© Thierry Besson
François est né le 1er octobre 1879 à Aveize (Rhône). Son père Jean-Marie MAUVERNAY et sa mère Jeanne-Marie née BESSON exploitent une ferme au lieu-dit “Chenève”.
François appartient à une fratrie de 7 enfants vivants. Les 5 garçons seront mobilisés le 1er août 1914. On pourra lire leur parcours sur ce blog.
Matricule 1020 de la classe 1899 du centre recruteur Lyon-Sud, il est ajourné du service militaire pour état de faiblesse* en 1900 et 1901.
*Un garçon en bonne santé peut être ajourné en raison de ses mesures corporelles. Lors du conseil de révision, il est fait un rapport entre le poids, la taille et le périmètre thoracique du conscrit. Si le résultat de ce rapport est supérieur à 30, il est ajourné voire exempté.
En 1902, il repasse dans la Commission et est déclaré apte mais en services auxiliaires*.
*Y étaient affectés, les hommes qu'un état de santé défaillant ne permettait pas de les employer en service armé mais qui pouvaient tout de même être appelés sous les drapeaux afin d'exercer un emploi - militaire ou civil, en fonction de leurs compétences professionnelles - dans la zone de l'Intérieur.
Le 2 mai 1911, Françoisl épouse Jeanne-Marie PIEGAY à Aveize.
1914
Au vu des pertes considérables du début de la guerre, les commissions de réforme reprennent toutes leurs décisions et déclarent “apte au service armé” le maximum d’hommes.
François est envoyé le 18 novembre au 110ème Régiment d’Infanterie Territoriale dont le dépôt est à la caserne Bon de Romans-sur-Isère (Drôme).
Caserne Bon à Romans
1915
Le 1er juin, après son instruction, François est affecté à la compagnie de mitrailleuses de la 127ème brigade* de la 64ème Division d’Infanterie (DI). Il est administrativement géré par le 261ème RI qui vient d’être rattaché à la DI.
*Depuis avril, une compagnie de mitrailleuses est créée par brigade. Elle a 4 sections de 2 pièces). Le Général commandant la brigade peut ainsi déplacer les sections selon les besoins et apporter un sur-effectif de mitrailleuses à une unité.
une section de mitrailleuses en action, équipée de Saint-Etienne 1907
Quand François rejoint la compagnie de mitrailleuses de la 127ème brigade, celle-ci tient le secteur de Seicheprey (Meurthe-et-Moselle). Le 261ème RI vient d’être mis à la disposition de la 64ème DI.
Le 1er octobre, la brigade quitte le secteur et est envoyée par voie ferrée à Saint- Hilaire-au-Temple (Marne).
La 2ème bataille de Champagne vient d’être déclenchée.
Le 9 octobre, la brigade prend le secteur de Souain au nord-ouest de la ferme de Wacques.
Le 14 octobre, elle se positionne à l’ouest de la route Souain-Somme Py.
Le 21 octobre, la compagnie de mitrailleuses de la brigade est dans le sous-secteur des Bois.
position de la 127ème brigade, la compagnie de mitrailleuses est face à la tranchée des Vandales que la Division doit prendre.
Le 24 octobre, tout le secteur est violemment bombardé. Un obus de 105 allemand met hors d’usage une pièce, celle où sert François.
François meurt des suites de ses blessures (acte de décès transcrit le 7 mars 1916 sur le registre d’état civil de la mairie d’Aveize).
Il est inhumé à la Nécropole “La Crouée” de Souain-Perthes-es-Hurlus
tombe 4038.
© Thierry Besson
François est inscrit sur le Monument aux morts d’Aveize.
Par décret paru au JO du 1er septembre 1919, François est décoré à titre posthume de la Médaille militaire:
“Soldat brave et courageux. Tombé glorieusement pour la France le 24 octobre 1915 au cours des combats de Souain. A été cité”
Elle est accompagnée de la Croix de guerre.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales du Rhône
Archives de la famille MAUVERNAY avec tous mes remerciements pour m’avoir confié les documents de françois MAUVERNAY
SGA, Mémoire des hommes
JMO du 261ème RI 26N 731/1
JMO de la 127ème Brigade 26N 530/6
AFGG
Argonnaute.parisnanterre.fr
Historique du 261ème RI Charles-Lavauzelle Paris 1921