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Claude TRONCHON, soldat au 55ème RI

Claude, Laurent est né le 17 février 1895 à Aoste (Isère). Ses parents Claude TRONCHON et Philomène née GUITAT sont cultivateurs au hameau de Saint-Didier.
Quand il est appelé sous les drapeaux, Claude est cultivateur à Charvieu.

1915

Matricule 883 de la classe 1915 du centre de recrutement de Vienne, il est appelé sous les drapeaux le 16 décembre 1914.* Il est affecté au 40ème Régiment d’Infanterie.

*À partir de la classe 1915, pour compenser les pertes énormes du début de la guerre, il est décidé d’avancer de 1 an l’appel des conscrits. Normalement, Claude aurait dû être mobilisé en décembre 1915.

Les 3 bataillons du 40ème sont casernés à Nîmes, Alès et Uzès.

A l’issue de son instruction, Claude est envoyé au 55ème RI le 2 novembre. Il est à la 12ème compagnie du 3ème bataillon.

Le 55ème RI forme avec le 112ème, la 251ème brigade de la 126ème Division d’Infanterie.

Le 55ème est alors dans le secteur de la Croix du fort de la Pompelle qui défend Reims.


Le fort de la Pompelle – © B. Keller

Détail du secteur de la Pompelle

1916

Le 21 avril, malade, Claude est évacué, vraisemblablement sur l’Hôpital d'Évacuation 4/15 stationné aux Maigneux près de Valmy.

L’Hôpital d'Évacuation des Maigneux 

Claude revient au dépôt divisionnaire (qui stationne à Brocourt-sur-Argonne) le 12 septembre. Le 18 octobre, il rejoint la 9ème compagnie. Elle est au repos au camp du fer à cheval près de Brocourt.

Du 25 septembre au 10 novembre, le régiment alterne garde en 1ère ligne et repos.

Transporté à Condé-sur-Barrois, le 10 novembre, le régiment est au repos et à l’instruction jusqu’au 12 décembre,

Le 13 novembre, Claude est clairon* de la 10ème compagnie.

*Le clairon est un instrument de musique de la famille des cuivres, originellement un instrument d'ordonnance, c'est-à-dire qu'il sert à la transmission des ordres militaires grâce à des sonneries facilement reconnaissables ("L'appel", "Le rassemblement", "Garde à vous", "Aux couleurs", "À la soupe", "Aux caporaux", "Au courrier", "Commencez le feu", etc.).
Par extension, celui qui sonne de cet instrument est également appelé un clairon.

Un clairon – DR

 Le régiment  est amené à Verdun où il stationne à la caserne Jardin-Fontaine.
Désigné pour attaquer la côte de Poivre, le 3ème bataillon vient sur la tranchée saint-Gratien . 


Le 15, il attaque et avance jusqu’à la route de Vacherauville à Louvemont. Mais les pertes sont importantes, les hommes sont épuisés, ils combattent dans la boue jusqu’à mi-cuisse. Ils ne peuvent attaquer la tranchée Mannesman.

Le 23 décembre, le régiment est relevé. Le 3ème bataillon vient à la caserne Niel de Verdun avant d’être emmené  au repos à Triconville (Meuse).

1917


Le 17 janvier, le régiment remonte à Verdun dans le secteur de Douaumont. Il fortifie le secteur avant d’être ramené à la citadelle de Verdun le 3 février. 

Le 6 février, il vient à Erize-la-Grande (Meuse) au repos.

Le 2 mars, il est ramené sur Verdun dans le quartier des chambrettes.

Le 19 mars, le 3ème bataillon monte à l’attaque sur la tranchée des fossés, qu’il occupe après un très dur combat.
Son séjour dans le secteur est marqué par de nombreux coups de main.

Le 21 mai, Claude se fait remarquer lors d’une incursion dans le bois de la cage.
Il sera cité, pour cette action le 19 septembre à l’ordre de la division.
“ Grenadier très courageux, a attaqué à la grenade un îlot de résistance fortement organisé, réduisant les défenseurs et permettant la progression des vagues d’assaut”.
Il reçoit la Croix de guerre avec une étoile d’argent.
Claude passe soldat de 1ère classe à la 3ème Compagnie de Mitrailleuses ( appartient au 3ème bataillon).

Section de mitrailleuse en 1918

Le 19 août, le régiment est désigné pour enlever la côte du Talou, en direction du village de Samogneux.

Mission remplie, le régiment est relevé le 31 août et part au repos dans l’Aube. Le 3ème bataillon est à Ville-aux-Bois.

Le 21 octobre, le régiment passe en Lorraine. Le 3ème bataillon et sa CM viennent à Montenoy (Meurthe-et-Moselle)

1918


Le 3ème bataillon  reste dans le secteur jusqu’au 4 juin où il est embarqué pour Clairoix et s’installe sur la rive gauche de l’Oise.
La 125ème DI est engagée dans la bataille du Matz qui va arrêter l’offensive allemande vers Vandelicourt (Oise) autour du 12 juin.


Au repos au mois de juillet, dès le 8 août, elle participe à  l’offensive française en direction de Roye-sur-Matz.


Partant de Fresnoy-en-Chaussée,le 3ème bataillon reçoit l’ordre de prendre Arvillers (Somme) en passant par Hangest. La progression est très difficile et les pertes en hommes sont importantes.


Grièvement blessé, Claude est évacué sur l’ambulance 4/9 qui stationne à la ferme d’Ecreuse à Berny/Noye où il meurt le 10 août.

Claude repose dans la Nécropole Nationale “Montdidier” dans la Somme, tombe 2690.

Son nom  est inscrit sur le Monument aux morts de Charvieu-Chavagneux.

Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de l’Isère
SGA, mémoire des hommes
  • JMO du 55ème RI   26N 644/15-16
BnF, Gallica
  • Historique du 55ème RI   imp Charles-Lavauzelle Paris 1920