Accéder au contenu principal

Ferdinand PITIOT artilleur au 48ème et 267ème RAC

Ferdinand, Hippolyte naît le 9 janvier 1885 à Romenay (Saône-et-Loire). Son père André, Hippolyte PITIOT et sa mère Marie, Adèle née TREBOZ sont fermiers dans une exploitation agricole au lieu-dit Le Mollard.

Ferdinand appartient à une fratrie de 9 enfants dont la mère décède en 1895.

Matricule 620 de la classe 1905 du centre de Mâcon, Ferdinand part au service militaire le 6 octobre 1906. Il est affecté au 4ème Régiment de Chasseurs à Cheval dont le quartier Bonnard est à Épinal (Vosges). Il est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1908.

 

 

Au titre de la réserve, il fait 2 périodes d’exercices:

  • du 1er au 23 janvier 1911 au 12ème régiment de Hussards (quartier Boichut à Gray Haute-Saône)
  • du 5 au 21 décembre 1913 au 48ème Régiment d’Artillerie de Campagne (RAC)

 

1914

À la déclaration de la guerre, Ferdinand rejoint le 48ème RAC à Dijon.

Le 48ème RAC forme l’Artillerie Divisionnaire de la 15ème Division d’Infanterie (DI). Le régiment comprend 3 groupes de 3 batteries chacun. Une batterie comporte 4 pièces de 75mm.

Dès le 6 août et jusqu’au 8 août, le régiment part en train pour la région de Charmes.

Selon les besoins, le régiment est engagé par groupe comme soutien d’attaques ou par batterie. Ne sachant pas dans quelle batterie sert Ferdinand, il est difficile de le suivre précisément.

 

Une batterie de 75 en action       ©  Daniel Saillant

Après une première avancée des troupes françaises jusqu’à Sarrebourg, le 48ème RAC est chargé de couvrir la retraite de l’Infanterie à partir du 19 août.

La retraite s’arrête à Rozelieures et Giriviller (Meurthe-et-Moselle). 

 

Le 48ème vient alors soutenir la 15ème DI sur les rives de la Mortagne.

Après la bataille de la Marne (12 septembre), les Allemands reculent jusqu’à l’Aisne. 

Le régiment participe à la poursuite et est engagé à Ambly dans la région de Vaux- les-Palameix (Meuse).

Fin décembre, 2 groupes sont à Woimbey alors que le 3ème est en réserve d’Armée.

 

1915

Du mois de février à la fin septembre, le 48ème RAC va opérer dans le bois d’Ailly. Il soutient les attaques des différentes divisions qui vont s’y succéder.

 

Le 28 septembre, le régiment est embarqué pour Valmy, puis arrive en Champagne où il va soutenir l’attaque de la 3ème DI.

Le 1er groupe et le 3ème groupe défendent la butte de Perthes et le Trou Bricot, tandis que le 2ème groupe est sur la butte de Tahure.

 


Batterie de 75 en position   ©  Daniel Saillant

Le régiment est relevé le 10 décembre et part pour Vitry-le-François, où il est mis au repos au camp de Belrain (NE de Bar-le-Duc).

 

1916

Le 15 janvier, le régiment revient dans le secteur du bois d’Ailly. Son rôle consiste surtout à neutraliser l’Artillerie allemande.

Le 21 juin, il est relevé et vient au camp de Saffais (Meurthe-et-Moselle)

Le 21 juillet, Ferdinand est blessé accidentellement au pied gauche. Désigné pour aller chercher des obus au Parc d’Artillerie, son pied passe sous la roue du chariot suite à un faux-mouvement. Il est évacué et soigné dans une ambulance à proximité.

Il rentre dans son unité le 25 août.

Son régiment vient d’être relevé de Verdun et est dirigé vers Lunéville (Meurthe- et-Moselle), 

Fin octobre, le régiment vient au camp de Saffais pour faire des manœuvres.

Ferdinand est, à nouveau blessé le 11 novembre  par le levier de crosse du canon*.

* Le levier de crosse (flèche rouge sur la photo) permet de déplacer latéralement la crosse de l'affût et d'orienter grossièrement la pièce en direction. Les accidents sont fréquents lors du lâcher. 

 

Évacué, Ferdinand revient à sa batterie le 28 novembre. Le régiment part de Charmes pour la Somme (secteur de Grandvilliers).

Il prépare le secteur à une future attaque qui n’aura pas lieu.

 

1917

Le 8 janvier, il est embarqué pour la Champagne et le 22 janvier, il prend le secteur de Saint-Hilaire-au-Temple.

Le 14 mars, Ferdinand passe au 267ème RAC qui vient d’être créé.

Le 267ème RAC forme l'Artillerie Divisionnaire de la 161ème DI. Le régiment rejoint la DI qui se bat en Alsace sur le Violu, le Linge ou le Reichacker.

 


Les combats dans les Vosges

Les batteries sont réparties sur un large secteur et les canonniers travaillent dans de très dures conditions.

Il reste sur le secteur jusqu’au 29 juin, où il vient au repos au N-W de Gérardmer, puis fin juillet dans le Territoire de Belfort.

Profitant d’une permission, le 6 août, Ferdinand épouse à Brignais, Élisabeth, Antoinette MAUVERNAY.

Début août, la Division est engagée sur le Chemin des Dames. 

 


sur le Chemin des Dames

Le 267ème RAC prend un secteur vers Bourg-et-Comin (plateau de Madagascar).

Il y reste jusqu’au 20 novembre où il vient sur un secteur à Vauxaillon (Aisne).

 

1918

Le 13 janvier, le régiment monte sur Coucy-le-Château où va se dérouler la bataille de l’Ailette.

L’attaque allemande va obliger le repli derrière la rivière. Le 267ème protège le repli des troupes avant de faire sauter les ponts.

Le 15 juillet, le régiment participe à la 4ème bataille de Champagne dans le secteur Mesnil-Minaucourt.

 

En prévision d’une attaque allemande, le secteur avait été considérablement renforcé. Si bien, que le 17 juillet, l’attaque française qui devait tout emporter est bloquée.

 

Le 26 septembre, l’attaque sur la vallée de la Dormoise (limite des départements de la Marne et des Ardennes - au nord de Cernay-en-Dormoise)  est programmée. 

Le 267ème qui devait y participer, est relevé de cette offensive le 10 octobre. Il est envoyé au repos dans la région de Belfort.

Alors qu’il tient le secteur du Vieil-Armand, l’armistice est signé.

Le régiment rentre en Alsace à Ensisheim (le 8 décembre), puis à Strasbourg (28 décembre). 

 

1919

Le 13 mars, Ferdinand est démobilisé.



Ferdinand décède le 8 janvier 1972 à La Tronche (Isère) 

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Saône-et-Loire

Archives départementales du Rhône

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 48ème RAC  26N  990/1à5
  • JMO du 267ème RAC   26N  1069/1
  • AFGG

BnF, Gallica

  • Historique du 48ème RAC   imp. Sinodot   Dijon
  • Historique du 267ème RAC   imp. Charlier Vendôme 1920

Forum, pages 14-18 avec tous mes remerciements à Guy François contributeur qui a bien voulu à mes questions sur l’Artillerie