David est né le 25 septembre 1899 à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Il est le fils de Pierre, Barthélemy GIORDANO et d’Ermelina née MARTINI.
Immigrés italiens (ils sont natifs du Piémont, vers Boves), ils viennent travailler à La Londe-les-Maures (Var) où son père est mineur. Exploitée depuis 1881 par la Société des Mines des Bormettes, on extrait essentiellement du zinc et du plomb des mines de l’Argentière sur le domaine de La Londe. Mais dès 1900, suite à l’épuisement du filon et à la chute des cours des métaux, la mine est abandonnée.
Les ouvriers doivent chercher du travail ailleurs.
La mine de l’Argentière à La Londe-les-Maures – © office de Tourisme de la Londe
Suite à la fermeture de la mine, son père part, on se sait pour où.
On retrouve trace de David à Paris, domicilié dans le 12ème arrondissement boulevard de Reuilly, quand il est appelé sous les drapeaux.
1918
Matricule 2599 de la classe 1919, du centre recruteur Paris 4ème bureau, il part le 19 avril * pour le 26ème Régiment d’Artillerie de Campagne dont le dépôt est à Chartres (quartier Rapp).
*Pour faire face aux besoins en hommes, les classes (à partir de la classe 14) sont appelées un an avant leurs 20 ans.
Le quartier Rapp
Ses classes terminées, David est envoyé au 22ème Régiment d’Artillerie de Campagne.
Le 22ème RAC constitue l’artillerie de la 6ème Division d’Infanterie. Armés du canon de 75, les 3 groupes (chaque groupe est constitué de 3 batteries à 4 pièces chacune) ont combattu ensemble jusqu’à la fin de la guerre.
Un 75 et ses servants
Le 22ème RAC prépare et soutient les attaques des 3 régiments qui constituent la 6ème DI (24ème , 28ème et 119ème RI)
Quand David rejoint son unité au front, autour du 20 août, la DI combat au sud de l’Aisne, vers Vauxtin.
Les troupes allemandes reculent jusqu’à la ligne Hindenburg. La Division passe l’Aisne à Concevreux le 12 octobre.
Puis, elle avance jusqu’à Sissonne et nettoie le secteur à l’est de Lappion le 3 novembre (combats de Dizy-le-Gros, Sévigny).
La bataille de Sissonne source:carte Via Michelin
Lorsque l’armistice est signé le 11 novembre, le régiment est arrêté à Sissonne.
Sissonne après le bombardement © ADEMIR
Le régiment est envoyé à Dieuze (Moselle) qu’il atteint le 17 décembre après avoir parcouru, par étapes successives, plus de 300 km.
1919
À partir du 1er février, les régiments d’artillerie sont aménagés à 2 groupes permettant la démobilisation des classes les plus âgées.
C’est ainsi que le 10 avril, David passe au 44ème RAC. Cette unité, en réalité le 44/244 est un régiment de marche temporaire constitué à partir d’unités qui viennent d’être dissoutes.
Le régiment part pour la Sarre (Allemagne) à Saint-Ingbert et Hombourg.
1920
Le 1er janvier, David passe au 231ème RAC. Ce « nouveau » régiment est constitué à partir des batteries du régiment de marche du 44/244
David est réformé définitif le 13 février pour “confusion mentale hallucinatoire”. Traumatisme lié à la guerre. Jean LÉPINE, psychiatre, parle de “blessé sans blessure apparente” On estime à 15% le nombre des pensions attribuées après la guerre aux soldats atteints de ces blessures.
Le 31 mai 1924, David épouse à Lyon (5ème) Augustine, Claudine CHEVALIER.
Il exerce le métier de cuisinier au restaurant Protheau à Lyon.
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| © Jacques FAURITTE |
Le 3 janvier 1964, il meurt au Centre de Soins et de Cure Médicale pour personnes âgées (aujourd’hui, hôpital Pierre GARRAUD) dans le 5ème arrondissement de Lyon. David est inhumé dans le cimetière de la Croix-Rousse.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales des Alpes-Maritimes
Archives de Paris
Archives départementales du Rhône
Archives municipales de Lyon
Archives de la famille GIORDANO-FAURITTE
SGA, Mémoire des Hommes
- JMO du 22ème RAC 26N 942/5
Forum, pages 14-18 avec tous mes remerciements à Guy FRANÇOIS
Office du Tourisme de La-Londe-les-Maures