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André FIRMIN, soldat au 40ème RI

Raymond, André naît le 15 novembre 1895 à Paris (19ème arr). Il est le fils de Virgile, Antoine FIRMIN et Antoinette, Hélène MOREL. Ses parents demeurent 12 rue des Lilas (20ème) et sont maroquiniers.

André a un frère Marcel dont on peut lire le parcours pendant la guerre sur ce blog.

 

1914

Matricule 4858 de la classe 1915 du 1er bureau de Paris, il est affecté le 19 décembre* au 150ème Régiment d’Infanterie (RI) dont le dépôt a été déplacé à Chartres.

*Compte tenu de l’hécatombe des premiers mois de guerre, à partir de la classe 1914, les conscrits sont recrutés un an avant la date de leur 20 ans.

 

1915

Le 14 mars, son instruction terminée, André rejoint le régiment qui est au front.

Le 150ème RI forme avec le 161ème et le 29ème Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP) la 80ème brigade de la 40ème Division d’Infanterie (DI)

Le 150ème se bat alors dans le bois de la Gruerie, secteur Bagatelle (qui vaudra au régiment son surnom).

 

Il reste dans le secteur de l’Argonne en tenant différents sous-secteurs (Four-de-Paris, Saint-Thomas, …) jusqu’au 10 août.

 


Le bois de la Gruerie

Après un repos près de Châlon-sur-Marne, le régiment est positionné à partir du 8 septembre à Saint-Hilaire-le-Grand.

La bataille de Champagne est déclenchée le 22 septembre.

 

Le 6 octobre, le 150ème vient sur l’Épine de Végrange.

 


Système défensif en Champagne

 

1916

Début janvier, il vient exécuter des travaux dans le secteur de Mourmelon-le-Grand avant de prendre le secteur de Tahure.

Mais l’attaque sur Verdun vient d’être déclenchée et le 16 mars, le régiment est positionné sur le Mort-Homme. 

 

Situé sur la rive gauche de la Meuse, le secteur est attaqué en vue de l’encerclement de Verdun. Il sera le lieu de combats acharnés pour tenir la crête du Mort-Homme.

 

Sous un bombardement particulièrement violent, le 150ème aménage le terrain et le tient malgré les contre-attaques.

 


La crête du Mort-Homme

Il reste sur Verdun jusqu’au 4 juin.

Le 18 juillet, André passe au 155ème RI

Le 155ème appartient aussi à la 40ème DI. Il était fréquent, pour des raisons d’équilibre d’effectif, de faire passer des soldats d’une unité à l’autre.

Quand André rejoint sa nouvelle affectation, le 155ème tient le secteur “de la Tête de Vache” dans le saillant de Saint-Mihiel.

Le 4 août, le régiment est enlevé et débarque le 5 à Azerailles (Meurthe-et-Moselle). Il va prendre le secteur de Brouville jusqu’au 22 août. Il vient à Clézentaine (Vosges) au repos.

Après une période d’instruction, le régiment est envoyé à Francastel (Oise) le 13 septembre.

Pour soulager la pression sur Verdun, une attaque de grande envergure est décidée dans la Somme.

 

Le 155ème RI n’est engagé que le 10 novembre lors de l’attaque sur Saillisel. Malgré de violentes contre-attaques, le village est pris et conservé le 15 novembre.

 


Le village de Saillisel après la bataille

Le 25 novembre, le régiment est au repos à Dormans (Marne)

Le 29 décembre, André est affecté au 58ème RI qui part pour Salonique où a été ouvert un 2ème front après l'échec de l’expédition des Dardanelles.

Le 58ème fait partie avec le 40ème et le 61ème RI de la 30ème DI 

La 30ème DI est rassemblée à Toulouse où elle est instruite et équipée pour combattre dans les Balkans (campagne de Salonique)

 

1917

Embarqués à Marseille, sur le “Pampa”, ou à Toulon sur l’”Impératrice Catherine II” et le “Cestrian”, le régiment débarque à Salonique et s’installe au camp de Zeitenlik*.

*Situé à 5 km de Salonique, port de débarquement, le camp de Zeitenlik est le lieu de rassemblement des troupes françaises envoyées en Orient. 

 


Une vue du camp des Français à Zeitenlik

Le 6 février, tout le régiment est rassemblé à Topsin (au nord de Salonique sur le Vardar).

 


Le front à Salonique

Le 12 mars, alors que le régiment est détaché à la 122ème DI, il part pour Bohémica

Le 19 mars, il est à Osin où il soutient le 3ème Régiment Héllénique.

 

Le 18 avril, alors que le régiment se bat dans la région de Nonte (étoile verte sur la carte), André est blessé à la jambe droite d’un éclat d’obus. 

Évacué sur un des hôpitaux de Salonique, il est rapatrié en France le 4 octobre.

 

1918

André profite de son congé de convalescence pour se marier le 9 février avec Louise GAIGNON à la mairie du 19ème arrondissement de Paris. Louise est maroquinière. 

Le 13 mars, il retourne à Salonique et rejoint le dépôt à Zeitenlik.

Le 30 mars, il est affecté au 40ème RI (même 30ème DI)

La 30ème DI combat à l’ouest de Monastir.

 

Le 40ème RI tient le secteur de Dihovo.

 

Jusqu’en septembre, c’est une succession de coups de main de chaque côté sans résultat probant.

Le 1er octobre, le front est percé et le régiment reçoit l’ordre de remonter par la route de Prilep à Vélès (Macédoine du Nord).

Fin octobre, l’Armée Française d’Orient devient l’Armée du Danube.

Le 1er novembre, le régiment est à Kustendil (Bulgarie).

Par voie ferrée, le régiment vient à Sistova sur les bords du Danube, le 12 Novembre.

Le 28 novembre, il est à Bucarest (Roumanie)

 

1919

Dès la fin de novembre 1918, les Alliés envoient des troupes en Russie pour aider les troupes fidèles au tsar qui combattent les troupes bolcheviques. 

Les Français interviennent en Ukraine en occupant les ports d’Odessa et de Sébastopol.

 


Troupes françaises à Odessa en 1919

 Le 23 février, le 2ème bataillon vient à Bender et Galatz où il est rejoint le 6 mars par le reste du régiment.

Le régiment vient sur Odessa le 7 mars, qu'il évacue le 7 avril sous la pression des troupes bolcheviques. Il vient alors au sud de Bender (Moldavie) à Kaushany (garde de la gare et de la voie ferrée).

 

Ramené à Reni, c’est, par voie fluviale sur le Danube, qu’il part pour Roustchouk (70 km au sud de Bucarest) où il arrive le 23 juin.

Le 26 juin, le régiment quitte Roustchouk pour Plevna (Bulgarie) 

Le 12 août, les soldats de la classe 15 sont démobilisés et rentrent en France.

Ce n’est que le 3 novembre que André sera démobilisé par le 1er Zouaves qui stationne à Saint-Denis, au fort de Rosny.

Artisan maroquinier résidant à Aulnay-sous-Bois, André meurt le 16 décembre 1950 à l’hôpital Tenon de Paris (20ème) et est inhumé au cimetière de Pantin.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives de Paris

Archives de la famille GUIBOURDENCHE-FIRMIN

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 150ème RI 26N   697/2-3
  • JMO du 155ème RI   26N  699/4
  • JMO du 58ème RI  26N   649/5
  • JMO du 40ème RI   26N  620/4-5

BDCI, 

Argonnaute. parisnanterre.fr

  • Historique du 150ème RI Anonyme
  • Historique du 155ème RI  Berger-Levrault   Nancy-Paris