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Paul, Flavien VORBE, médecin principal de 2ème classe.



Merci à Bénédicte CLOGENSON, son arrière petite-fille paternelle et à Bernard BATTUT de m'avoir ouvert leurs archives personnelles et de m'avoir autorisé à publier le parcours militaire de Paul VORBE.

 

 "Santard"


Paul est né le 19 mai 1876 à Paris (18ème arrondissement) Il est le fils de Paul, Marie, Gaston et de Sarah DELHOM. Son père décède avant sa naissance et sa mère se remarie avec Charles VANDENBOOSCHE en 1882. Elle vient vivre à Saint-Omer où Charles a une entreprise de marbrerie, elle est professeur de chant.








C’est ainsi que Paul fait ses études au lycée de Saint-Omer.

Le lycée de Saint-Omer


Matricule 338 de la classe 1894 du centre de Saint-Omer, il s’engage pour 3 ans à Lyon car le 14 décembre 1895, il vient d’être admis à l’École du service de santé militaire de Lyon.

L’École de santé militaire à Lyon
Paul le jour de la remise de son diplôme de médecin




Entré 60ème, il en ressort le 9 février 1898 ,13ème.











Le 7 septembre 1899, il est affecté au 147ème RI de Sedan où il arrive avec le grade de médecin-adjoint de 2ème classe.


Le 8 novembre 1899, il épouse à Béthune, Louise FLAMENT


Le 20 octobre 1901, il est muté au 110ème RI de Dunkerque avec le grade de médecin-adjoint de 1ère classe, qu’il a obtenu le 1er février de cette année-là.


Désigné pour exercer aux hôpitaux d’Oran, il ne souhaite pas rejoindre son affectation et reste au 110èmeRI avant d’être muté au 37èmeRI de Nancy le 24 mars 1905, où il est promu médecin-major de 2ème classe.


Le 4 juillet 1908, il démissionne de l’Armée et ouvre un cabinet de consultations à Dunkerque.






1914


A la déclaration de la Guerre, il est mobilisé au 1er Corps d’Armée (Région de Lille) où il est affecté à l’ambulance 16/1*. Il garde son grade mais au titre de la réserve.


*Unité médico-chirurgicale qui relève du Corps d’armée. Le 1er CA en avait 16, numérotées de 1 à 16, qu’il peut détacher à une division. Placée à quelques km en arrière du front, pour éviter si possible les tirs d’artillerie, l’ambulance reçoit les blessés qui arrivent des premières lignes après leur passage aux postes de secours régimentaires et divisionnaires. Dans une ambulance, s’effectuent les premiers tris :les moins atteints sont envoyés sur les HOE (Hôpital d’Origine des Etapes) tandis que les intransportables sont soignés sur place.


Le 1er CA combat au sein de la Vème armée d’abord vers Dinant (Wallonie) puis vers Charleroi, à l’issue la Vème armée recule jusqu’à Aubenton (Aisne). Le 29 août, se déroule la bataille de Guise, la Vème armée se replie vers Ville-en-Tardois. Après la bataille de la Marne  (combats d’Esternay), le 1er CA suit la retraite allemande jusqu’au 28 décembre où il vient combattre en Champagne vers la ferme Beauséjour.




C’est ains que le 7 août, l’ambulance 16/1 s’établira d’abord à Aubenton (Aisne), puis le 2 septembre à Seloignes (en Wallonie) pour venir, le 15 septembre, à Jonchery-sur-Vesles (Marne), 


1915


Paul quitte cette ambulance le 7 mars 1915 et est affecté à l’hôpital Auban-Moët d’ Epernay. Devant l’afflux des blessés, l’Institution Notre-Dame (pensionnat des sœurs dominicaines) est réquisitionnée et Paul en prend la direction. Il vient d’être promu médecin-major de 1ère classe.



1916


Le 13 juillet 1916, il est affecté à l’ambulance 7/16 qui est à Braine (Aisne) à la disposition de la 31ème DI. Il est le médecin-chef de l’ambulance.


