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Adrien LAZARE marsouin au 4ème RIC


Adrien est né le 12 mai 1877 à Parigné-l’Évêque (Sarthe). Il est le fils de René,
Auguste, scieur de long, et Adrienne, Euphrosine GUYARD.



Compagnon tonnelier-foudrier vers 1890
©musée du compagnonnage Tours


Adrien fait son tour de France avec les Compagnons du Devoir. Il est reçu compagnon tonnelier-foudrier le 31 octobre 1896 à Tours sous le nom de Manceau le Décidé













Il part faire son service militaire le 16 novembre 1898 au 12ème Régiment d’Artillerie
dont le quartier est à Vincennes. Il est libéré de ses obligations le 30 septembre 1901
avec le grade de Maréchal-des-Logis.


Le quartier d’artillerie de Vincennes



Le 30 novembre 1903, il épouse à Loches (Indre-et-Loire) Joséphine, Marguerite HILAIRE.


Celle-ci décède le 22 juin 1904, ce qui explique peut-être (et si on se rappelle
la forte crise du vignoble tourangeau touché par le phylloxera où tous les métiers
liés à la vigne ont connu un fort chômage) que le 24 septembre à Tours, il s’engage
pour 4 ans au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale qui est au quartier Le Mourillon à Toulon.


La caserne Le Mourillon à TOULON


Le 1er novembre 1905, il part pour Saïgon avec le 12ème RIC.


Le 1er juin 1907, il passe au 11ème RIC.




Le 25 novembre 1908, il se réengage pour 5 ans à dater du 24 septembre 1909,
mais le 29 janvier 1909, il est rapatrié en France où il est affecté au 5ème RIC,
qui est en garnison à Cherbourg.




Il peut porter la médaille des colonies, agrafe Cochinchine.








Le 21 février 1909, à Cherbourg, il épouse Augustine, Denise TOUCHARD.


Le 25 août 1910, il est affecté au 2ème Régiment malgache qui est à Fianarantsoa
à Madagascar.


Le 4 avril 1912, il est nommé au grade de sergent au 2ème Malgache
(JO du 4 avril 1912), puis sergent-major le 13 avril 1913, adjudant toujours au
2ème Malgache.


Il quitte Madagascar le 12 octobre 1913 et rentre en France au 4ème RIC de Toulon.





La Médaille des colonies agrafe Madagascar lui est attribuée










Le 1er novembre 1913, il passe adjudant au 4ème RIC. Il est dans la 11ème compagnie
du 3ème Bataillon.


1914


Le 4ème RIC appartient à la 2ème DIC


Le 13 août, le 3ème bataillon part pour Brabant-le-Roi (Meuse) en voie ferrée
puis avance jusqu’à Valansart (frontière belge) le 23 août. Puis, sans combattre,
le régiment recule jusqu'à Lamouilly (Meuse). Les premiers combats avec les troupes
allemandes ont lieu (70 hommes hors combat).


Le 27 août, le régiment est chargé d’empêcher la traversée de la Meuse vers
Luzy-Saint Martin. Malgré des combats héroïques (plus de 430 hommes sont
hors combat), les allemands passent la Meuse.

Les combats à Luzy    source Mémoire des hommes AFGG


Le régiment bat en retraite jusqu’à Cernay-en-Dormois (le 3 septembre) puis vient
le 4 à Vanault-le-Châtel, jusqu’au pont de Vitry-le-François (Marne).


Devant la violence de l’attaque allemande, les hommes du bataillon doivent traverser
la rivière (La Saulx) à gué, tous les ponts étant aux mains des allemands.
Le régiment recule jusqu’à Saint-Rémy-en-Bouzemont.


Le 3ème bataillon est en réserve de la Division et ne participe pas directement
aux combats qui se déroulent les jours suivants (c’est la bataille de la Marne).


Le 11 septembre, les allemands reculent jusqu’à l’Aisne. Le 4ème RIC participe à la poursuite
et vient le 15 septembre à Virginy sur la route Massiges-Ville/Tourbe.



La 2ème DIC en Champagne      source Mémoire des hommes AFGG


Il y reste jusqu’au 12 octobre où il est relevé et part au repos à Hans(Marne)


Commence une alternance front (cote 191) et repos à Hans.


source JMO du 3ème bataillon du 4ème RIC


Le 19 décembre, le bataillon reprend son service à Virginy.


Le 30 décembre, Adrien est promu sous-lieutenant.


1915


La 11ème compagnie reçoit un lance-bombe Cellerier, le 2 janvier.


Mise en place d’une batterie de lance-bombes Cellerier
©blog anduze 14-18


Le 3 février, alors que la 11ème compagnie est au repos à Courtemont, le régiment est en
alerte à Massiges. L’annulaire vient d’être pris par les allemands. Le 3ème bataillon est
chargé de le reprendre.


La Main de Massiges et les combats pour reprendre l’annulaire


Devant l’attaque, les allemands perdent leurs 2 premières tranchées mais la contre-attaque
oblige l’abandon du terrain gagné.


Blessé grièvement dans la nuit du 3 au 4 février, Adrien est porté disparu
.



Le 20 septembre, il est cité à l’ordre de la brigade :”a fait preuve des plus grandes qualités de
bravoure et de sang-froid dans la direction des lance-bombes. A été très grièvement blessé
au cours d’une contre-attaque à la baïonnette dans la nuit du 3 au 4 février”. La citation
s’accompagne de la Croix de guerre avec étoile de bronze.



Par décret, paru au JO du 14 janvier 1917, Adrien est promu lieutenant.


Une fiche est adressée par sa famille à La Croix-Rouge Internationale pour savoir si Adrien
ne serait pas prisonnier en Allemagne.




Ce n’est que le 15 avril 1918, qu’un avis officiel des Allemands signale Adrien comme enterré
dans un boyau menant à Massiges. Son décès sera alors fixé au 4 février 1915.






Par décret ministériel, paru au JO du 20 décembre 1920, il reçoit à titre posthume la Médaille Militaire accompagnée de la Croix de guerre avec palme.







Son corps a été retrouvé et il a été inhumé à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, à la Nécropole
du Pont-de-Marson, tombe n° 8783.


Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de la Sarthe


SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 3ème bataillon du 4ème RIC  26N 864/1
  • JMO de la 2ème DIC   26N 467/1-2
  • AFGG
grandeguerre.icrc.org
Forum, pages 14-18

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