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Léopold VIGNE, cavalier au 14ème Régiment de Chasseurs à Cheval

Léopold est né le le 2 novembre 1891 chez ses parents au hameau de Pomié qui dépend de Baladou (Lot). Ses parents Antoine VIGNE et Catherine née GOURSAT sont agriculteurs.
Matricule 554 de la classe 1911 au recrutement de Cahors, il part faire son service militaire le 2 octobre 1912 au 14ème Régiment de Chasseurs à Cheval (RCC*), caserné au Quartier Brock à Dole – Jura.

Le Quartier Brock du 14ème Chasseurs à Cheval, à Dôle (39)


Un Chasseur à Cheval en 1914



A partir de 1913, la durée du service militaire passe à 3 ans (Loi Barthou).

1914

A la déclaration de la guerre le 2 août, Léopold est au 2ème escadron du 14ème RCC*.
Le 14ème Chasseurs à Cheval appartient avec le 12ème hussards à la 8ème brigade légère de la 8ème Division de cavalerie.

* En 1914, le régiment de cavalerie comprend 4 escadrons d’active numérotés de 1 à 4. Chaque escadron (160 cavaliers en moyenne)  se divise en 4 pelotons de 40 cavaliers et sous-officiers environ. Un escadron est souvent détaché pour une division. Le régiment combat souvent par ½ régiment (2 escadrons), plus  rarement avec ces 4 escadrons. Outre des missions de patrouilles et de reconnaissance, les unités de cavalerie sont, pour la plupart, placées en arrière du front dans l’attente d’une percée significative du front qui serait, alors, exploitée par les divisions de cavalerie.
La stabilisation du front, le système des tranchées vont rapidement montrer la limite de cette tactique. Des unités seront démontées, les cavaliers descendent dans les tranchées même si les chevaux restent près du front.
Le 1er août, le régiment part pour Morvillars (Territoire-de-Belfort). Il patrouille tout le long du front d’Alsace jusqu’à Mulhouse. 
Le 31 août, il est envoyé à Épernay où il va être engagé dans la bataille de la Marne vers le Grand-Morin.
Poursuivant les troupes allemandes qui reculent, il participe à la “Course à la Mer” et vient  vers Berles-aux-Bois (Pas-de-Calais).
Il y reste jusqu’au 13 décembre où il est mis au repos dans la région de Revigny. Le 2ème escadron est à Jussecourt-Minecourt.

1915

Le 11 janvier, sont constitués des escadrons à pied qui vont combattre dans les tranchées de Prosnes et Baconnes (Marne) dans le secteur tenu par la 28ème Division d’Infanterie, jusqu’au 8 mai.
Jusqu’au 6 octobre, les escadrons sont en réserve dans l’attente d’une percée en Artois, puis en Champagne, percées qui ne se feront pas.

1916

Le régiment est utilisé à la garde de tranchées dans la forêt de Parroy vers Arracourt (Meurthe-et-Moselle).
Le 27 juillet, le régiment est dissous. Les 1er et 2ème escadrons sont affectés comme cavalerie divisionnaire à la 52ème Division d'Infanterie, qu’ils rejoignent vers Wesserling (Haut-Rhin).
Le 10 août, le 2ème escadron est dirigé sur Remicourt (Vosges) au Centre d’Instruction du Groupe des Armées de l’Est.
Le 25 octobre, il permute avec le 1er escadron et vient cantonner à Mollau (Haut-Rhin).
Le 12 décembre, il vient en Haute-Saône vers Villersexel, puis il suit une période d’instruction au Valdahon à l’issue duquel il revient à Wesserling.

1917


Patrouille de Chasseurs à Cheval en 1917


Le 22 juin, il est regroupé avec le 1er escadron à Dannemarie (Haut-Rhin).
Le 2 septembre, la 52ème DI passe à la IIème Armée. Elle est engagée dans la 2ème offensive sur Verdun entre le bois de Chaume et le bois des Fosses, au nord de la côte de Poivre.


La 52ème DI sur la cote de Poivre

Tranchée vers la côte de Poivre


Le 15 octobre, elle tient un secteur sur la rive gauche de la Meuse vers les Paroches et Koeur-la-Grande (sud de Saint-Mihiel)

1918

Le 20 juillet, le 1er demi-régiment du 14ème chasseurs, qui a gagné les environs de Château-Thierry, est immédiatement envoyé derrière l'ennemi en retraite, multipliant les détachements de liaison, les reconnaissances et les patrouilles. 
Ce n'est que le 27 que les cavaliers abordent Fère-en-Tardenois ; le lendemain, ils traversent l'Ourcq.
Le 1er groupe, mis à la disposition de la 62ème DI, pousse jusqu'à la Vesle, que les Allemands tiennent.
Rendu à la 52ème DI, augmenté d'un escadron du 1er Spahis, il passe la rivière le 4 septembre et se porte vers les ponts de l'Aisne.
La 52ème DI relevée par une division italienne, vient stationner dans la région de Fère-en-Tardenois.
 Le 31 septembre, le groupe forme un régiment provisoire avec deux escadrons du 7ème Chasseurs à Cheval.
Le 1er octobre, à Baladou, Léopold épouse Berthe PRAT, veuve de Jean-Baptiste NAULIN (voir sa fiche sur ce blog). Berthe est employée à la Société des Chemins de Fer de l’Etat comme garde-barrière à L’Abbaye-Mare près de Le Vaudelnay-Rillié dans le Maine-et-Loire (poste attribué en tant que veuve de soldat mort pour la France).
De retour dans son unité, le 11 octobre, le 1er groupe franchit l'Aisne à Oeilly et marche sur les arrières de l'ennemi, qui se replie vers le Chemin-des- Dames.
Il se porte vers Sissonne (Aisne), qui est enlevé le 15 octobre.
Le 6 novembre, l'ennemi déclenche un nouveau mouvement de retraite, en direction de Liart (Ardennes). 
Léopold est cité à l’ordre du groupe et reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

1919

Démobilisé le 31 janvier, Léopold est mis à la disposition de la Société des Chemins de Fer de l’Etat. Le 22 mai, il est affecté comme homme d’équipe à Martigné-Briand (Maine-et-Loire).
En 1924, Léopold et sa femme Berthe quittent la Société des Chemins de Fer de l'État et exploitent l'hôtel-restaurant CHASSAING-VIGNE, en bordure de la route nationale à Souillac (Lot).
 
archives: Josette CARRÉ


Léopold meurt le 22 février 1981 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze).

Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales du Lot
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 14ème RCC  26N 891/1-2
Gallica, BNF
  • Historique du 14ème RCC   Charles-Lavauzelle Paris 1922