Le 17 juillet, l’ambulance 7/16 arrive à Revigny dans le secteur de la IIème Armée puis le 2 août à Verdun (Meuse) où elle s’installe dans les caves de la sous-Préfecture, puis au faubourg Pavé.


La 31ème DI est engagée dans les combats autour de l’ouvrage de Thiaumont et du bois d’Haudromont.



Il est cité à l’ordre de la direction du groupement D le 19 août 1916 :

« Le médecin major de 1ère classe VORBE Paul à la tête d’une formation constamment bombardée pendant la période du 4 au 16 août 1916 a donné l’exemple du dévouement à son personnel, du plus grand calme et du plus grand sang-froid pendant toute son activité et assurant dans les meilleurs conditions les pansements et l’évacuation de nombreux blessés »

et le 31 août, Paul reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze par le Médecin divisionnaire de la 31èmeDI.






Le 6 septembre, l’ambulance se fixe au château de Salvange près de Froidos (Meuse) Elle est d’abord installée sous tentes, elles seront progressivement remplacées par des baraques Adrian.

L'ambulance à Salvange


La 31ème DI tient un secteur entre l’Aire et la forêt de la Haute chevauchée ou forêt d’Argonne.


Le 18 décembre, l’ambulance part pour Rarécourt.


La 31ème DI tient alors le secteur d’Avoncourt


1917


Le 27 janvier, elle part pour Fontaine-Routon, près de Souhesme-la-Grande (Meuse).




Le 11 février, Paul quitte l’ambulance. Il est mis à la disposition de la 20ème Région (Nancy) mais  le 26, il est affecté au Gouvernement Militaire de Paris où il prend la direction de l’hôpital complémentaire qui a été installé dans les locaux réquisitionnés du Lycée Michelet de Vanves (VR 72).

 
La cour du Lycée Michelet à Vanves



Cet hôpital, rattaché à l’hôpital militaire Larrey, soigne notamment les blessés russes qui combattent dans les armées françaises.




Le 30 juillet 17, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.









1919


Désigné le 26 mars 1919 pour la place de Dunkerque, il prend la direction de l’hôpital militaire de la place. Il vient de passer au grade de Médecin principal de 2ème classe à Titre Définitif.


Il est démobilisé le 31 octobre 1919.



Après sa démobilisation, il reste à l’hôpital de Dunkerque comme médecin-chef en chirurgie générale.


Le grade d’officier de la Légion d’honneur lui est conféré par décret paru au JO du 12 juillet 1938 avec la mention :

« Médecin de réserve qui a appartenu au cadre actif. Pendant la guerre, a payé de sa personne 32 mois consécutifs dans la zone des armées, a rendu de grands services comme chirurgien et s’est toujours fait apprécier pour son zèle, son dévouement, son activité et son esprit d’initiative »





Officier du NichanIftikhar





Croix du combattant
Outre la Croix de guerre et la Légion d’honneur, Paul était officier dans l’ordre du Nichan Iftikhar ( médaille honorifique tunisienne attribuée pour services rendus) et il portait la croix du combattant (la carte d’ancien combattant de la guerre 14-18 fut attribuée en 1926, la croix ne le fut qu’en 1930.)





Il meurt le 22 mars 1943 à Nice.


Sources bibliographiques et iconographiques 

Archives de Paris
SGA  Mémoire des hommes
     JMO du Service de Santé du 1er CA  26N 101/16
     JMO du SS de la 31ème DI  26N  321/12-13
     Armées Françaises dans la Grande Guerre

Généanet.com


www . champagne 14-18

Association généalogie "Le Fil d’Ariane", en particulier Philippe LEPAGE
www.histoire-généalogie.com   "un ange blanc dans la grande Guerre" de Michel Guironnet et Yves Plasseraud  2ème épisode 
Dossier pédagogique "Vanves dans la Grande Guerre"
Les JMO des ambulances 16/1 et 7/15 m'ont été aimablement communiqués par Michel PINEAU (MP 92 du forum pages 14-18)

Les photos de Paul VORBE sont la propriété de la famille VORBE-BATTUT