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Simon LASSABLIÈRE, soldat au 252ème RI

Simon est né le 20 octobre 1895 à Chamboeuf (Loire). Son père, Antoine LASSABLIERE, est marchand de vins en gros dans l’entreprise familiale. Sa mère  Benoîte née JACQUEMOND est mère au foyer. 

Matricule 1077 de la classe 1915 du centre de Montbrison, Simon est appelé sous les drapeaux le 17 décembre 1914.*

*À partir de la classe 14, compte tenu de l’hécatombe des premiers mois de la guerre, les jeunes gens sont recrutés un an avant leur vingt ans.

Il part suivre l’instruction militaire au 75ème Régiment d’Infanterie (RI) dont le dépôt est à la caserne Bon de Romans-sur-Isère (Drôme)

 

 

1915

À l’issue de l’instruction, Simon, passe au 140ème RI le 22 avril. Il est affecté au 9ème bataillon de marche.*

*À partir de janvier, 2 régiments de marche sont créés par région militaire. Ils étaient composés de nouvelles recrues, de soldats restés au dépôt et de blessés guéris.

Le 1er octobre, Simon passe au 52ème RI. Le JMO du 52ème note en date du 1er octobre l’arrivée d’un renfort de 115 hommes venant du 9ème bataillon de marche du 140ème. Simon est parti eux.

Les 75ème, 140ème et 52ème font partie de la même 27ème Division d’Infanterie (DI). Comme il était fréquent le passage d’une unité à l’autre se faisait en fonction des besoins pour compléter les effectifs.

Déjà à cette époque, les jeunes recrues ne montaient pas directement au front. Sortant de leur dépôt de recrutement, leur instruction et leur équipement étaient complétés dans les dépôts “divisionnaires”, situés à quelques kilomètres du front. 

Le 4 octobre, le 52ème est réuni pour assister à l'exécution de Henri PASCAL, de la 2ème compagnie du 1er bataillon “pour abandon de poste devant l’ennemi”, condamné quelques heures avant par le Conseil de guerre spécial du 52ème RI.

Le 52ème part le 5 octobre pour Vésigneul-sur-Marne (Marne).

Il va ensuite à Champagney (Haute-Saône) le 16 pour être le 19 à Giromagny (Territoire de Belfort).

Le régiment y reste jusqu’au 19 décembre où il est envoyé au camp d’Arches (situé sur les communes d’Arches, Saint-Laurent et Raon-aux bois (dans les Vosges) où il s’entraîne aux combats en montage et maniement des nouvelles armes.

 

1916

Le 16 janvier, le régiment débarque à Saint-Amarin (Haut-Rhin)

Le 21 février, il vient dans la région de Dannemarie où il installe de nouveaux campements.

Le 21 février, commence la bataille de Verdun.

Le 1er mars, le régiment débarque dans la Meuse dans la région de Nançois- Tronville (Meuse) pour finalement être positionné le 11 mars dans les casernes Bevaux. Il est immédiatement dirigé sur le fort Saint-Michel.

Le tunnel de Tavannes servant de base de relève, le 52ème tient le secteur du fort  de Laufée, puis à partir du 25 mars le sous-secteur de Damloup.

 

Le 52ème est relevé le 31 mars pour Haudainville, mais chaque nuit un bataillon part en 1ère ligne effectuer des travaux.

 


Travaux défensifs à Verdun

Le 24 avril, le 52ème revient prendre le secteur qu’il occupait en mars.

Le 30 mai, alors qu’il est depuis près de 3 mois à Verdun et que le Service Sanitaire de la Division signale l’état de fatigue proche de la rupture des hommes, il est relevé.

C’est au cours de cette relève que Simon est blessé dans la région thoracique d’un éclat d’obus.

 

1917

Considéré comme guéri, Simon est finalement affecté au 252ème RI et à la Compagnie de mitrailleuses du 4ème bataillon.

Il part en renfort le 1er novembre.

Le 252ème forme avec les 214 et 333ème RI, la 157ème DI.

Le régiment est alors à Loivre (Marne). Il est relevé le 19 novembre et vient au repos à Damery à 45km au Nord.

Le 7 décembre, la 157ème DI vient prendre le secteur de Chenay vers Reims et relève la 45ème DI. Le 252ème cantonne à Chaumuzy, puis remonte sur Loivre..



1918

Jusqu’au 30 mars, le régiment effectue des déplacements dans le secteur.

 


Les cavaliers de Courcy – source: IGN

Il vient alors aux Cavaliers de Courcy.*

*Levées de terre de part et d’autre du canal de l’Aisne à la Marne, au Nord de Reims, près des villages de La Neuvillette et de Bétheny.

 

Le 17 mai, alors que le 4ème bataillon est en ligne, le secteur est bombardé aux gaz toxiques, qui feront 30 tués et 47 intoxiqués dont un grand nombre meurt dans les ambulances.

Le 20 mai, le régiment est relevé et vient à Dhuizel.

Mis en alerte, le 26, il vient au sud de l’Aisne. Le 4ème bataillon et sa compagnie de mitrailleuses est positionné à Longueval. 

 

Une violente attaque permet aux troupes allemandes de traverser l’Aisne et de venir déborder le 252ème, de l’encercler et de quasiment l’anéantir.

Simon est porté disparu. Son père envoie une demande à la Croix-Rouge Internationale qui coordonne les demandes de prisonniers aux autorités allemandes. 

Une réponse négative lui est adressée le 23 août.

 

En réalité, Simon est bien prisonnier et sera libéré le 5 décembre.

 

1919

Simon est affecté au 38ème RI (le dépôt du 38ème est la caserne Rullière à Saint-Étienne)

Le 12 avril, il passe au 13ème Escadron du Train des Équipages (ETE)*, caserné aux Gravanches, près de Clermont-Ferrand. 

* Les ETE étaient chargés la logistique des unités du 13ème Corps d’Armée (CA). D’abord hippomobiles, ils ont en fin de guerre été transformés en unités automobiles.

Le 20 mai, il passe à la 24ème Section des Commis et Ouvriers d’Administration (COA) : l’intendance (dépôt Épinal) avant d’être démobilisé le 13 septembre et de rentrer dans ses foyers.

Le 12 septembre, Simon épouse au Bois d’Oingt (Rhône), Léonie, Eveline JALLUT.

Simon décède le 23 août 1967 à Chamboeuf.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

Archives départementales du Rhône

SGA  Mémoires des hommes

  • JMO du 52ème RI  26N  644/1-2
  • JMO de la 157ème DI   26N  448/5
  • AFGG

BnF, Gallica

  • Historique du 52ème RI     imp. Berger-Levrault   Nancy-Paris
  • Historique du 252ème RI  imp. Berger-Levrault   Nancy-Paris

https://grandeguerre.icrc.org/fr