Jean, Pierre, Marius est né le 1er mars 1877 à Escandalière (Aveyron). Il est le fils de Jean, Pierre et Emilie REY. Ses parents sont agriculteurs au hameau de la Tétonie.
Matricule 1524 de la classe 1897 du centre de recrutement de Rodez, il fait son service militaire au 3ème RI (caserne d’Hyères) du 14 novembre 1898 au 22 septembre 1899.
Il est forgeron.
Le 5 avril 1902, il épouse à Lavérune (Hérault), Yvone, Baptistine, Eudoxie TALAGRAND.
Il effectue 2 périodes d’exercices au 81ème RI (Montpellier) en 1905, 1907 et une 3ème en 1913 au 122ème RIT* (Montpellier).
*RIT: Régiment d’Infanterie Territoriale
Les Régiments d'Infanterie Territoriale reçoivent les hommes de 35 ans et plus d'où leur surnom: les "pépères". Au début de la guerre, les territoriaux sont essentiellement des Gardes de Voies de Communication mais en aucun cas, il n'est prévu de les envoyer au front.
Les évènements, dès la fin 14, feront qu'ils seront très rapidement rattachés à un corps d'armée ou à une division et envoyés en seconde voire en première ligne. Ils seront essentiellement des travailleurs: réfection des routes, creusement de tranchées, construction d'abris, coupe de bois, ravitaillement des unités en ligne, nettoyage des champs de bataille....
1914
Le 4 août, Jean, Pierre rejoint le 122ème RIT qui est rassemblé vers Toulon (service de garde de la place forte).
Devant les pertes très importantes du début de la guerre, certains territoriaux, les plus jeunes, sont versés dès la fin août dans un régiment d’active.
C’est ainsi que, le 15 septembre, Jean, Pierre rejoint le 3ème RI au dépôt divisionnaire de la 29ème DI. Il est affecté dès le 21 au 141ème RI.
Le 141ème RI forme avec le 3ème RI, la 58ème brigade de la 29ème DI (15ème CA)
(À la bataille de Dieuze, le 25 août, le 141ème a perdu 1237 hommes, d’où l’envoi de renforts dès le 1er septembre)
Le 19 septembre, le régiment est à Avocourt sur la rive gauche de la Meuse.
Les ruines de Malancourt © argonne 14-18
La 29ème DI stationne en Argonne. Il alterne premières lignes (Malancourt, Avocourt, Forges, Béthincourt,...souligné en vert)) et lieux de repos (Esnes, Brabant, Dombasle - souligné en bleu) et ce jusqu’au 12 janvier où il vient sur Vauquois (souligné en rouge).
Le 141ème en Argonne, fin 14 © chtimiste
1915
Depuis le 24 septembre 14, la butte de Vauquois est aux mains des allemands.
Vont se succéder jusqu’en mars 15, des séries d’attaque à la baïonnette qui feront reculer les allemands jusqu’à la partie sud du village.
Butte de Vauquois © fonds Valois
Le régiment quitte Vauquois le 2 mars et revient sur Malancourt.
Le 2 juin, Jean-Pierre est rayé des contrôles au titre d’ouvrier spécialisé participant aux efforts de guerre.
Il rejoint les Forges et Chantiers de la Méditerranée qui travaillent pour l’Artillerie (blindage).
Salle de traçage des Forges © Tourisme Marseille
Début 18, les chantiers recevront commande d’un char d’assaut lourd (le FCM 2C) dont 6 exemplaires seulement seront livrés, … après la guerre.
Veuf, il épouse à Montpellier le 4 octobre 1917, Augustine REVERBEL.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de l’Aveyron
SGA, Mémoire des hommes
- JMO du 141ème RI 26N 693/ 1à 4
- JMO de la 58ème brigade 26N 512/2-3