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Julien TAVERNEAU, maréchal-des-logis au 22ème Régiment de Dragons

Julien naît le 26 janvier 1898 au domicile de ses parents à la Renaudière, hameau de la commune de Vitré (Deux-Sèvres).

Son père Théophile TAVERNEAU et sa mère Julie née SABOURIN exploitent une ferme. Ils auront un 2ème fils Léonce en 1903.

La famille déménage en 1903 pour prendre une ferme à Mortaigre (hameau de Beaussais)

 

1917

Alors que son père est mobilisé depuis le 2 août 1914, Julien est appelé sous les drapeaux  le 2 mai*. Il est affecté au 12ème Escadron du 22ème Dragons.

À partir de la classe 1915, pour compenser les pertes énormes du début de la guerre, il est décidé d’avancer de 1 an l’appel des conscrits. Normalement, Julien aurait dû être mobilisé en 1918.

Le dépôt du régiment est au quartier Louvois de Reims.

 

 

Le 12ème Escadron est un escadron d’instruction.

 


Julien TAVERNEAU en 1917   © Fonds Élisabeth Mousset

 

1918

Du 5 janvier au 15 février, Julien suit des cours d’instruction comme tireur sur mitrailleuses Hotchkiss modèle 1914, Saint Étienne 1907 et Maxim*. Ce stage se passe au Centre Régional d'Instruction de Mitrailleurs à Milly (Seine-et-Oise)

*utilisée par l’Armée allemande. Le mitrailleur français devait savoir utiliser le matériel saisi à l’ennemi et le retourner contre lui.

Le 15 avril, Julien rejoint son régiment et est affecté au 1er Escadron.

Avec le 16ème Dragons, le 22ème Dragons forme la 3ème Brigade de Dragons (BD) qui fait partie de la 5ème Division de Cavalerie (DC)

Le régiment stationne alors à Fossoy dans l’Aisne sur la Marne.

Le rôle de la Cavalerie pendant la Première Guerre n’a pas été celui espéré par l’Etat major, à savoir rompre le front quand l’infanterie aura percée. Cela ne s’est jamais passé et nombre de régiments de cavalerie ont été démontés et ont combattu à pied dans les tranchées.

En mai, la guerre de mouvement reprend, d’abord sous la poussée allemande puis après la 2ème bataille de la Marne, suite à l’offensive française, la cavalerie va retrouver sa vocation.

Le 22ème Dragons se dirige vers l’est, et se trouve le 12 mai à Saint-Martin d’Albois (vers Épernay) quand le 13 mai, il reçoit  l’ordre de rejoindre le Camp Retranché de Paris.

Arrivé le 22 à Saint-Germain-en-Laye, il est embarqué par voie ferrée à Saint-Étienne (Loire) où viennent d’éclater des grèves* dans les arsenaux. Il est chargé du service d’ordre.

*D’importantes grèves à caractère révolutionnaire ont lieu dans la Loire. Dans les usines d’armement de Roanne, Saint-Étienne, Saint-Chamond et Rive-de-Gier, plus de 50.000 ouvriers cessent le travail entre le 18 et le 28 mai, appellent à une grève générale pour la cessation des hostilités et des négociations de paix. Mais ce mouvement, parfois violent, est peu suivi et suscite plutôt la réprobation.

Le 30 mai, il est de retour dans la région parisienne et cantonne à Saint-Germain-en- Laye.

 

Le 23 juin, il vient à Fère-Champenoise à la disposition de la IVème Armée qui combat en Champagne.

Il est déplacé et vient mi-juillet sur Pogny (Marne), avant de venir le 15 juillet à Saint-Hilaire-le-Temple.

D’étape en étape, il vient le 20 août dans la région de Vitry-le-François.

Le 26 septembre, il cantonne à Futeau  (Meuse) où il va combattre avec le 1er Corps de l’Armée américaine dans la forêt d’Argonne.

Quand l’armistice est signé, le 22ème Dragons est à  Domrémy en Lorraine.

Il entre en Lorraine libérée le 20 novembre.

Le 22 novembre, il est embarqué à Baccarat pour Paris où il participe au service d’honneur pour les souverains étrangers en visite à Paris:

  • le 28 novembre, pour Georges V, roi d’Angleterre,
  • le 5 décembre,  pour Albert Ier, roi des Belges,
  • le 14 décembre, pour le président Wilson des États-Unis,
  • le 19 décembre, pour Victor-Emmanuel III, roi d’Italie.

 


Garde d’honneur des Dragons, ici pour le Roi Albert Ier des Belges

 

1919

Le 22ème Dragons maintient l’ordre pendant les grèves du personnel des Transports en commun à Paris (janvier et juin), au cours des manifestations (avril).

 


Service d’ordre assuré par les Dragons.

Le 23 juillet, Julien est brigadier  (caporal dans l’Infanterie).

Le 1er août, le 22ème Dragons rentre dans son dépôt, le quartier Bossut à Pontoise (Seine-et-Oise).

 


Le quartier Bossut à Pontoise

Le 12 octobre, Julien est maréchal-des-logis  (sergent dans l’Infanterie).

 

1920

Le 6 juin, Julien est démobilisé et rentre à Morteigre.

Le 23 février 1924, il épouse à Beaussais, Ezona, Louise SIMON. Ils auront 3 enfants Gaston, Marcel et Paulette.

 



La carte d’Ancien Combattant de Julien – © Fonds Élisabeth Mousset

Julien meurt le 16 août 1980 à Beaussais et repose dans le cimetière familial de Mortaigre.


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales des Deux-Sèvres

Archives départementales de la Vienne

SGA, Mémoire des Hommes

  • JMO de la 3ème Brigade de Dragons  26N 562/9

BnF, Gallica

  • Historique du 22ème Régiment de Dragons  Lib. FOURNIER Paris non daté

Archives familiales d’Elisabeth TAVERNEAU-MOUSSE