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Claude ALLIGIER, chasseur au 12ème BCA


© fonds Pierre Alligier

Claude est né le 16 octobre 1898 dans la maison où demeurent ses parents, rue Porte Chadut à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône).

Son père Jean-Marie  et sa mère Benoîte née GUILLOT tiennent un magasin de fruits et légumes.

Claude a un frère Antoine (né en 1894) dont on pourra lire le parcours pendant la Grande Guerre.

Avant d’être mobilisé, Claude  est charcutier dans l’entreprise LOSTE.

 

1917

Matricule 1016 de la classe 1918 du centre de recrutement Lyon Sud, il est incorporé le 16 avril 1917*.

*Depuis la classe 14, les conscrits sont appelés un an avant leur 20 ans, pour compenser les pertes sur les champs de bataille.

Il est affecté au 12ème Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA), dont le dépôt est la caserne Vallier à Embrun.

 


La caserne Vallier de Lapeyrouse  Embrun

Ses classes terminées, le 30 décembre, il rejoint le front.

 

1918

Quand Claude arrive au front, le 12ème BCA qui a été envoyé sur le front italien, est au repos à Baggi.

Le 12ème BCA fait partie du 4ème groupe de chasseurs de la 47ème Division d’Infanterie (DI).

 


Troupes françaises en Italie fin 1917

Le bataillon est à l’instruction jusqu’au 26 février.

Le 23 mars, le bataillon relève sur l’Altiplano d’Asiago, les troupes italiennes. On s’attend à une attaque autrichienne.

 


La 47ème DI en mars 1918 – source: AFGG

Mais, c’est en France, que les troupes allemandes lancent de très violentes attaques et menacent la rupture du front.

Le 11 avril le 12ème BCA est ramené à Serqueux et vient cantonner à Coisy (10 km d’Amiens dans la Somme).

Le 3 juin, le bataillon est embarqué à La Ferté-sous-Jouarre et va cantonner à Lizy-sur-Ourcq puis vient à Chézy-en-Orxois où il subit de violentes attaques jusqu’au 23 juin.

Il est sur place pour mettre en position défensive le secteur, quand est déclenchée l’offensive sur la Marne le 15 juillet.

Le bataillon vient à Crouy au repos.

Le 18 juillet, le bataillon attaque sur Chézy, puis Monnes, puis Remontvoisin, puis Sommelans. Ces attaques se déroulent avec une section de chars Renault. C’est la 2ème bataille de la Marne.

 


Char Renault au milieu de Chasseurs Alpins

Le 26 juillet, le bataillon est revenu à Lizy. et embarqué pour Sommereux (Oise).

Le 8 août, il est engagé dans des combats devant Roye et se porte à Louvrechy, passe l’Avre et vient à Plessier- Rozainvillers.

Placé en réserve, il suit les troupes qui le précèdent, prêt à prendre la relève et poursuivre l’attaque pour déborder Roye.

Le 29 août, le bataillon est mis au repos à Andechy.

Le 27 septembre, le bataillon est enlevé et vient cantonner à Épénancourt (Somme).

Le 1er octobre, il attaque en direction du canal de Saint Quentin au nord de Saint Quentin.

Ayant atteint Fontaine-Uterte, le 9 octobre, le bataillon est mis en repos comme réserve d’armée jusqu’au 23 octobre.

Le 24 octobre, il arrive à Châtillon-sur-Oise (Aisne). Il est engagé dans la bataille de la Serre. Il continue sa progression le long du canal de la Sambre.

Le 9 novembre, Claude passe au 63ème BCA. Le 63ème BCA fait partie du 3ème groupe de Chasseurs de la 46ème DI.

À cette date, les 46ème et 47ème DI combattent au sein de la Ière Armée.

Le 63ème BCA est stationné à Floyon (Nord)

Le 1er décembre, le bataillon est à Boué (Aisne).

Il est mis en route vers la Belgique. Il traverse Bruxelles le 22 décembre et vient à Liège le 31.

 

1919

Parti en permission de détente, Claude meurt chez ses parents à Saint-Symphorien- sur-Coise d’une broncho-pneumonie grippale (grippe espagnole)*.

* “La grippe espagnole” est une pandémie d’origine obscure, déclarée en premier par l’Espagne bien qu’ apparue au sein de la IIIème Armée et du Corps expéditionnaire américain, débarqué en avril 1918. Soupçonnée un temps d’être une arme de guerre allemande, elle est extrêmement contagieuse, la propagation de l’épidémie est fulgurante puisque 75% des unités seront touchées. Le germe spécifique n’est pas déterminé (ce n’est qu'en 2004 que le virus de la grippe espagnole sera identifié) ce qui entraîne l’absence de traitement adapté et explique les très nombreux décès entre 20 et 50 millions de personnes dans le monde avec une estimation de 22 000 morts dans l’Armée Française).

 

Il est déclaré Mort Pour La France et est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Symphorien-sur-Coise.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Rhône

SGA, Mémoire des Hommes

  • JMO du 12ème BCA   26N 820/7
  • JMO du 63ème BCA  26N 832/26
  • AFGG