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Aristide ASSELIN, soldat au 76ème RI




Aristide,  “Turco” au 3ème RTA

Aristide, Marcel est né le 18 août 1885 à Germigny-des-Prés (Loiret). Son père Auguste est maréchal dans la fonderie Vavasseur* et sa mère Louise née MORET est couturière et garde des nourrissons.

*La fonderie Vavasseur est venue s’installer à Germigny à la demande de l’entreprise Arnodin qui, implantée à Châteauneuf-sur-Loire, fabrique et assemble des ponts transbordeurs et suspendus.

Aristidel est cuisinier à Avignon dans le Vaucluse, quand il s’engage le 16 février 1905 pour 4 ans au 3ème Régiment des Tirailleurs Algériens (RTA).

 

Matricule 1179 de la classe 1904 du centre de recrutement d’Orléans.

Il arrive à la caserne de Bône, le 20 février 1905. Tirailleur de 1ère classe le 11 décembre 1906, il est caporal depuis le 22 octobre 1907 quand il part au Maroc pour les opérations de pacification le 8 janvier 1908. Il est sur Casablanca.

Le 4 novembre, il revient à Bône et il est libéré le 17 décembre 1908.

Il vient à Lyon (36 rue des Trois Pierres 7ème). Il est nommé facteur à Paris (JO du 25 janvier 1912 - emplois réservés aux anciens militaires)). Il habite dans le 16ème arrondissement.

 

1914

Comme employé permanent de l’Administration des Postes de la Seine, il n’est mobilisé que le 4 septembre 1914 et rejoint le 76ème RI dont le dépôt est à la caserne de Clignancourt.

Le 76ème forme avec le 31ème la 20ème brigade de la 10ème DI (au début de la guerre, la 10ème DI combat au sein du 5ème Corps d’Armée de la IIIème Armée)

Compte tenu du temps nécessaire pour équiper, instruire et ré entraîner Aristide, il est vraisemblable qu’il n’est pas envoyé au front avant la mi-octobre voire début novembre.

Il est sergent à la 10ème compagnie du 3ème bataillon.

Quand il rejoint, le 3ème bataillon est au repos à Clermont-sur-Argonne.

 

Le 8 novembre, il vient prendre un secteur dans le ravin des Meurissons (Bois de Bolante *vers La Chalade)

*c’est un point stratégique pour protéger la ligne de chemin de fer Chalon-Verdun aux mains des français mais qui intéresse l’Etat-major allemand.

Le 1er décembre, la 10ème compagnie vient sur la route de Varennes au Four-de-Paris (étoile rouge sur la carte). Elle subit une violente attaque mais ne cède pas.

Mise au repos du 4 au 10 décembre, elle revient en ligne au nord du plateau de Bolante.

 



Tranchée du bois de Bolante

Le 20 décembre, Les troupes allemandes lancent une très violente attaque sur le plateau précédée d’un bombardement qui oblige le 76ème RI de céder du terrain. Malgré la contre-attaque de la fin de la journée et du 21, le terrain n’est pas repris.

La Division perd plus de 930 hommes et parmi eux, Aristide qui est déclaré tué le 20 vers 20h.

Au JO du 21 mars, paraît sa citation à l’ordre de la Médaille Militaire à titre posthume:

“Brave sous-officier. Le 20 décembre 1914, en Argonne, est mort glorieusement pour la France, en accomplissant son devoir; Croix de guerre avec étoile de bronze”

Aristide est inscrit sur le Monument aux morts de Germigny-les-Prés.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Loiret

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 76ème RI    26N  662/1

BnF, Gallica

  • Historique du 76ème RI   Charles-Lavauzelle  Paris 1920