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Jean ROCHE, soldat au 22ème RI

Je remercie chaleureusement Isabelle ANTOINE de l’intérêt qu’elle a porté à mon projet en me confiant la recherche des parcours de ses  aïeux ROCHE  et ANTOINE pendant la Grande Guerre.


© Isabelle ANTOINE

Jean, Florentin est né le 18 juillet 1894 à Chalmazel, au lieu-dit l’Olme. 

Son père Jean-Baptiste ROCHE et sa mère Philomène née GOUTTE sont agriculteurs dans la ferme du père de Philomène, Joseph GOUTTE.

Ils auront 5 enfants dont les 4 garçons Joseph (1887), Henri (1890), Marius (1892) et Jean (1894) seront tous mobilisé pendant la guerre de 14-18 et une fille Marie (1888).

Au décès de leur père le 8 juin 1898, c’est leur grand-père maternel  Joseph GOUTTE qui est nommé tuteur des enfants. Leur mère décède le 3 août 1908.

 

1914

Quand la guerre est déclarée le 2 août, Jean est ajourné d’un an pour faiblesse*, il obtient un sursis d’un an pour poursuivre ses études au grand séminaire.

* Un jeune homme, sans aucune maladie, peut être ajourné pour faiblesse. La faiblesse est la principale des raisons d'ajournement, sinon la seule. L'indice est le rapport entre la taille, le poids et le périmètre thoracique du conscrit. Un conscrit est jugé trop faible lorsque l'indice est, en moyenne, supérieur à 30. On ajourne souvent à 27.

Il a été recruté sous le matricule 1588 de la classe 1914 du centre de recrutement de Montbrison.

 

1915

Il est à nouveau ajourné pour faiblesse (poids: 54kg, périmètre thoracique: 76cm, taille:1m65) mais est incorporé en tant que service auxiliaire* le 13 avril 1916 au 16ème Régiment d’Infanterie (RI).

*Étaient classés “service auxiliaire”, les hommes en moins bonne santé qui ne pouvaient faire un service actif mais qui, soumis aux obligations militaires étaient employés à des tâches adaptées.

 

1916

Le 26 août, Jean est déclaré “bon pour le service armé” par la Commission de réforme de Roanne et intégré dans le 16ème RI.

Le 16ème RI est caserné à Montbrison (caserne de Vaux) où il fait ses classes.

 

 

1917

Jean part au front le 21 février où il rejoint le Centre d’Instruction Divisionnaire de la 25ème DI.

*Sas entre le dépôt régimentaire et le front, les renforts étaient équipés et leur formation adaptée à leur future affectation.

Malade, le 18 mars, il est évacué à l’arrière.

Le 20 avril, Jean est affecté au 22ème RI.

Le 22ème constitue avec le 99ème et le 30ème la 28ème Division d’Infanterie (DI).

Quand Jean rejoint son unité, celle-ci est au repos à Appilly et Grandrû (Oise).

Le 8 mai, le régiment vient prendre un secteur sur le Chemin des Dames entre Ailles et La Bovelle, dans l’Aisne.

Jusqu’au 22 juin, il reste en place et subit de nombreuses attaques sans céder.

Le 23 août, le régiment (14ème Corps d’Amée (CA) au sein de la VIème Armée) est engagé dans la bataille de la Malmaison depuis Laffaux.

Bataille victorieuse qui permet une avancée jusqu’à l’Ailette.

Retiré du front le 7 novembre, le régiment est mis au repos au camp de Mailly (Aube-Marne)

 

 

1918

Le 8 janvier, le 22ème RI vient en chemin de fer dans la région de Belfort.

Il occupe jusqu’au 9 avril, un secteur entre le canal du Rhône au Rhin et Fulleren (Haut-Rhin)

Le 11 avril, il est transporté en chemin de fer à Rousbrugge en Belgique où, il combat avec la 2ème Armée britannique.

 

Placé sur la route Poperinghe-Abeele,le régimentl reçoit, le 16 avril, l'ordre d’attaquer en direction du village de Kemmel.

C’est au cours de cette action que Jean est blessé aux mains et évacué sur l’arrière par le poste de secours de la Clytte.

Le 22 avril, Jean est cité à l’ordre du régiment:

“Observateur dévoué et plein d’entrain, a assuré avec courage le service d’observation malgré un violent bombardement”.

La citation s’accompagne de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

 

1919

À la sortie de l’hôpital, le 11 mai, Jean passe au 91ème RI.

Le régiment est rentré dans ses casernes à Charleville-Mézière (casernes Dumerbion et Hardy) début mars.

Jean est démobilisé le 11 août et renvoyé dans ses foyers.

Le 13 janvier 1922, il épouse à Chalmazel, Angèle, Marcelle, Joséphine VALEZY. 

Jean meurt à Chalmazel le 15 février 1965.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

Archives familiales d’Isabelle ANTOINE, sa petite-fille que je remercie chaleureusement. 

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 22ème RI   26N 595/3-4
  • AFGG