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Claude VIRICEL, soldat au 299ème RI

Claude, Marie, Maurice naît le 22 septembre 1887 à Chevrières (Loire). Ses parents Jean-Claude VIRICEL et Antoinette née BADOIL exploitent une ferme au lieu-dit “le Chanal”.

 

Matricule 675 de la classe 1907 du centre recruteur de Montbrison, il fait son service militaire au 121ème Régiment d’Infanterie (RI) du 7 octobre 1908 au 25 septembre 1910.

Il fait une période d’exercices au 99ème RI du 27 août au 18 septembre 1912.

Le 15 avril 1913, Claude épouse Jeanne, Marie PEYRIEUX à Cellieu (Loire).

Il vient travailler sur la propriété de sa femme au lieu-dit Saleigneux de Cellieu.

 

1914

Le 4 août 1914, Claude est mobilisé le 2 août 1914, et rejoint Sainte-Colombe-lès- Vienne où vient d’être créé le 299ème RI, la réserve du 99ème.

Il est affecté à la 21ème compagnie du 6ème bataillon.

Le 299ème RI fait partie de la 147ème brigade de la 74ème Division de Réserve.

La Division est rassemblée jusqu’au 18 août dans la zone d’Aix-les-Bains. Elle fait partie de l’Armée des Alpes. 

Cette Armée a été concentrée sur la frontière italienne par crainte d’une attaque de l’Italie qui n’avait pas encore choisi son camp.

Le 19 août, le régiment est embarqué par trains et vient se positionner à Charmes.

La 74ème Division d'Infanterie (DI) est rattachée à la IIème Armée.

Les troupes allemandes ont effectué une percée et souhaitent, par la trouée de Charmes, prendre à revers Nancy, puis Verdun. C’est la bataille du Grand Couronné.

 

Le 24 août, le régiment est chargé de défendre Bainville-aux-Miroirs, puis le 25 Borville.

Les combats sont particulièrement violents. L’Artillerie allemande domine l’Artillerie française où les pièces lourdes font défaut.

Le 28 août, le 299ème qui est rattachée à la 148ème brigade, attaque sur Gerbéviller. Attaque qui échoue devant la puissance de feu de l’ennemi.

 

Les pertes sont sévères: 573 hommes hors combat.

Le 29 août, le régiment reçoit l’ordre d’attaquer la pointe sud du bois du Haut de la Paxe. Mais l’artillerie française ne pouvant soutenir l'infanterie, elle est remise au lendemain.

 


Attaque sur le bois du Haut de la Paxe

Le 30 août, profitant du brouillard, l’attaque est lancée à 5h. Le 299ème est fauché par les mitrailleuses et les batteries de canons positionnées à Moyen qui le prennent en enfilade.

À 16h, le régiment doit reculer et abandonner le combat. 41 soldats ont été tués, 265 blessés et 435 sont portés disparus. Le régiment ne comprend plus que 900 soldats sur 2256 qu’il comptait le 4 août et 3 officiers sur les 34 de départ.

Claude est parmi les disparus. 

Pour connaître le sort de Claude, une demande a été transmise via la Croix-Rouge Internationale pour savoir s’il ne serait pas prisonnier en Allemagne.

 


F
iche demande si Claude est prisonnier

 

La demande reste sans réponse. 

Le corps de Claude est resté sur le champ de bataille. Vraisemblablement enterré dans une fosse commune, son corps ne sera pas retrouvé ou du moins pas formellement identifié.

Il repose à l’Ossuaire n°1 de la Nécropole de Gerbéviller.

Son décès est fixé au 30 août 1914 par le tribunal de Saint- Etienne en date du 18 juin 1917, acte qui a été transmis à la mairie de Cellieu le 28 juillet 1918.

Le nom de Claude figure sur les Monuments aux morts de Chevrières et de Cellieu.


Tombe familiale VIRICEL-BADOIL – © P. Alligier

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

SGA, Mémoire des Hommes

  • JMO du 299ème RI   26N  744/1

IGN, Géoportail   Remonter le temps