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Fleury CLAPEYRON, marsouin au 6ème RIC

Fleury est né le le 1er novembre 1889 à Veauche (Loire). Son père Mathieu CLAPEYRON exploite une ferme au lieu-dit le Coin avec sa femme Jeanne née PEILLON.

Matricule 1728 de la classe 1909, du centre de recrutement de Montbrison, Fleury est exempté de service militaire pour “éventration”*

*hernie abdominale pouvant dégénérer en occlusion voire en péritonite.

Il n’a pas été mobilisé le 2 août 1914 à la déclaration de la guerre mais devant l’hécatombe du début des combats, les Commissions de réforme ré examinent toutes les dispenses. 

 

1915

Le 24 février 1915, Fleury est déclaré “bon pour le service armé” et envoyé au 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC). Le dépôt du 6ème RIC est le fort Saint-Irénée à Lyon.

 

Le 6 juin, après ses classes, il est envoyé au front, le régiment est à La Chalade (Meuse).

Depuis début juin, le 6ème RIC fait partie de la 2ème brigade (avec le 5ème RIC) de la  12ème Division de l’Infanterie Coloniale (DIC) qui vient d’être créée.

En juillet, le régiment est envoyé en première ligne en Argonne où les Allemands ont lancé une violente attaque sur le bois de la Gruerie.

 


carte du bois de la Gruerie


Position de la 15ème DIC et le point C où est le 6ème RIC

Le 17 août, la 15ème DIC est au repos à Sarry (Marne)

Alors que les autres régiments viennent dans le secteur de La Cheppe préparer le terrain à une future attaque en Champagne, le 6ème RIC reste au repos.

Il ne rejoint le secteur que le 10 septembre et vient à Suippes.

Le 25 septembre, l’attaque est déclenchée (2ème bataille de Champagne). Le 6ème doit prendre la tranchée de Lubeck et celle des Vandales en passant par le bois des bouleaux.

 

En fin de journée, le régiment aménage le terrain conquis à proximité de son objectif qu’il n’a pu atteindre. Le régiment a perdu plus de 800 hommes.

Ramené à l'arrière dans les bois du sultan et du crabe, le 26 septembre, il se reconstitue sous un violent bombardement au cours duquel une vingtaine d’hommes sont mis hors combat. Fleury est parmi les blessés.

Il souffre d’une fracture du radius gauche et d’une plaie au coude droit. Il est évacué par le boyau Dakar sur un poste de secours à Suippes où il est pris en charge par l’une des deux ambulances de la Division la  2/ 5 ou la 4/12.

 


Paysage de Champagne vu depuis le boyau Dakar

 

1916

Fleury revient au Dépôt Divisionnaire de la 15ème DIC  mais il est désigné pour l’Armée d’Orient. Il rejoint le 1er RIC le 16 octobre.

Le 1er RIC forme avec le 3ème RIC la 34ème Brigade de la 17ème DIC.

Quand Fleury rejoint son unité, la 34ème brigade vient d’être mise à la disposition du Commandement des Armées Alliées en Orient (C.A.A.)*

*Ce commandement (Gal Sarrail) comprend des contingents albanais, britannique, français, grec, italien, russe et serbe.

Elle combat vers le lac Doiran à la disposition de l’armée serbe.

 


La 17ème DIC au sud du lac Doïran


Le 1er RIC près du lac Dorian  © médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine

Le 28 octobre, certains éléments de la brigade sont mis à disposition de la 122ème DI, sur la rive droite du Vardar, tandis que le reste de la brigade rejoint Monastir (le 5 décembre).

Le 29 décembre, les troupes à Monastir sont relevées et viennent au repos entre Monastir et Florina ; puis elles viennent occuper un nouveau secteur dans la région Rapéch, Bernik.

 


Dans la boucle de la Tchernia vers Rapech

 

1917

Le 4 avril, les derniers éléments, restés vers Doïran avec la 122e DI, rejoignent la 17ème DIC.

La 14ème DI va tenir le secteur Rapech-boucle de la Tcherna pendant toute l’année.

Les conditions de vie sont très difficiles: paludisme, scorbut, sous un climat très rude. Les évacuations pour maladie sont très nombreuses.

 

1918

Fleury est rapatrié en France.

Le 21 juillet, il est affecté au 5ème RIC.

Le 5ème RIC (qui appartient à la 15ème DIC) se bat dans la Somme vers Mailly-Raineval.

Le régiment participe à de nombreuses actions en direction de l’Avre.

 


Source: IGN-Géoportail

C’est au cours d’une de ces actions (bois de Saint-Ribert), que le 8 août, Fleury est blessé. Il est évacué dans un premier temps sur l’ambulance 2 / 5 qui est à Flers.

Le 18 août, il cité à l’ordre du régiment:

“Très bon soldat, courageux, grièvement blessé à l’attaque du 8 août 1918”

La citation est accompagnée de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

1919

Le 3 avril, Fleury est démobilisé et rentre à Veauche où il reprend la ferme familiale (son père

Mathieu est décédé  le 20 octobre 1913).

Le 8 novembre, il épouse Jeanne, Marie LAFOND à Veauche.    


Le 11 décembre 1929, il reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la Croix du combattant.    

 

Fleury décède le 4 février 1964 à Veauche.     

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Loire

Archives personnelles de Pierre ALLIGIER

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 6ème RIC  26N 864/6
  • JMO de la 15ème DI  26N  476/1
  • JMO du 5ème RIC 26N  26N 461/2
  • JMO de la 58ème DI   26N 864/5
  • AFGG

BnF, Gallica

  • Historique du 1er RIC  imp centrale  Cherbourg  1919

IGN – Géoportail