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François EMERY, soldat au 22ème RI

François, Pierre est né le 10 août 1873 à Bévenais (Isère). Ses parents François EMERY et Louise née JACQUIER exploitent une ferme au lieu-dit La Bourgeat.

Matricule 768 de la classe 1893 du centre de recrutement de Bourgoin, François, Pierre fait son service militaire au 30ème Régiment d’Infanterie (RI) du 16 novembre 1894 au 24 septembre 1897. Le dépôt du 30ème RI est la caserne Decoux à Annecy, mais 2 bataillons sont détachés, l’un à RUMILLY, l’autre à Thonon-les-Bains.

Au titre de la réserve, il fait 2 périodes d’exercices du 27 août au 23 septembre 1900 au 99ème RI de Vienne et du 24 août au 20 septembre 1903 au 22ème RI de Bourgoin.

Au titre de la Territoriale, il fait une 3ème période du 4 au 12 août 1909 au 106ème Régiment d’Infanterie Territoriale (RIT) dont le dépôt est à La Valbonne (Ain) et à Bourgoin (Isère).

1914

Le 24 janvier 1903, François, Pierre  épouse Constance, Marie, Joséphine CHAVROT à Briol-le-Haut.

Le 2 août 1914, il est mobilisé et rejoint vraisemblablement le 106ème RIT. 

Comme cela était très fréquent, les RIT étaient des réservoirs pour compléter les régiments d’active ou de réserve au fur et à mesure des besoins.

C’est ainsi que François Pierre est envoyé au 22ème RI. Le JMO du 22ème RI annonce l’arrivée d’un premier renfort vers le 28 août. 

 


Départ du dépôt

François Pierre est affecté à la 3ème compagnie du 1er bataillon.

Le 22ème forme avec le 99ème la 55ème brigade de la 28ème Division d’Infanterie. (DI) Il appartient à la Ière Armée (Gal Dubail)

Le régiment stationne à Rougiville (Vosges) près de la rive droite de la Meurthe.

 

Il est chargé de bloquer les attaques allemandes sur le col du Haut-Jacques (sur la route de Saint-Dié à Bruyères).

Relevé le 12 septembre, le régiment vient se reposer et se reconstituer au camp de Saint-Dié.

Après la bataille de la Marne et le retrait des troupes allemandes sur l’Aisne, un mouvement ascendant va se mettre en place pour empêcher les allemands de prendre les ports de la mer du Nord (Calais et Dunkerque), vitaux pour le ravitaillement des troupes britanniques. Ce mouvement va durer 2 mois. C’est la “course vers la mer”.

Le 22ème va y participer en venant, à partir du 18 septembre, en Picardie dans le secteur de Foucaucourt (Aisne).

Le 22ème et son “jumeau” le 99ème vont mettre le secteur en position défensive d’abord puis progressivement en préparation d’attaque vers Rainecourt et Herleville.

Le 28 novembre, alors que le 1er bataillon part au repos vers Proyart, les compagnies 1, 2 et 3 participent à une contre-attaque sur Fay à partir de Fontaine- lès-Cappy. 

 


Détail du secteur de Faucaucourt – source IGN

Bien défendu par l’arrivée de renforts et de mitrailleuses, le village n’est pas pris. Les pertes sont sévères: 47 tués, 114 blessés et 38 disparus.

François Pierre est porté disparu. C’est par jugement du tribunal de Bourgoin en date du 14 janvier 1920 que la date de son décès est fixée au 28 novembre 1914 et que son acte de décès est inscrit à l'État-civil de Bevenais le 3 février 1920.

François Pierre est inscrit sur le Monument aux morts de Bevenais.

 


La tombe de la famille EMERY au cimetière communal de Bevenais.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de l’Isère

SGA, mémoire des hommes

  • JMO du 22ème RI  26N  595/1
  • JMO de la 55ème brigade  26N   511/4
  • JMO de la 28ème DI    26N  315/1
  • AFGG