Jean-Louis est né le 17 février 1880 à Mayres (Ardèche). Ses parents Louis CHAUDANSON et Marie LAPLANCHE sont agriculteurs au hameau des Vidils.
Matricule 668 de la classe 1900 du centre de recrutement de Pont-Saint-Esprit (Gard), Jean-Louis fait son service militaire au 3ème Régiment d'Infanterie du 14 novembre 1900 au 20 septembre 1902.
Le 3ème RI a son dépôt principal à Hyères, le 3ème bataillon est à Digne.
Jean-Louis suit 2 périodes d’exercices au 55ème Régiment d’Infanterie (caserne de Pont-Saint-Esprit) :
- du 17 juin au 14 juillet 1907
- du 7 au 23 mars 1910
1914
Le 2 août, Jean-Louis rejoint le 255ème RI (régiment de réserve du 55ème RI)
Le 255ème RI forme avec le 261ème RI et le 44ème Régiment d'Infanterie Coloniale, la 150ème brigade de la 75ème Division d'Infanterie de réserve (jusqu’au 6 novembre)
Le 18 août, concentré à Cavaillon avec la brigade, le 255ème part pour Verdun et va cantonner à Haudiomont.
Le 24 août, le Régiment entre en contact avec l’ennemi à Gussainville.
Il défend l’accès à Verdun jusqu’au 10 septembre où, à Heippes, il bloque les troupes allemandes.
Le 14 septembre, un bataillon du 255e RI part sur les Éparges pour l’aménager en position défensive.
Le 9 octobre, Jean-Louis est blessé d’un éclat d’obus aux reins. Évacué, il est pris en charge par l’Hôpital de Neufchâteau où il reste jusqu’au 5 novembre.
Quand il sort de l’hôpital, Jean-Louis rejoint le 261e RI.
Le 6 novembre, la 75e DI est dissoute et la 150e brigade dont fait partie le 261e est rattachée au 5e Corps d'Armée.
Le 261ème RI vient à Aubrèville (Meuse) où il tient le bois des Marliers.
1915
Le régiment quitte le secteur le 11 juin pour un secteur (Marie-Thérèse) à La Harazée (Marne) vers Vienne-le-Château.
Le 261ème est à disposition de la 42ème DI du 32ème CA.
À partir du 1er juillet, le secteur est violemment attaqué, notamment les 13 et 14 juillet où les pertes sont conséquentes.
Le 27 juillet, le 261ème passe à la 127ème brigade de la 64ème DI (31ème Corps d’Armée)
Il vient prendre un secteur à Rambucourt- Raulecourt (Meuse) à partir du 7 août.
1916
Le 1er janvier, le régiment est à Bernécourt.(Meurthe-et-Moselle)
Il y reste jusqu’au 20 mai où il va à Toul avant de rejoindre des cantonnements successifs pour se reposer et s’entraîner.
Le 26 juin, le 261ème est chargé d’attaquer l’ouvrage de Thiaumont par la tranchée des caurettes mais le 2 juillet, l’ouvrage n’est pas pris. Les pertes sont sévères: plus de 1100 hommes hors combat.
Le 18 novembre, Jean-Louis passe au 255ème RI .
Le 255ème Régiment d’Infanterie fait partie de la 252ème brigade de la 126ème DI (4ème Corps d’Armée)
1917
Le 14 janvier, le 255ème va à Verdun (Faubourg pavé) puis le 17 prend le secteur de Douaumont qu’il doit remettre en état sous un bombardement constant.
Relevé le 6 février, le régiment vient à Sommaisnes et Gretz-en-Argonne (35 km au sud de Verdun)
Le 1er mars, le 255ème vient à Heippes puis le 2 vient au camp Augereau à Baleycourt près de Verdun.
Le régiment reprend le secteur de Douaumont.
Le 23 mars, le 255ème quitte la 126ème DI et est rattaché à la 154ème brigade dans l’attente d’une nouvelle affectation.
Le 2 mai, Jean-Louis se brûle par accident. Il est pris en charge par l’ambulance 7/4 (qui stationne à Pierrefitte-sur-Aire dans la Meuse) du 2 mai au 19 juin avant de partir en convalescence à l’Hôpital n°31bis* d’Aubenas jusqu’au 21 juillet.*Hospice civil
Quand Jean-Louis rejoint son régiment, celui-ci est passé à la 97ème DI et vient d’être dissous.
Jean-Louis reste au Dépôt Divisionnaire à Chancenay-Bettancourt (Haute-Marne) Souffrant d’un ulcère variqueux à la jambe, il est mis au repos du 2 octobre au 3 décembre.
Le 24 octobre, Jean-Louis passe au 334ème RI, suite à la dissolution du 255ème .
Le 334ème RI appartient à la 97ème DI.
Le 334ème est à Saint-Hilaire-au-Temple.
1918
Le 14 janvier, la 97ème DI est dissoute. Les régiments la constituant (303ème , 334ème et 335ème RI) restent à disposition du 30ème CA.
Ils sont rassemblés à Mairy/Marne le 22 janvier.
Le 334ème part pour la zone Bussy-le-Château / Dampierre-au-Temple. Là, il doit effectuer des travaux de la bretelle Bouy-Suippes.
Le 31 janvier, le 334ème est mis à disposition du 8ème CA pour des travaux dans le sous-secteur de Saint-Thomas-en-Argonne.
Le 14 avril, Jean-Louis est blessé au pied droit et pris en charge par l’ambulance 1/150 qui stationne au Souniat sur la route de Moiremont à Sainte Menehould.
Le camp du Souniat — source: Fonds Gallois
Jusqu'au 1er mai, il est à l’Hôpital d’Orientation et des Étapes d’Auve et le 2 mai part pour l'Hôpital Mixte de la Charité de Vienne (Isère) qu’il quitte le 18 septembre pour une convalescence de 1 mois.
À l’issue, il revient à l’Hôpital de Vienne.
1919
Jean-Louis en ressort le 8 mars et rejoint le dépôt du 55ème à Pont-Saint-Esprit qui le démobilise le 12 mars.
Jean-Louis revient à Barnas où il exerce le métier de voiturier.
Le 5 février 1930, il reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la décoration afférente.
Jean-Louis décède le 9 mai 1959 à Barnas.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de l’Ardèche
SGA, Mémoire des hommes
- JMO de la 150ème brigade 26N 536/1
- JMO du 261ème RI 26N 731/1-2
- JMO de la 126ème DI 26N 429/2
- JMO de la 97ème DI 26N 416/2
- JMO du 334ème RI 26N 754/10
- JMO du 30ème CA 26N 198/3
- JMO du 8ème CA 26N 128/4
BnF, Gallica
- Historique du 255ème RI Charles-Lavauzelle Paris 1920