© fonds Pierre Alligier
Maxime, Louis est né le 29 décembre 1899 à Chazelles-sur-Lyon (Loire). Il est le fils de Fleury, Louis, chapelier dans la Maison Provot, et de Louise née COINET, épicière rue Ramousse.
source: patrimoine et histoire de Chazelles-sur-Lyon
Après avoir passer son certificat d’études, il entre dans une fabrique de chapeaux.
1914
Matricule 1036 de la classe 1915 du centre de Montbrison, il est appelé sous les drapeaux le 17 décembre*.
*soit un an avant la date normale d’appel, l’hécatombe du début de la guerre a rendu nécessaire cet appel anticipé.
Il fait ses classes au 55ème RI dont le dépôt est à la caserne Pépin de Pont-Saint-Esprit (Gard)
Caserne Pépin à Pont-Saint-Esprit
1915
Ses classes terminées, il est affecté au 228ème RI le 7 juin, avant de passer au 224ème le 10 juin.
Le 28 juillet, il passe au bataillon de marche* de la 130ème DI (1ère compagnie) qui est à Acq (Pas-de-Calais), à disposition du génie pour creuser des sapes.
*En janvier 1915, il est décidé de constituer 40 bataillons de marche, soit 2 par région militaire. Ils étaient composés de nouvelles recrues, de soldats restés en dépôt dans leur garnison et de blessés rétablis. La 130ème DI dépend de la 3ème Région Militaire (Rouen).
Travaux pour le Génie – source: BDIC
La 130ème DI tient le secteur de Neuville-Saint Vaast dans le Pas-de-Calais.
Le 15 septembre , Maxime est affecté à la 4ème compagnie du 1er bataillon du 39ème RI.
Le 39ème forme avec le 239ème (son régiment de réserve) la 260ème brigade de la 130ème DI du 3ème CA. À cette date, le 3ème CA combat au sein de la Xème Armée.
Le 10 octobre, le régiment prend le secteur de Roclincourt, puis celui d’Écurie où il effectue des travaux défensifs (creusement de tranchées, pose de fils de fer,...) sous de violents bombardements.
Le 39ème RI en Artois
Fin décembre, il est envoyé vers Souchez pour réorganiser le secteur qui a beaucoup souffert des bombardements.
Le front en Artois
1916
Le 39ème combat en Artois jusqu’au 2 mars où il est relevé et envoyé à Einville-au-Jard (Meurthe-et-Moselle).
Alors que son régiment monte sur Verdun, le 5 juin, Maxime est évacué pour maladie
Quand il revient dans son unité le 17 septembre, elle cantonne à Erize-la-Brûlée (Meuse)
Le 2 octobre, le régiment est amené en camions à Verdun où il prend un secteur vers Fleury-Vaux Chapitre.
Il est relevé le 24 octobre au moment où se prépare l’attaque qui permettra de reprendre le fort de Douaumont.
Le 10 novembre, il est en secteur vers Watronville (Meuse).
1918
Relevé le 18 janvier, le régiment est transporté à Toul où il prend un secteur vers Flirey (Meurthe-et-Moselle).
La 130ème DI combat à Flirey
Alors que la CM3 vient d’être relevé et vient à Minorville, le 9 avril, Maxime est évacué sur l’Ambulance 1/84 pour “abcès amygdalien”. L’ambulance est à Manoncourt.
Guéri, il revient le 14 mai au Dépôt Divisionnaire* de son régiment qui est alors à Limey (Meurthe-et-Moselle)
* Chaque division avait le sien : il était constitué avec une compagnie de chaque bataillon de chacun d des régiments de la division (soit les 4e, 8e et 12e Cies pour les régiments actifs ; ces compagnies furent remplacées, au sein du régiment, par des compagnies de mitrailleuses, affectées ainsi à chaque bataillon : CM1, CM2, CM3).
Les compagnies du dépôt divisionnaire (D.D.), étaient rattachées au C.I.D. (Centre d'instruction divisionnaire). Les C.I.D. étaient itinérants, en retrait de la ligne de front, et suivaient leur division. Ils étaient centres d'instruction en même temps qu'ils recevaient, en provenance des dépôts régimentaires, les contingents de renforts destinés au front.
Après un entraînement au camp du Bois de l’Évêque, le D.D. détache la 8ème compagnie du 39ème RI à la gare de Fismes, lieu de regroupement de la 130ème DI.
