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Jean-Marie MEILLIER, soldat au 109ème RI

Jean-Marie est né le 4 octobre 1892 à Saint-Héand (Loire). Ses parents Jean-François MEILLIER et Marie-Antoinette née ANGÉRIEUX exploitent une ferme au lieu-dit “les Odins”.

Matricule 595 de la classe 1912 du centre recruteur de Montbrison, Jean-Marie est ajourné pour “faiblesse”*.

*Un garçon en bonne santé peut être ajourné en raison de ses mesures corporelles. Lors du conseil de révision, il est fait un rapport entre le poids, la taille et le périmètre thoracique du conscrit. Si le résultat de ce rapport est supérieur à 30, il est ajourné voire exempté.

 

1914

Déclaré finalement “bon pour le service armé*”, le 7 septembre 1914, il est envoyé à Chambéry à la caserne Curial du 97ème Régiment d'Infanterie (RI).

*Compte tenu des pertes énormes du début de la guerre, les Commissions de réforme ont ré-examinés les cas d’exemption, d’ajournement, …

 

 

1915

Jean-Marie fait ses classes (environ 4 mois)  et est affecté au 17ème RI.

Le régiment est alors au repos à Hermin (Pas-de-Calais)

Le 17ème appartient à la 25ème brigade de la 13ème Division d’Infanterie (DI)

Comme il est fréquent, pour équilibrer les effectifs, le 22 mars, Jean-Marie passe au 109ème RI.

Le 109ème RI appartient à la 26ème brigade de la 13ème DI

Le 109ème cantonne à Hersin.

Puis, il vient prendre le secteur d’Ablain-Saint-Nazaire. Le régiment soutient l’attaque de la 25ème brigade qui permet d’occuper Ablain.

 


La 13ème DI pendant les 2ème et 3ème batailles de l’Artois

L’attaque continue en direction de Lorette et de Souchez. Elle est bloquée le 17 mai par de violents bombardements .

Le 19 mai, le régiment part au repos à Beugin et Houdain.

Mais le 28 mai, il repart à l’attaque de la chapelle Notre-Dame-de-Lorette.

 

L’attaque programmée est à nouveau bloquée et le 109ème est retiré du front avec des pertes conséquentes.

L’attaque reprend le 15 juin. Sans succès.

Le régiment est relevé le 20 juin pour Fiefs (Pas-de-Calais). Près de 800 hommes viennent le compléter.

Le 30 juin, le régiment revient sur Lorette mais le bombardement continu sur le secteur rend toute attaque impossible.

Le 10 juillet, il est relevé.

Les 13 et 17 juillet, à Frémicourt, Jean-Marie assiste à l’exécution de 3 de ses camarades du 21ème BCP (15ème brigade) coupables d’abandon de poste devant l'ennemi.

Le 21 août, il vient à Lorette relever la 25ème brigade, qu’il aménage en position défensive jusqu’au 25 septembre. 

L’attaque sur Souchez est préparée. Elle est réussie, le village est pris et l’un des bataillons continue sur le bois de Givenchy le 10 octobre.

Le 11 octobre, les efforts pour avancer sont vains. 

C’est au cours de cette action que Jean-Marie est porté disparu.

Sa mort est fixée au 11 octobre 1915 par jugement du tribunal de Saint-Etienne.

Par décret publié au JO du 12 septembre 1922, la Médaille Militaire lui est attribuée à titre posthume:

“Est tombé glorieusement pour la France en faisant son devoir, le 11 octobre 1915 à Givenchy.”  La Médaille militaire est accompagnée de Croix de guerre avec étoile de bronze.

 

 

Le nom de Jean-Marie est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Héand.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

Archives familiales de Thierry BESSON

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 109ème RI  26N  680/1-2
  • AFGG