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Jean-Benoit MAUVERNAY, caporal au 45ème BCP

Jean-Benoit  MAUVERNAY

 


Jean-Benoit MAUVERNAY en 1911 – © Thierry Besson

Jean-Benoit naît le 16 octobre 1880 à Aveize (Rhône). Son père Jean-Marie MAUVERNAY et sa mère Jeanne-Marie née BESSON exploitent une ferme au lieu-dit  “Chenève”.

Jean-Benoit appartient à une fratrie de 7 enfants vivants. Ses 4 frères seront mobilisés le 1er août 1914, 3 seront tués au cours des combats. On pourra lire leur parcours sur ce blog.

Matricule 1020 de la classe 1899 du centre recruteur  Lyon-Sud, il fait son service militaire au 4ème Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP) du 15 novembre 1902 au 12 janvier 1904, d’où il sort soldat de 1ère classe. Le bataillon est à Saint-Etienne-les-Remiremont, caserne Victor.

 


Pendant son service militaire, Jean-Benoît est à droite – © Thierry Besson

Il effectue 2 périodes d’exercices au titre de la Réserve au 3ème BCP, à Saint-Dié:

  • du 25 août au 16 septembre 1909
  • du 24 mai au 9 juin 1910.

Le 5 octobre 1909, Jean-Benoit épouse à Saint-Laurent-de-Chamousset, Antoinette RIVOIRE.

Il exerce la profession de charcutier, 

 

1914

Le 12 août, Jean-Benoît arrive à son unité de mobilisation (le 5ème BCP de Remiremont) et reste dans la caserne jusqu’au 11 septembre où il est affecté au 45ème Bataillon de Chasseurs à Pied (BCP). C’est le régiment de réserve du 5ème BCP.

Le JMO de ce bataillon note que le 15 septembre, alors que, compte tenu de ses pertes, le bataillon est ramené à 2 compagnies, il reçoit un renfort de 200 hommes, venant du dépôt.

Le bataillon est alors complet à 4 compagnies numérotées de 7 à 10. Jean-Benoît est dans la 10ème compagnie.

Heureux hasard, il y retrouve son beau-frère Antoine CROZIER dans la même 10ème compagnie.

On pourra lire dans ce blog, le parcours d’Antoine CROZIER pendant la guerre.

Le 45ème BCP fait partie de la 92ème brigade dite Klein non endivisionnée appartenant au 7ème Corps d’Armée (CA).

Le bataillon est sur l’Aisne à Vic. 

Le 30 septembre, Jean-Benoît passe caporal.

À partir d’octobre, il vient sur le secteur de Venizel (nord de Soissons). Le bataillon est chargé de mettre en situation d’attaque le secteur (création de tranchées de boyaux, d’abris, …)

 

Prévue le 25 décembre, l’attaque est remise et le bataillon vient à Chacrise.

 

1915

Le 12 janvier à 10h15, alors que le bataillon est à Bucy-le-long, la 10ème compagnie part pour le ravin de Crouy. Mais un violent bombardement et une contre-attaque  allemande clouent la compagnie sur place. Elle est débordée, doit reculer et revenir sur Vénizel.

 

L’action a été particulièrement meurtrière puisque 34 hommes sont tués, 86 sont blessés et 164 sont portés disparus.

Jean-Benoît est aux côtés d’Antoine CROZIER quand celui-ci est tué

Après quelques jours de repos à Chacrise, le bataillon vient à Courtieux (Oise) puis à Vic-sur-Aisne.

Il reste dans le secteur où il alterne surveillance du front, aménagement des tranchées et repos.

Le 45ème BCP passe à la 121ème Division d’Infanterie (DI) qui vient d’être créée le 14 juin.

En décembre, le bataillon  est transporté au camp de Crèvecoeur dans l’Oise.

 

1916

Du 19 janvier au 23 avril, il prend un secteur du front vers Fontenoy à 10km à l’ouest de Soissons sur l’Aisne.

Le 9 mai, il est emmené par voie ferrée à Hargicourt-Pierrepont (Somme).

Le Quartier Général vient de décider une attaque de grande envergure sur la Somme de façon à soulager la pression sur Verdun et de reprendre Péronne (objectif de la VIème Armée). 

Commence alors un mouvement des troupes pour les positionner, puis les entraîner avant l’attaque.

 

Le 45ème BCP est à Fresnoy-en-Chaussée, puis le 30 mai prend un secteur à Rosières-en-Santerre.

Fin juin, il est à Framerville et dans le secteur où il effectue des travaux et se prépare ( revue, des armes, …)

Le 12 juillet, il vient se positionner face à  Estrées en réserve où il prépare les boyaux d’attaque et d’évacuation.

Le 20 juillet est fixé pour l’attaque. 

La 10ème compagnie est dans le bois Bülow.

 


Détail de l’attaque de la 19ème compagnie du 45ème BCP dans le bois de Bülow. Source AFGG

C’est finalement l’ennemi qui contre-attaque violemment avec son artillerie lourde.

Le 21 juillet, Jean-Benoît est blessé : plaie pénétrante dans la région dorsale par éclat d’obus. Il est évacué.

Son parcours dans les hôpitaux n’est pas connu.



1917

Le 2 octobre, Jean-Benoit est cité à l’ordre du 35ème CA : 

“Excellent gradé, donnant toujours l’exemple de la bravoure et du dévouement. Grièvement blessé”

La citation s’accompagne de la Croix de guerre avec étoile de vermeil.

 

1918

Le 22 août, il est mis en congé illimité.

Il reprend sa charcuterie, rue de la Grange Thival.

 


R
ue de la Grange Thival

 


© Thierry Besson

Créées en 1920 et 1922, Jean-Marie porte la Médaille de la Grande Guerre (ou médaille des Poilus) et la Médaille Interalliée de la Victoire.

Il reçoit la Carte du Combattant* le 31 mars 1934 et peut porter la Croix du combattant.

*La carte est créée en 1926, la décoration en 1930 sous la pression des associations d’anciens combattants.

 


© Thierry Besson

 

Jean-Benoît décède le 16 novembre 1949 à Saint- Laurent-de-Chamousset.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Rhône

Archives de la famille MAUVERNAY avec tous mes remerciements pour m’avoir confié les documents de Jean-Benoît MAUVERNAY

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 45ème BCP   26N 827/18-18-19
  • AFGG

BnF, Gallica

  • Historique du 45ème BCP  Imprimeries réunies de Nancy