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Eugène JEANNIN, soldat au 86ème RI


© archives Anne DAMATO

Marie-Joseph, Eugène est né le 23 décembre 1893 à Flacey-en-Bresse (Saône-et-Loire) où ses parents Marie, Joseph et Marie, Eugénie née ROUTHIER exploitent une ferme au lieu-dit le Villard.

Eugène appartient à une fratrie de 6 enfants (5 garçons et 1 fille) Seuls Jules, Constant et Marie Joseph, Eugène seront mobilisés pendant la guerre de 14-18.

Non recruté pour raison de faiblesse* en 1914,  ce n’est que le 23 mai 1917, qu’il sera déclaré apte par la Commission de réforme de Chalon-sur-Saône, au service armé.

* Un jeune homme, sans aucune maladie, peut être ajourné pour faiblesse. La faiblesse est la principale des raisons d'ajournement, sinon la seule. L'indice est le rapport entre la taille, le poids et le périmètre thoracique du conscrit.Un conscrit est jugé trop faible lorsque l'indice est, en moyenne, supérieur à 30. On ajourne souvent à 27.

Matricule 780 de la classe 13, il fait ses classes  au 26ème RI à partir du 4 septembre 1917. Le 26ème est à la caserne Thiry de Nancy.

 

 

1918

Il termine son instruction le 11 janvier et est affecté au 95ème RI.

Le 95ème appartient à la 16ème DI

Le 7 mai, il passe au 9ème bataillon du 155ème*  de la 165ème DI.

*À partir de 1915, a été créé pour chaque Région militaire, sous le nom de Dépôt de passage, un bataillon rattaché à un régiment du Corps d’Armée (CA), il porte le n°9. Passage obligé des recrues qui, après leur instruction au dépôt du régiment, viennent se perfectionner et s’équiper pour le front. Rapproché, c’est un réservoir à renfort, théoriquement pour les régiment du CA mais la réalité va rapidement être différente.

Le 2 août, il est finalement affecté au 86ème RI.

Le 86ème RI appartient à la 120ème DI . Elle est alors dans le 9ème CA qui combat avec la IVème Armée.

Quand Eugène rejoint son unité, elle est en secteur à Verdun sur le Mort-Homme dans le Bois Bourru.

 


Le 86ème au Bois Bourru

Relevé le 7 septembre par le 132ème RI US, le 86ème vient relever le 90ème RI italien dans le secteur de la Haute-Chevauchée en Argonne.

Relevé fin septembre, le 86ème vient à Ante et Daucourt (Marne) en réserve de la IVème Armée.

Début octobre, suite au recul des troupes allemandes, le régiment avance dans les Ardennes (Liry), puis progresse sur Vouziers mais ne peut traverser l’Aisne.

Il est relevé le 14 octobre et part au repos au camp de Mourmelon-le-Grand (quartier Loano)

Le 27 octobre, le régiment fait mouvement vers Tourcelles-Chaumont, puis le 30 octobre sur Vrizy Il traverse l’Aisne et vient à Vandy.

La réaction de l’ennemi par bombardement est violente mais n’empêche pas la progression sur Ballay et Quatre-Champs.

 


Progression du 86ème RI au sein du 9ème CA fin 18    source: AFGG

Le 11 novembre quand sonne l’Armistice, le régiment est à Villers-sur- Bar.

Le 25 décembre, le régiment rentre dans la caserne Molitor de Nancy.

 

1919

Le 20 janvier, la 120ème Division est dissoute et le 86ème passe à la 25ème DI.

Le 7 février la 25ème Di part occuper l’Allemagne à Güglingen.

Le 12 mars, le régiment occupe un secteur dans les pays rhénans vers Mayence. Les bataillons sont dispersés dans les villes voisines.

 

Le 5 avril, le régiment est rassemblé à Wiesbaden. 

Le 18 juin, il est dans le secteur de Königsheim-am-Taum*.

*La photographie d’Eugène qu’a bien voulu me confier Anne a été prise chez un photographe de cette ville.

 

Eugène est démobilisé le 3 septembre et rentre dans ses foyers.

Il travaille avec sa femme à la ferme de son beau-père Jean-Marie ROYOT

Le 15 juin 1928, il reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la médaille afférente.

 

Eugène décède le 11 octobre 1976 à Flacey-en-Bresse.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Saône et Loire

Archives de la famille JEANNIN qu’Anne DAMATO, petite - nièce d’Eugène, a bien voulu me confier.

SGA, Mémoire des Hommes

  • JMO du 86ème RI  26N 667/6