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François BESSON, canonnier au 4ème Régiment d'Artillerie


© Thierry Besson

François naît le 7 septembre 1873 à Grézieu-le-Marché (Rhône). Son père Antoine BESSON et sa mère Jeannette née GAULIN exploitent une ferme au lieu-dit “les Brosses”.

Matricule 1011 de la classe 1893 du centre de recrutement Lyon Sud, François part faire son service militaire au 4ème Régiment d’Artillerie (RA) de Besançon.

 


© Thierry Besson

Il arrive au corps le 13 novembre. Successivement maître-pointeur*, puis 1er canonnier servant à la 3ème batterie.

*Le pointeur est le servant du canon qui selon les ordres du chef de la batterie, règle les instruments de visée. Le maître-pointeur s’est distingué pendant un exercice ou un concours en réussissant des coups au but.

 


© Thierry Besson

François est libéré le 26 septembre 1895 et c’est le 1er novembre 1899 qu’il épouse à Grézieu-le-Marché, Jeanne-Marie BERGER.

Au titre de l’Armée de réserve, il effectue 2 périodes d’exercices au 4ème RA du 14 mai au 10 juin 1900 et du 19 novembre au 16 décembre 1903.

Au titre de l’Armée Territoriale, il fait une période au groupe territorial du 9ème Bataillon d’Artillerie à Pied (BAP) du 20 au 28 septembre 1908.

Le groupe sert les batteries de la place forte de Belfort.

 

1914

À la déclaration de la guerre, François rejoint la place forte de Belfort avec le 9ème groupe territorial.

Il passe ensuite au groupe territorial du 16ème BAP de Lyon qui est au quartier de la Vitriolerie.

 


Le quartier de la Vitriolerie à Lyon

Il vient finalement au groupe territorial du 11ème BAP de Briançon. 

 

La place forte de Briançon garde la route vers l’Italie. À la déclaration de la guerre, elle ne comporte pas moins de 40 batteries réparties dans les ouvrages de défense (3 forts, des ouvrages fortifiés, des casemates). Environ 30 000 hommes servent dans la place. 

La position de l’Italie n'était pas claire à cette époque. Elle hésite entre les 2 camps qui s’affrontent et ce, bien qu’ayant été alliée de la Prusse en 1866. Par précaution, des troupes sont massées sur la frontière et les places fortes sont armées.

L’Italie se déclare tout d’abord neutre et n’entre dans le conflit aux côtés des Alliés qu’en mai 1915.

Le dispositif le long de la frontière est allégé mais reste vigilant..

 

1916

La commission de réforme de Grenoble place François en service auxiliaire* pour “obésité et varices internes”

*Étaient classés “service auxiliaire”, les hommes en moins bonne santé qui ne pouvaient faire un service actif mais qui restaient soumis aux obligations militaires et étaient employés à des tâches adaptées.

Le 15 juillet, la Commission de réforme de Chambéry le réforme mais le laisse en service auxiliaire.

On est en pleine bataille de Verdun, on peut donc avoir besoin d’hommes dans des délais brefs. Malgré son état de santé, François reste sous responsabilité de l’Armée.

 

1917

Le 30 mai, François est  “détaché agricole de catégorie A”*  et rattaché au 158ème Régiment d’Infanterie (RI) dont le dépôt est Lyon.

*La loi du 6 mai 1917 retire des services auxiliaires pour renforcer l'œuvre de la production agricole, les militaires du service auxiliaire des classes de mobilisation 1895 et plus anciennes. Étaient placés dans la catégorie A, les propriétaires exploitants, les fermiers et les métayers. 

Les hommes prendront l'engagement :

  • 1° De consacrer au travail pour la collectivité, d'après le salaire fixé pour les équipes agricoles dans la région, tout le temps qui n'est pas strictement nécessaire à leurs travaux personnels;
  • 2° En tenant compte des nécessités de l'assolement, de consacrer tous leurs efforts à la production des denrées essentielles pour l'alimentation.

 

1919

François est démobilisé le 19 janvier.


© Thierry Besson

François décède le 17 septembre 1947 à Grézieu-le-Marché.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Rhône

Archives familiales de Thierry BESSON

http://www.fortiffsere.fr/

thttps://combattant14-18.pagesperso-orange.fr/