Monique BLINOFF- BADÉE m'a ouvert ses archives et m'a autorisé à les publier.
Qu'elle en soit chaleureusement remerciée.
© archives de Monique BLINOFF-BADÉE
Auguste, Aimé est né le 8 octobre 1882 à Primat* (Ardennes). Il est le fils de Louis BADÉE et Pauline née LELIÈVRE. Son père est vannier.
*aujourd’hui Olizy-Primat
Matricule 1993 de la classe 1902, Aimé fait son service militaire au 132ème Régiment d’Infanterie ( caserne Colbert de Reims) du 14 novembre 1903 au 23 septembre 1904.
La caserne Colbert à Reims
Auguste, Aimé au 132ème RI © archives de Monique BLINOFF-BADÉE
Il accomplit 2 périodes d’exercices au 151ème RI du 1er au 28 septembre 1908 et du 8 au 24 décembre 1911.
Le 151ème est à la caserne Miribel de Verdun.
Au recensement de 1911, Aimé est cocher chez Jules Gillet, et demeure faubourg Cérès à Reims.
Le 8 juin 1912, il épouse à Reims Léonie, Cécile LANCELOT. Ils demeureront rue de Merly à Reims.
1914
Le 3 août, Aimé est mobilisé au 366ème RI (régiment de réserve du 166ème RI). Le 36ème se forme à la caserne Jardin Fontaine de Verdun.
Le 366ème fait partie de la 144ème brigade de la 72ème Division d’Infanterie de réserve.
La DI fait partie du dispositif de défense de la Région Fortifiée de Verdun (RFV), face à l’Est (Metz est allemand en 1914) .
La 72ème DR dans le dispositif de la RFV source: AFGG
La 144ème est positionnée dès le 10 août dans le secteur Ronvaux-Watronville en l’organisant en position défensive. Le 366ème est chargé ensuite d’Hennemont.
Détail du dispositif source:AFGG
Fin août, le régiment vient au nord de la place vers Malancourt à Sivry-la-Perche.
Le 19 septembre, il revient à Étain pour tenter de desserrer la pression sur Verdun mais sans succès.
À partir du 10 octobre, le 366ème est sur Hennemont où il alterne zone de combat et repos à Moulainville.
1915
En avril, le régiment vient tenir le secteur des Éparges vers Trésauvaux avec alternance de repos à Bonzée.
source: Géoportail
En mai, il est à Hennemont (repos à Eix)
Le 2 juillet, le 366ème est rattaché à la 132ème DI dans la 264ème brigade avec son régiment d’active, le 166ème.
En octobre, le 366ème vient sur le village des Éparges, dans la tranchée de Calonne (sous-secteurs du Bois Haut et de Mouilly).
Le 366ème sur la tranchée de Calonne
La tranchée de Calonne © guide Michelin 1921
Le 2 décembre, le 366ème est relevé et vient au repos à Sommedieue, puis à Villotte-devant-St Michel, Levoncourt et Lavallée..
Aimé passe au 402ème RI le 28 décembre.
En septembre, le 402ème RI perd plus de 1600 hommes dans les combats de Champagne. Il vient se reconstituer à Héricourt (Haute-Saône).
Il est complété par des compagnies venant d’autres régiments. Aimé est parmi l’une de ces compagnies. Le régiment est au repos à Saint-Hippolyte (Doubs).
Le 402ème appartient à la 313ème brigade de la 157ème DI jusqu’en mars, puis à la 214ème brigade de la 133ème DI jusqu’à sa dissolution.
Auguste, Aimé avec son épouse Léonie, Cécile
© archives de Monique BLINOFF-BADÉE
1916
Le 28 janvier, le régiment est envoyé dans les Vosges dans le secteur de Carspach et Burnhaupt-le-Bas. Il se bat notamment dans la forêt du Schönholz.
source Géoportail
Dans la forêt du Schönholz © DR
Le 6 avril, Aimé passe au 111ème RI.
En effet, après les graves incidents du bois de Malancourt où le 111ème RI fût quasiment anéanti (2500 prisonniers dans la journée du 21 mars), le 402ème est dissous et fusionne avec les restes du 111ème .
De graves dysfonctionnements ayant été constatés (les cadres du 111ème furent même accusés d’être entrés en pourparlers avec l’ennemi), le 111ème est dissous en juillet et les hommes répartis dans divers régiments.
Aimé est alors affecté au 320ème RI, 6ème bataillon (?).
Le 320ème RI forme avec les 328ème et 348ème RI la 52ème DI.
1917
Le 22 janvier, le régiment vient se battre en Alsace dans le secteur du Südelkopf.
En avril il est en secteur devant Thann, puis en mai, il est sur l’Hilsenfirst.
La bataille de l’Hilsenfirst
Le 19 août, il est relevé du front alsacien.
Le 11 septembre, le régiment vient sur Verdun. Dès le 12, le 6ème bataillon monte en ligne au quartier Alexis (zone de Chaume), puis le 13 sur le quartier des 4 chemins dans le bois des Caurières.
Le 14, le 6ème bataillon subit de très violents attaques et bombardements. Mais, soutenu par le 4ème bataillon, il ne cède pas un pouce de terrain.
Le bois des Caurières en septembre 15
Le 6ème bataillon perd 184 officiers et hommes de troupe, parmi eux Aimé.
Par décret, paru au JO du 01 août 1922, la Médaille militaire lui est conférée à titre posthume.
“Brave soldat au feu.Tombé glorieusement, le 14 septembre 1917, au bois des Caurières, en se portant vaillamment à une contre attaque. Croix de guerre avec étoile d’argent”
Aimé figure sur le Monument aux morts de Olizy-Primat et sur le livre d’or de Reims (le Monument aux morts de Reims ne comporte aucun nom de soldat Mort pour la France).
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives personnelles de Monique BLINOFF-BADÉE
Archives départementales des Ardennes
Archives municipales de la Ville de Reims (Marne)
SGA, Mémoire des hommes
- JMO du 366ème RI 26N 763/1à3
- JMO du 320ème RI 26N 749/7-8
- AFGG
Historique du 366ème RI Imp Chatelain Paris
Historique du 320ème RI imp Chapelot Nancy
geneanet.org
argonnaute.parisnanterre.fr
IGN géoportail 1950
Les guides illustrés Michelin des champs de bataille – 1921