Accéder au contenu principal

Joseph BAYLON, soldat au 44ème Régiment d'Infanterie

Joseph, Marie, Hyppolyte est né le 9 janvier 1895 à Burzet (Ardèche). Il est le fils d’Auguste, Hippolyte BAYLON et de Sophie, Rosine VEDEL.

D’un premier mariage avec Henri, Marie  BAYLON, frère d’Auguste, sa mère avait eu un fils Henri, Hippolyte dont on pourra lire sur ce blog le parcours pendant la Grande Guerre.

De ce second mariage, elle a eu un 1er fils Paul, Marius dont on pourra lire, sur ce blog, le parcours pendant la Grande Guerre.

Quand Joseph est appelé sous les drapeaux, il est artificier.

 

 1914

Matricule 99 de la classe 1915 du centre recruteur de Pont-Saint-Esprit (Gard), Joseph est appelé le 17 décembre 1914 au 173ème Régiment d'Infanterie mais est détaché à l’Atelier de Construction de Lyon*

L’Atelier de Construction de Lyon était chargé des études et fabrications d’obus. Il était rattaché à la Direction de l’Artillerie de Lyon. L’Atelier possédait 3 annexes dont une dans le quartier de La Mouche (aujourd’hui quartier Gerland), installée en 1887 dans le quartier du même nom de l’autre côté du Rhône. L’Atelier était chargé de la construction et de la réparation de voitures, de l’usinage et du montage d’obus de 155 et 220. 1000 ouvriers y étaient employés en juillet 1914. 


L’Atelier de Construction de Lyon – © atelier-historique. ens-lyon

 

1915

Le 15 novembre, Joseph est renvoyé dans le “service actif ” par la Commission instituée par la loi Dalbiez d’août 1915.

Il revient au 173ème RI où il fait sa période d’instruction.

Le 173ème RI est un régiment implanté en Corse. Les 4 bataillons et 2 compagnies cantonnent dans 6 villes de l’île, l’État-major est à Bastia.

 

1916

Le 6 juin, Joseph est affecté à la 9ème compagnie du 3ème bataillon du 44ème RI et la rejoint le 10 juin.

Le 44ème appartient avec le 60ème RI à la 27ème brigade de la 14ème Division d’Infanterie. Il relève du 7ème Corps d'Armée. 

Le régiment est à l’instruction dans la région de Hüsseren-Wesserling (à l’est de Bussang) dans le Haut-Rhin.

Le 44ème RI tient le secteur de Metzeral à partir du 24 juin.


Le 44ème RI à Metzeral – source: JMO du 44ème RI

Le 2 août, alors que la bataille de la Somme est engagée pour alléger la pression sur Verdun, le régiment part pour Curlu (Somme), où à partir du 11, il multiplie les attaques pour investir les tranchées allemandes.

Quand le 44ème RI est retiré du front, les pertes sont sévères : 164 tués, 629 blessés et 105 disparus.

 Le régiment est dans les environs de Suzanne.

Jusqu’au 17 septembre, le 44ème RI est chargé de prendre puis de défendre Bouchavesnes. 800 hommes sont hors combat.


Le 3ème bataillon du 44ème RI devant Bouchavesnes – source: JMO du 44ème

 


Le village de Bouchavesnes après les combats

Joseph rejoint le dépôt divisionnaire de la 14ème DI (12ème compagnie) le 17 septembre et y reste jusqu’au 23 décembre.

Quand il rejoint son unité, celle-ci vient d’être mise au repos vers Somme-Yvres dans la Marne.

 

1917

Le 44ème RI est stationné à Hermonville (Marne) où, il fournit des travailleurs pour les différentes unités du CA (service téléphonie notamment)

En avril, le régiment est engagé dans la bataille de l’Aisne (bataille du Chemin des Dames). Depuis Hermonville, il doit traverser le canal de la Marne à l’Aisne et venir par le Nord prendre le fort de Brimont.


source : Géoportail

Il ne débouche pas et est retiré du front le 22 avril.

Après un repos à Ay, le régiment revient dans le secteur de Loivre et Courcy.

Le 20 août, il vient sur Verdun pour achever la prise de la côte du Poivre.

 

 


La côte du Poivre – source: Verdun-Meuse.fr

Puis en octobre, le 44ème RI vient dans la région de Mort-Homme.

Fin décembre, il est en Lorraine, vers Vého et Emberménil (Meurthe-et-Moselle).



1918

Le 9 mai, la 14ème DI vient en Belgique dans la région d’Abeele relever les troupes britanniques dans le secteur de Dickebush.

Le 15 mai, suite à un bombardement avec des obus toxiques, Joseph est évacué pour intoxication par gaz sur l’ambulance 15/16 qui a été spécialisée “intoxiqués et ypérisés”.


Pendant une attaque aux gaz toxiques

 


L’ambulance 15/16 stationne à Rémy près de Poperinghe.

Joseph rejoint son unité le 11 août, il est affecté à la 2ème compagnie du 1er bataillon. Son unité est à l’instruction à Damery (Marne)

Le régiment passe au 2ème CA.

Le régiment reçoit l’ordre de déborder les défenses de la butte de Tahure, à partir du 25 septembre.

Il se met en place à Courtisols, puis vient bivouaquer sur la route Somme-Tourbe  Somme-Suippes


La butte de Tahure – source : fonds Valois

C’est, au cours de cette manoeuvre préparatoire le 25, que Joseph est grièvement blessé (fracture de la jambe gauche, multiples blessures à la jambe droite et au visage). Il est évacué sur Bussy-le Château.

Par décret paru au JO du 27 février 1919, il reçoit la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme, pour prendre rang le 30 septembre 1918.

Brave soldat, qui s’est fait remarquer en plusieurs circonstances par son ardeur au combat. A été grièvement blessé le 25 septembre 1918, dans la région de Tahure, sur la position de départ pour l’attaque du 26.

Le décret paraît au JO du 27 février 1919.

Le 14 août 1920, Joseph épouse à Corbas (Rhône), Marie, Marcelle COLLIARD.

Joseph meurt le 5 juin 1952 à Lyon (7ème arr.).

 


Sources bibliographiques et iconographiques 

Archives départementales de l’Ardèche

Archives départementales du Gard

Archives municipales de Lyon

SGA, Mémoire des Hommes

  • JMO du 44ème RI – 26N 632/2à6
  • JMO de l’Infanterie Divisionnaire de la 14ème DI – 26N 294/6
  • JMO du Service de Santé de la 14ème DI – 26N 295/8
  • JMO de la Direction du Service de Santé du 14ème CA – 26N 154/18

BnF, Gallica

  • Historique du 44e RI, CHARLES-LAVAUZELLE – Paris, 1920