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Élie CAPIOD, soldat au 135ème Régiment d’Infanterie

Élie, Joseph, Hippolyte est né le 24 avril 1898 à Cornod (Jura). Il est le fils de Jean-Baptiste, Armand et Marie, Césarine, Adélaïde née CLERC.

Son père est tourneur.

Avant 1914, sa famille vient habiter à Tenay (Ain). De grands travaux (la construction de la ligne de chemin de fer Tenay-Hauteville) débutent en 1909. Un grand nombre d’ouvriers est recruté sur la région. Cette hypothèse est vraisemblable: quand Élie est recensé par l’Armée, sa fiche matricule porte la mention: poseur de rail au PLM*

*Compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée exploitant le réseau Sud-Est. En 1938, elle est nationalisée avec les autres compagnies privées sous l’entité: Société des Chemins de fer Français, la SNCF. 

Son frère Louis a été mobilisé en 1916, son parcours est sur ce blog.

 

1917

Il est appelé sous les drapeaux le 17 avril par le centre de recrutement de Belley (Ain). Il est incorporé sous le matricule 677 de la classe 1918.*

*Compte tenu de l’hécatombe du début de la guerre, les jeunes gens sont incorporés un avant avant leur 20 ans à partir de la classe 14.

Il part faire ses classes (son instruction militaire) au 44ème Régiment d’Infanterie qui est cantonné à Lons-le-Saunier (caserne Michel) dans le Jura.

 

Quand il rejoint le 15 octobre, son régiment est au repos au camp du bois bourru.

Le 44ème Régiment d’Infanterie appartient à la 14ème Division d’Infanterie (7ème Corps d’Armée)

 

Le 9 novembre, le 44ème prend le secteur des corbeaux, de Fargevaux.

Le 19 décembre, il quitte le secteur pour le camp de Sivry-la-Perche (Meuse)

 

1918

Le 9 janvier, le régiment est amené par voie ferrée à Châtel-sur-Moselle (Vosges), pour aller au camp de Saffais (Meurthe et Moselle) à l’instruction.

Le 30 janvier, il prend le secteur de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle)

Le 8 mars, Elie passe au 281ème RI qui appartient à la 58ème DI

Quand Elie rejoint, son régiment est en Champagne à Somme-Tourbe.

Le 22 avril, le régiment est relevé et vient à Dampierre-le-Château (Marne).

Il reste au repos jusqu’au 1er mai, où il vient à Morienval (Oise). Il vient ensuite le 5 mai à Wacquemoulin.

Les jours suivants sont consacrés à des exercices d’attaque avec des chars d’assaut.

Le 22 mai, le régiment se positionne vers Mortemer. Sous les bombardements et les attaques, le régiment vient à Fournival le 11 juin.

Le 22 juin, suite à la dissolution du régiment, Elie passe au 135ème RI.

Le 135ème RI appartient avec les 114ème et 125ème RI à la 152ème DI qui combat alors dans le 10ème CA de la Ière Armée.

Le 135ème est alors au repos à Campremy (Oise).

Le 6 juillet, le régiment relève à Quiry-le-sec (Somme), le 16ème Régiment US.

Fin juillet, il mène une attaque avec succès sur Grivesnes et Aubvillers, 

Il est relevé le 6 août.

Le 8 août, le régiment est engagé dans la 3ème bataille de Picardie et mène une offensive sur les 2 rives de l’Avre, à Pierrepont, à Davenescourt, puis à Daucourt le 11 août.

 

Le régiment poursuit sa progression en direction de Roye, par Laucourt.

Fait prisonnier le 17 août à Laucourt, Elie est interné au camp de Dülmen (Westphalie)

 


Registre allemand des prisonniers français à Dûlmen

 


Un camp de prisonniers français en Westphalie



Libéré le 10 décembre, il rentre en France

 

1919

Après une permission de 1 mois, il est envoyé au 133ème R, le 11 janvier.

Le 133ème RI est cantonné à Belley.

Faisant partie des jeunes classes, Élie n’est pas démobilisé mais passe

le 31 janvier, au 407ème RI qui est à Colmar,  puis le 28 février, il est affecté  au 2ème régiment de Zouaves qui est dans la région de Baccarat..

Désigné pour aller servir au Maroc (Des tribus n’acceptent pas le protectorat français et mènent une véritable guerre, jusqu’à 60.000 hommes seront engagés pour mater la rébellion), le 2ème Zouaves rejoint Oran le 13 mai. Finalement, le régiment n’est pas immédiatement engagé et Louis restera au dépôt.

 

1920

Il est renvoyé dans ses foyers le 14 juin, à Tenay.

Il vient travailler en Savoie d’abord à Aix-les-Bains (restaurant Bessez) puis à Voglans (cantine de l’usine Gaudin).

Le 5 mars 1923, il épouse Jeanne PANDIN à Voglans. Ils auront 3 enfants (Jacques, Rose et Huguette).

Il reçoit la Médaille Interalliée de la Victoire*.

 

*Créée en 1922 à l’initiative du Mal FOCH, elle est attribuée à tout soldat appartenant aux troupes alliées, ayant combattu au moins 3 mois pendant la durée de la guerre.

Il décède le 15 janvier 1934 à l’hôpital de Belley (Ain). Il est domicilié alors à Tenay.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Jura

Archives départementales de l’Ain

Archives départementales de la Savoie

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 44ème RI  26N 632/3
  • JMO de la 58ème DI   26N 374/6
  • JMO du 135ème RI  26N  689/15

Bnf, Gallica

  • Historique du 44ème RI  Ed. Charles-Lavauzelle  Paris 1920
  • Historique du 135ème RI  Lit. Demange  Angers

https://grandeguerre.icrc.org/fr

Eric de Fleurian   Les Tirailleurs d’hier et d’aujourd’hui.   2020  les tirailleurs.fr