Le 12 août, Maxime passe à la 3ème Compagnie de Mitrailleuses.*
*En 1917, une compagnie de mitrailleuses est à 12 pièces (modèle Hotchkiss pour la plupart) réparties en 4 sections.
Le régiment est en secteur sur le Chemin des Dames vers Chivy (Cerny-en laonnois)
Le 11 novembre, la 130ème DI est dissoute et le 39ème RI passe à la 169ème DI.
La Division est déplacée en Argonne vers Sainte-Menehould (secteur de la rive gauche de la Biesme).
Du 25 novembre au 15 décembre, Maxime suit les cours de l’École de Mitrailleuses.
Section de mitrailleuses en action
Le 39ème prend le sous secteur de Binarville (quartiers de Sainte-Thérèse et de La-Tour-d'Auvergne)
1918
Le 21 février, la 169ème Di est relevée pour la zone de Saint-Ouen- Domprot (Aube).
Le 25 mars, le 39ème cantonne à Moiremont (au nord de Sainte-Menehould) pour aller, en camions, le 30 ,à Saint-Martin-aux-Bois (Oise)
Il prend un secteur Vaux-Le Frestoy où les bataillons alternent 1ère ligne et repos à Maignelay.
Le 19 mai, il prend le sous-secteur de Godenvillers.
Du 9 au 13 juin, la Division est engagée dans la bataille du Matz, offensive allemande entre Montdidier et Noyon.
Le 3ème bataillon et sa compagnie de mitrailleuses est chargé de défendre le village Montgérain, vers Tricot.
Les Allemands ayant arrêté leur offensive le 13, le 39ème organise le secteur Domelien-Royaucourt-Domfront-Dompierre-Ferrières.
Le 21 juin, Maxime est cité à l’ordre du 39ème RI :
“Excellent mitrailleur , brave et courageux, plein d’allant et de sang-froid . Les 11, 12 et 13 juin, s’est particulièrement distingué dans des circonstances difficiles et pénibles”.
Le 4 juillet, Maxime passe caporal.
La progression du 39 ème RI sur Montdidier
Début août, le régiment est engagé dans l’attaque de Faverolles (à 4 km de Montdidier).
Le régiment prend plein Est et profitant du recul stratégique des Allemands sur la ligne Hindenburg,
Le 24 août, Maxime est cité à nouveau à l'ordre du régiment :
“Caporal mitrailleur d’un sang-froid et d’une bravoure remarquable. Au cours des attaques, a conduit sa pièce avec beaucoup de zèle et de dévouement. À l’attaque d’un village fortement organisé, a exécuté des tirs très réussis sous un violent bombardement et les rafales mitrailleuses.”
Une 2ème étoile de bronze est ajoutée sur le ruban de sa Croix de guerre.
Les troupes françaises ayant repris l’initiative, la 169ème DI se trouve vers le 30 septembre dans le secteur de Benay (Aisne)
Le 10 octobre, le 39ème prend Régny, au cours de la bataille de Saint-Quentin.
Le 15 octobre, il est relevé et vient au repos vers Lihus.
Fin octobre, par étapes, le 39ème remonte au front.
Le 11 novembre quand l’Armistice est signé, le régiment est à Guise (Aisne).
Le 14 novembre, le 39ème passe à la 58ème DI.
Le 22 décembre, le 3ème bataillon (et la CM3) est détaché et mis à la disposition du Commandant d’Armes de Laon.
1919
Le bataillon reste à Laon jusqu’au 27 février, où il rejoint le régiment à Carignan (Ardennes).
Le régiment vient d’être désigné pour faire partie des troupes d’occupation en Rhénanie.
Il occupe divers cantonnements dans le Palatinat notamment Kaiserslautern.
Le 16 août, le régiment est embarqué en chemin de fer de Mannheim et rejoint son dépôt à la caserne Hatry de Rouen.
Maxime est démobilisé le 16 septembre 1919.
Le 30 janvier 1920, il épouse à Chazelles-sur-Lyon, Marie-Joséphine NÉEL
Le 11 mai 1971, il est proposé pour la Médaille Militaire.
Il décède le 29 avril 1981 à Chazelles-sur-Lyon.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de la Loire
Archives personnelles de Pierre ALLIGIER
SGA, Mémoire des hommes
- JMO du 39ème RI 26N 618/3à14
- JMO de la 130ème DI 26N 435/1à4
- JMO de la 169ème DI 26N 461/2
- JMO de la 58ème DI 26N 374/6
- AFGG