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Pierre-Marie COURTEMBERT, caporal au 112ème RIT

 Pierre-Marie est né le 17 février 1881 à Briennon (Loire). Son père Pierre-Marie est charpentier et sa mère Thérèse née BROSSARD est femme au foyer.

Ses parents viennent à Lyon où son père est parqueteur. Sa mère meurt 1er août 1890, dans son domicile au 170 de la grande-rue de la Guillotière (3ème)

C’est par le Centre de recrutement de Lyon Central, qu’il est recensé par l’Armée qui lui attribue le matricule 1416 de la classe 1901.

Il habite alors au 118 de le rue Garibaldi dans le 3ème arrondissement.

Il est incorporé au 35ème RI du 16 novembre 1902 au 23 septembre 1905.

Le 35ème RI est à Belfort dans la caserne Friedrich.

 

Le 23 décembre 1905, il épouse à Lyon Jeanne CLAVEL à Lyon(5ème). Il habite 13 rue du boeuf (5ème).

C’est vers le mois d’octobre 1910 qu’il vient exercer son métier de peintre en lettres à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône).

Il fait une 1ère période d’exercices, au titre de la réserve. du 29 août au 20 septembre 1910 et une 2ème du 6 au 22 décembre 1911  au 99ème RI caserné au fort Lamothe à Lyon (le 2ème bataillon est à Vienne).

 

1914

Il est mobilisé à la déclaration de la guerre, au 99ème RI. Mais au titre de l’article 48 de la loi de 1905, il passe le 9 septembre dans l’Armée territoriale comme père de 4 enfants vivants.

*À cette date, 4 filles sont déjà nées: Jeanne en 1906, Clémentine en 1909, Catherine en 1911 et Suzanne en 1913. La 5ème, Simone, naît le 14 septembre 1914.

Il est affecté au 112ème RIT* à Gap, où il arrive le 18 septembre. Il est à la compagnie de mitrailleuses.

*RIT: Régiment d'Infanterie Territoriale. Il est formé d’hommes âgés de 34 à 49 ans d'où leur surnom: les "pépères".Au début de la guerre, il n'est pas prévu d’envoyer les territoriaux au front. Les évènements feront qu'ils seront très rapidement rattachés à un corps d'armée ou à une division et envoyés en seconde, voire en première ligne. Ils sont essentiellement des travailleurs.

Selon les besoins des unités auxquelles le régiment est rattaché, ils travaillent à améliorer la circulation (réfection des routes), à construire des plateformes pour l’artillerie, à l’entretien du réseau voie étroite, au creusement de tranchées, à la construction d'abris, à la coupe de bois, au ravitaillement des unités en ligne, à l'assainissement et au nettoyage des champs de bataille…

Au fur et à mesure du besoin en hommes, les régiments territoriaux seront des réservoirs en soldats, en commençant par prélever les plus jeunes classes. Des échanges de territoriaux entre RIT seront constants pour compléter les effectifs des uns et des autres en fonction des besoins.

Tout d’abord affecté à la défense de la frontière des Alpes (l’Italie n’a encore choisi dans quel camp elle va s’engager - elle entre en guerre aux côtés des Alliés le 23 mai 1915), le 112ème RIT part pour la Champagne, le 17 octobre.

Il appartient à la 96ème DIT où avec le 108ème RIT, il forme la 191ème brigade. Il combat au sein du 12ème CA de la IVème Armée.

Il prend un secteur vers Livry-sur-Vesle.

 

Le 22 octobre, une compagnie de mitrailleuses (CM) est constituée.  Pierre-Marie y est affecté.

Une CM est au début de la guerre à 2 sections de 2 pièces chacune. Elle passera à à 8. Commandée par un lieutenant, un caporal commande une pièce. 

D’abord équipée de mitrailleuses Saint-Etienne,  la CM sera équipée de la mitrailleuse Hotchkiss plus robuste et plus sûre.

 

Commence alors, la vie des troupes au front: les bataillons alternent tous les 14 jours en 1ère ligne. Le bombardement est violent et incessant, il cause des pertes sensibles.

