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Marcel LAZARE, soldat au 73ème RI

Marcel au 8ème Chasseurs à Cheval
© Martine GUIBOURDENCHE


Marcel est né le 6 juillet 1894 à Paris (13ème). Son père Alfred LAZARE  est employé de
commerce à Paris et sa mère Eudoxie née ROTTEREAU est couturière.


Jusqu’à sa mobilisation, il exerce le métier d’électricien.


1914


Matricule 1633 de la classe 1914 du 6ème bureau de recrutement de Paris, il  est mobilisé
le 2 septembre 1914 au 8ème Régiment des Chasseurs à Cheval (dépot : quartier Sonis
à Orléans).
le quartier Sonis     © orléansha


1915


C’est au cours de sa période d’instruction, qu’il passe d’abord au 131ème Régiment
d’Infanterie (Caserne d’Orléans) puis le 29 janvier au 80ème RI.


Le 80ème RI forme avec le 53ème la 63ème brigade de la 32ème Division d’Infanterie
(16ème Corps d’Armée).


Marcel rejoint son régiment qui cantonne dans la région de Saint-Pol-sur-Ternois dans le
Pas-de-Calais.


Le 13 février, le 80ème RI rejoint Montdidier où il est embarqué le 16 pour Guillaucourt
(Somme).


Le 21, le régiment est transporté en chemin de fer à Épernay.


Par étapes, le 80ème RI se dirige vers Saint-Hilaire-le-Temple où il est engagé dans les
combats vers Souain. C’est la première bataille de Champagne. Les allemands ont reculé
après la bataille de la Marne et c’est la première attaque pour percer leurs lignes de défense.


Le 3 avril, le régiment est déplacé vers le bois Sabot et le sud de Mesnils-les-Hurlus, au sud
de la route Souain-Perthes-lès-Hurlus.



source: AFGG



Le 18 avril, après l’explosion de 3 mines par le génie, le 3ème bataillon (11ème et 12ème compagnies) vient occuper les cratères provoqués.



Place des bataillons du 80ème avant l’explosion des mines le 18 avril


Détail des entonnoirs après l’explosion



Dans le courant de l’après-midi, le 2ème bataillon (6ème et 8ème compagnies) relève le
3ème bataillon.
Au cours de cette relève, Marcel est blessé par balle à un bras et est évacué
(il appartenait à la 6ème compagnie du 2ème bataillon).



Relève dans les tranchées de Souain.
Marcel revient au dépôt divisionnaire le 22 juin.


Le 13 septembre, à la sortie de l’hôpital, il est ouvrier détaché à une usine concourant
à l’effort de guerre (Loi Dalbiez), tout en restant sous statut militaire.


C’est ainsi qu’il va être employé : d’abord à la Société des Forges et Chantiers de la Seyne (Var).


1916
le 16 novembre dans les Entreprises Chiris-Jeancard (fourniture de lessive de soude) dans les Alpes-Maritimes.

1917
Le 10 janvier à la Société Générale d’Entreprises à Paris. Le 22 septembre 1917, Marcel épouse Marguerite, Augustine DOME à Paris (18ème)


1918


Le 20 janvier, il repart au front avec le 144ème. Il reste au dépôt divisionnaire
pour parfaire son instruction.


Le 17 mars, Marcel passe au 73ème RI, 2ème compagnie de mitrailleuses.


Le 73ème RI fait partie de l’Infanterie Divisionnaire de la 51ème DI. La division combat au
sein du 1er CA de la Xème Armée.


La Division tient un secteur vers Laizy sur la route Craonnelle- Maizy (Aisne)


Le 31 mai, elle est engagée dans la 3ème bataille de l’Aisne vers Chaudun et Vierzy où les
allemands viennent de lancer une violente attaque.

étoile: position à Vauxcastille   source ; AFGG


La contre attaque est menée difficilement. Le 2ème bataillon du 73ème RI vient sur
Vauxcastille, près de Vierzy.
La 2ème compagnie de mitrailleuses est positionnée dans le ravin.


une compagnie de mitrailleuses  bataille de l’Aisne


Marcel est blessé au mollet droit, le 2 juin et évacué vers l’Hôpital Auxiliaire n°101 de
Clermont-Ferrand* où il arrive le 4 juin. Il passe le 19 juin à l’Hôpital Temporaire de
Montbrison **, puis le 15 juillet à l’Hôpital Auxiliaire Pupier *** de Saint Étienne et
le 22 août à l’Hôpital Complémentaire n°87 de cette même ville. Après une permission
de 30 jours, il revient au dépôt divisionnaire le 28 septembre.


*HC n°101 de Clermont-Ferrand : installé dans l’École Normale d’Instituteurs, il est géré par
l’Union des Femmes de France. Une annexe est ouverte sur le site de l’usine Michelin.


© jef.estel.pagesperso-orange.fr


**Hôpital Auxiliaire de Montbrison : Ecole Normale d’Instituteurs réquisitionnée



*** Hôpital Auxiliaire Pupier de Saint Etienne : dans les locaux de l’usine Pupier
(chocolaterie) construite en 1914 et mise à disposition des blessés.




1919


Il revient dans la zone des armées le 30 janvier et est rattaché au 50ème RI, puis à la
compagnie chargée des Prisonniers de Guerre des Régions Libérées* du 94ème RI, le 11
mai.


* À cette date, le 94ème RI est en Alsace (Bas-Rhin), les prisonniers allemands participent à la reconstruction
des zones dévastées par la guerre. Leur libération commencera réellement en 1920 sous la pression américaine.


Marcel est démobilisé le 8 septembre.


Il décède le 22 janvier 1924 à Paris (13ème)


Marcel a un frère Alfred dont on peut lire sur ce blog, le parcours pendant la Grande Guerre.


Sources bibliographiques et iconographiques


Archives de la Seine
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 80ème RI   26N 664/4
  • JMO du 73ème RI   26N 660/5
  • JMO de l’Infanterie Divisionnaire de la 51ème DI   26N 362/5
  • JMO du service de santé de la 51ème DI   26N 363/9
  • AFGG
Archives familiales de la famille GUIBOURDENCHE-LAZARE
Généanet.org
SAMHA

Forum, pages 14-18 en particulier Michel PINEAU que je remercie chaleureusement pour ses informations.