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Frédéric BERNARD, chasseur au 6ème Bataillon Territorial de Chasseurs à Pied

Frédéric BERNARD est le grand-père maternel de Jean GUIBOURDENCHE. Je le remercie chaleureusement, ainsi que Marie-Claude pour leurs patientes recherches dans les archives familiales.
© archives de Jean et Marie-Claude GUIBOURDENCHE
Frédéric, Félicien est né le 21 août 1876 à Chazeaux (Ardèche). Il est le fils de Jean, Félicien BERNARD et Théodore dite Marie BONNAUD. Ses parents sont agriculteurs au lieu-dit Méjanne.
Matricule 1157 de la classe 1896 du centre de Pont-Saint-Esprit (Gard), Frédéric fait son service militaire au 6ème Bataillon de Chasseurs à Pied. Le 6ème BCP est un « î » caserné à Nice ( caserne Riquier).
© DR
Appelé sous les drapeaux, le 15 novembre 1897, il est libéré de ses obligations militaires le 23 septembre 1900, avec le grade de Chasseur de 1ère classe.
Le 6ème BPCA en manoeuvres vers 1900
Il fera 2 périodes au 6ème BCP, du 28 septembre au 24 octobre 1903 et du 14 juin au 11 juillet 1906, au titre de la réserve. Il en fait une troisième au titre de la territoriale, du 5 au 13 novembre 1912.
Le 25 février 1905, il épouse à Chazeaux, Marie, Ernestine FARGIER.

1914

Il est mobilisé le 2 août et rejoint le 6ème Bataillon Territorial de Chasseurs à Pied, qui est aussi caserné à Nice.
Très rapidement, le bataillon part à Saint Laurent du Var.
On affecte dans les régiments Territoriaux les hommes âgés de 30 ans et plus. Moins entraînés, ils ne devaient pas combattre. Mais compte tenu des pertes du début de la guerre, les territoriaux ont très vite participé aux opérations: terrassement (tranchées, abris, installations diverses, aménagements ...), garde des prisonniers, des gares, services d’ordre,... Les plus jeunes ont été intégrés dans les régiments actifs dès la fin 14. On les surnommait les “pépères”.

1915 - 1916

Le 12 avril, Frédéric rejoint en Alsace son bataillon qui combat à Kolschbag sur les pentes du Sudel.
© source: AFGG
Le 6ème BTCA est rattaché à la 66ème Division d’Infanterie qui est au sein de la VIIème Armée.
Le secteur de combat de la 66ème DI est entre le col du Bonhomme et Metzeral.
© source: AFGG
Comme la plupart des régiments territoriaux, le bataillon sera mis à la disposition des DI. Ils sont surtout affectés à des tâches de terrassement (tranchées, boyaux, abris ...), ravitaillement des troupes sur le front ….
Ravitaillement par mulet  Haute-Alsace
Compte tenu des conditions météorologiques très dures, les Chasseurs travaillent sous un bombardement incessant. Ils sont à la merci de nombreux coups de main.
Le bataillon ne quittera pas le versant alsacien des Vosges jusqu’au 9 mai 1917.
Il sert diverses divisions de la VIIème Armée.

1917

Tranchée sur la Schlucht – @DR
Depuis le 21 janvier, le bataillon est avec la 52ème DI sur un secteur entre Leimbach et Metzeral.
Bataille autour de Metzeral – source: AFGG
Il sera notamment au service du Groupe des Infirmiers de la Division pour construire des abris autour des postes de secours.
Le 9 mai, Frédéric est évacué pour maladie sur Lyon.
D’abord à l’Hôpital Complémentaire*  n°15 ( le collège Leidrade est situé montée du Chemin Neuf), puis il va jusqu’au 5 juillet à l’Hôpital Auxiliaire** n°5 (installé dans le pensionnat Saint-Louis des Chartreux).
*HC: Hôpital Temporaire relevant directement du Service de Santé Militaire, mais les Hôpitaux Civils de Lyon ont largement accueillis des malades et blessés militaires notamment à l’Hôtel-Dieu.
** HA: Hôpital Temporaire relevant de la Croix Rouge ou d’une association affiliée     ( l’HA n°5 dépendait de la Société de Secours aux Blessés Militaires).
Le 19 octobre, il est hospitalisé à l’Hôtel-Dieu.
L’Hôtel-Dieu de Lyon vers 1914  © Bibliothèque de Lyon

1918

Il quitte l’Hôtel-Dieu, le 11 avril pour l’Hôpital Complémentaire n°38 (installé dans les bâtiments de l’Exposition Universelle de Lyon en 1914)
Le 19 mai, il est réformé définitif pour myocardite* d’origine rhumatismale avec extrasystole**.
*inflammation du muscle cardiaque** troubles du rythme cardiaque
Il rentre dans ses foyers.
Il reçoit sa carte d’Ancien Combattant le 16 mars 1929 et peut porter la Croix afférente.
Il décède le  21 mars 1948.

Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
Archives familiales de Marie-Claude et Jean GUIBOURDENCHE
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 6ème bataillon Territorial des Chasseurs  26N 836/16
BNF, Gallica
  • Historique du 6ème Bataillon Territorial de Chasseurs Alpins – Librairie Chapelot, Paris
Forum, pages 14-18