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Marc ANTOINE, sergent au 267ème RI, puis au 154ème RI

Marc est né le 11 mai 1883 à Baulne-en-Brie (Aisne). Son père Alexandre, Victor ANTOINE et sa mère Julie, Mathilde BARRÉ sont agriculteurs.

Marc est le 3ème fils d’une fratrie de 5 enfants.

Matricule 230 de la classe 1903 du centre recruteur de Soissons, il fait son service militaire au 146ème Régiment d’Infanterie (RI) du 9 octobre 1905 au 12 juillet 1907. Il a le grade de caporal depuis le 19 septembre 1906.

Le 146ème est à Toul, dans la caserne Ney.

 

 

En avril, 1909, Marc est à Paris dans le 15ème arrondissement où il exerce le métier de garçon de café.

Passé dans l’Armée de réserve le 1er octobre 1907, il accomplit  2 périodes d’exercices au 67ème RI:

  • du 29 août au 20 septembre 1910
  • du 13 au 29 mai 1913

Le 67ème est dans la caserne Charpentier à Soissons.

 

1914

Le 1er août, à la déclaration de la guerre, Marc rejoint la caserne de Soissons où est rassemblé le 267ème RI.

Le 267ème est constitué par des réservistes du 67ème. Il appartient à la 138ème brigade de la 69ème Division d’Infanterie (DI).

Le 267ème RI part pour Vervins (Aisne) puis monte vers Montignies-Saint Christophe (Belgique) le 24 août.

La 69ème Division se bat vers Charleroi et doit reculer sous la protection du 267ème RI. Lors du passage de l’Oise, à Monceau-sur-Oise, le 28 août, le régiment subit de grosses pertes (455 hommes sont portés disparus)

 

Le 29 août, le régiment est chargé d’attaquer Urvillers pour protéger Saint- Quentin.C’est plus de 400  hommes qui sont hors combat. L’attaque échoue et le repli se poursuit jusqu’au 6 septembre, il se trouve alors à Villiers-Saint-Georges à quelques km au nord de Provins.

Placé en 2ème ligne pendant la bataille de la Marne, le régiment va participer à la poursuite des troupes allemandes qui se replient sur l’Aisne.

Quand le front est stabilisé le 19 septembre, il est vers La Neuville sur le canal de la Marne à l’Aisne.

Retiré du front le 4 octobre, le régiment vient au repos vers Valsery.(Aisne)

À peine débarqué, il repart à Beaucourt-en-Santerre (Somme) et vient occuper les tranchées à Soupir vers Vailly. Pendant les combats, le 267ème va encore perdre 400 hommes. Depuis le début de la guerre, tous les cadres ont été renouvelés.

Le 11 novembre il quitte Augy.

 

 Le 20 novembre, Marc est sergent-fourrier*

*sous-officier chargé du repérage et préparation des lieux de cantonnement, achats de vivres, approvisionnement, distribution de vêtements, fonctionnement des cuisines, versement de pécules, comptabilité, etc, tout en accomplissant des fonctions d'agent de liaison (port et/ou déchiffrage de messages et/ou d'ordres d'un point à un autre). Lors des combats, il prenait son fusil.

Le 6 décembre, le régiment prend un secteur à Pont-Arcy. Il y restera 15 mois sans action notoire.

Le 15 décembre, Marc  est sergent-major.*

*sous-officier chargé de l’administration de la compagnie

 

1915-1916

Le 23 février, le régiment est embarqué en chemin de fer pour la Champagne et vient à Petit-Mourmelon.

Il travaille en 2ème position pour le 6ème Corps d’Armée (CA) (IVème Armée)

Le 4 avril, le 267ème part pour Saint-Menehould, il vient se battre à Verdun. Il est sur la rive gauche de la Meuse près de Mort-Homme.

Le 13 avril, il occupe les tranchées sur les pentes nord du ravin des Caurettes, du bois des Corbeaux à Cumières.

 

Jusqu’au 1er juin, les bataillons vont alterner tranchées de Cumières et repos à Saint-André.

 

Le 1er juin, le 267ème est à Villiers-en-Liers avant d’être transporté à Fère-en- Tardenois, où il prend un secteur vers Craonne dans le sous-secteur Beaumarais.

Il est envoyé le 1er octobre en réserve d’armée à Glennes, il y reste jusqu’au 27.

Il prend alors le sous-secteur des buttes avec alternance tranchées et repos à Concevreu

 

1917

Le 8 février, la division est mise à l’instruction dans la région de Condé-en-Brie.

Le 27 février, commence un mouvement qui va amener le 267ème en réserve à Bouvancourt (Marne)

À partir du 25 mars, alors qu’il est en ligne, le régiment subit ou mène de violentes attaques: le 4 avril, 342 hommes sont hors combat, le 16 avril, 700 sont rayés de l'effectif, et tous les jours au moins une dizaine d’hommes sont tués ou blessés par les bombardements.

Le régiment quitte ce secteur le 8 mai et le 20 mai est à Sergy.

Le 15 juin, il part à l’instruction à Nogent-sur-Aube (Aube)

Le 17 juillet, il est à Verdun (Faubourg Pavé), puis dans le secteur de Douaumont.

 

À partir du 13 septembre, le régiment est relevé et vient au Faubourg Pavé. Il est rassemblé au camp de Rambluzin (Meuse) où, le 20 septembre, il est dissous. 

Le 4ème bataillon (donc Marc) passe au 154ème RI.

Le 154ème fait partie de la 165ème DI.

Mis au repos au mois d’octobre vers Maxey-sur-Vaise (Meuse), Le 154ème prend un secteur à Lixières (Meurthe-et-Moselle).

 

1918

Le 14 janvier, il est retiré du front et part à l’instruction à la caserne Ney à Toul.

S’en suit jusqu’au 26 avril, de fréquents déplacements où il occupe un secteur entre Hangard et Haies au bord de la Luce.

Il quitte la vallée de la Luce, le 2 juin et part au repos vers Vailly (Somme).

Le 11 juin, le 154ème est engagé dans la bataille du Matz 

Sous la pression de l’attaque allemande, le 154ème recule jusqu’à Beaupuits (Oise) qu’il atteint le 19 juillet.

Le 10 août, il est engagé dans la 3ème bataille de Picardie. Il participe aux attaques sur Lataule, Conchy-aux-pots et du bois des Loges.

L’avance allemande est bloquée et s’engage alors la poursuite jusqu’à la ligne de défense Hindenburg.

Le 15 septembre, le régiment est retiré de l’attaque et vient cantonner à Quesny. 

Par chemin de fer, il gagne Ludres (Meurthe-et-Moselle) le 21.

Quand l’Armistice est sonné, le régiment tient un secteur vers Lixières.

La 65ème DI fait partie des troupes qui entrent en Allemagne vers Differten dans la Sarre, le 22 novembre.

Elle occupe finalement Mayence.

 


Patrouille dans les rues de Mayence.

 

1919

Le 7 février, le régiment revient en France entre Metz et Thionville.

Marc est démobilisé le 15 mars 1919 et va habiter 96 rue de la Procession à Paris (15ème), appartement où vivait son frère Victor pendant la guerre.

À partir du 20 juillet 1921, Marc est à Kénitra (Maroc) où il travaille au buffet de la gare.

 


La gare de Kénitra

 

Marc rentre en France et meurt à Château-Thierry le 24 juillet 1956.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de l’Aisne

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO  du 267ème RI  26N 732/17-18
  • JMO   de la 137ème brigade  26N 532/4-5
  • JMO  de la 69ème DI    26N  392/1-2
  • JMO   du 154ème RI   26N   698/2
  • AFGG  

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