 

1915

Début février, il prend le secteur de Prunay- ferme des Marquises (Wez, Beaumont, Verzy)un peu plus à gauche de Prosnes.

Le 22 avril, Pierre-Marie  passe caporal.

Le 9 juin, la 96ème DIT est dissoute et le 112ème RIT passe au 6ème CA qui combat au sein de la Ière Armée.

Le régiment est à la disposition de la 25ème DI, qui combat dans les Hauts-de-Meuse

Le 16 juin, la CM vient à Dieue où elle prend le service des tranchées à Ranzières.

Relevée le 31 août, tout le régiment va par voie ferrée à Épernay (Marne), d’où le 5 septembre, il est dans le Nord de la Champagne au service de la IVème Armée.

Il vient dans le  secteur Suippes-Souain, où il est a la disposition du 2ème Corps Colonial.

La CM est rattachée à la 15ème Division d’Infanterie Coloniale.

L’offensive  est programmée le 25 septembre (2ème bataille de Champagne),la 15ème DIC attaque depuis la route Souain-Somme-Py jusqu’à la ferme des Wacques.

 

Le rôle du 112ème est d’occuper le terrain conquis et d’empêcher toute contre-attaque notamment sa CM.

Au déclenchement de l’attaque, la CM vient occuper les ouvrages du Palatinat.

 

Les mitrailleuses sont positionnées aux angles de la ligne brisée bleue.

Le 14 octobre, Pierre-Marie  est cité à l’ordre de la 15ème DIC (Division d’Infanterie Coloniale)

“À l’attaque du 25 septembre, sous un bombardement extrêmement violent, a fait mettre ses hommes à l’abri et est resté lui-même à sa pièce , bien que plusieurs soldats aient été tués près de lui dans la tranchée”.

La citation s’accompagne de la Croix de guerre avec étoile d’argent.

 

Le 12 octobre, la compagnie de mitrailleuses passe sous les ordres de la 127ème DI.

Le 1er novembre, le régiment est mis au repos à Suippes ( 6 jours de repos pour 12 jours au front). Il  va aussi se reconstituer car il a perdu 260 hommes.

 

1916

La bataille de Verdun vient de débuter. Les RIT vont être essentiellement des travailleurs qui, par compagnie, vont assurer des travaux de défense, de ravitaillement des troupes en 1ère ligne,....

Le 15 mars, il passe au 45ème RIT

Le 6 août, il revient au 112ème RIT  pour finir au 13ème RIT  le 3 octobre.

Le 13ème RIT effectue des travaux à l’arrière du front entre Meaux et Amiens pour la 6ème Armée.

Pierre-Marie est évacué du front le 5 novembre  pour “néphrite subaiguë”.

La commission de réforme de Laval propose un changement d’arme. Il rentre au dépôt.

 

1917

Il passe à la 4ème section de Commis et d’Ouvriers d’Administration*  le 2 janvier.

*Les COA font partie de l’intendance.

La 4ème SCOA dépend du 4ème CA (dépôt: Le Mans) 

Le 24 mars, alors que naît sa fille Marcelle, Antoinette (le 20 mars), il est renvoyé dans ses foyers comme père de 6 enfants, mais reste administrativement sous le contrôle de l’Armée (circulaire de février 1915)

Il ne sera démobilisé que le 23 mai 1919.

Le 5 juillet 1919, il vient habiter 130, chemin du Château-Gaillard à Villeurbanne, et travaille comme peintre en voiture chez Peugeot.

Créée en 1922, il porte la la Médaille Interalliée de la Victoire.

 

Il reçoit la carte d’Ancien Combattant (n° 3349 -confirmée le 24 mars 1934 ?) et peut porter la Médaille afférente.

 

 

Il meurt le 25 juillet 1930 à son domicile 7 rue Colin à Villeurbanne.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

Archives départementales du Rhône

Archives municipales de Lyon

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 112ème RIT   26N  796/13-14
  • JMO de la 96ème DIT   26N  415/7

Argonnaute.parisnanterre.fr

Historique du 112ème RIT  Imp. Chapelot  Paris

Historique du 45ème RIT  ilp. Ancieux  Charleville  1920