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Louis CROUZET, adjudant-chef Section d'Infirmiers Militaires Coloniale

© archives ICARDO-COLLOMP

Louis, Bertrand, Paul est né le 5 novembre 1884 à Toulouse (Haute-Garonne). Il est le fils de Jean-Marie et Lucie, Delphine CHABASSEUR. Son père est ferblantier et demeure 30 rue du pharaon à Toulouse.

Matricule 1312 de la classe 1904 du centre recruteur de Toulouse, il est dirigé le 17 octobre 1905 à la 25ème Section des Infirmiers Militaires (SIM)* à Tunis.

*Les soldats qui entrent dans une SIM doivent savoir écrire, maîtriser l'orthographe et la grammaire (ils font une page de dictée) et doivent connaître parfaitement les 4 opérations.

Le corps des Infirmiers Militaires est composé de 3 classes:  les secrétaires de visite (qui suivent les médecins pendant les visites aux malades dans les hôpitaux militaires), les commis aux écritures et les chargés des services généraux dans les établissements hospitaliers. 
Ils suivent une Instruction militaire pendant 6 semaines au dépôt de la Section. Elle doit être continuée quand ils sont en formation professionnelle.
Seuls, les secrétaires de visite reçoivent une formation médicale  de base.
A l'issue, s'ils ont réussi, ils reçoivent le caducée.

Son service militaire terminé, le 27 septembre 1907, il rentre en France.

Le 11 novembre 1907, il se  rengage pour 3 ans au 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale basé à Hyères (caserne de Vassoigne).


Le 11 mars 1908, il passe à la section des Infirmiers militaires Coloniaux et le 1er juillet, il est classé à la catégorie “commis aux écritures”. 

Le 25 juillet , il embarque pour Madagascar où il est affecté aux Infirmiers Commis aux écritures, à Tananarive.

À l’issue de ses 3 ans de service, le 11 novembre 1910, il signe un nouvel engagement de 5 ans.

Embarqué à Tamatave le 19 août 1911, il vient à Marseille au dépôt des Isolés Coloniaux. À son arrivée, il est nommé caporal. (JO du 1er octobre 1911)

Le 30 mai 1913, il embarque pour la Cochinchine, à bord du “Gange”.


© archives ICARDO-COLLOMP

 Débarqué à Saïgon, le 3 juillet, il est affecté au détachement des Infirmiers de Cochinchine puis le 5 février 1914 au détachement des infirmiers du Cambodge.

Embarqué à Hong Kong le 24 février 1917, il rentre à Marseille le 12 mai 1917.

Le 2 juin, il part sur le front.

Compte tenu de sa carrière et des cartes postales envoyées par Louis pendant la période 1917-1919 et  conservées dans les archives familiales ( sur l’une d’entre elles, datée du 19 décembre 18, il note: “il faut faire de la discipline avec les malgaches”), il est vraisemblable que Louis a été affecté au 12ème Bataillon de Malgaches dont le dépôt est Saint-Raphaël.
Le 12ème bataillon est à partir du mois de novembre 1918 rattaché à la 1ère Division Marocaine  du 1er Corps d’Armée Colonial de la Xème Armée.

La Xème Armée occupe alors la Rhénanie-Palatinat (région de Kaiserslautern), ce qui est corroboré par les cartes postales envoyées par Louis depuis le Palatinat (depuis Bad Kreuznach notamment).

Le 17 mai 1919, il est sergent (JO du 21 mai 1919)

Le 5 décembre 1919, il repart en Indochine (Hanoï), qu’il quittera le 26 mars 1923.

Le 12 janvier,1921, il reçoit la Médaille Militaire (JO du 14 juillet 1921). La Médaille militaire est accompagnée de la Croix de guerre avec palme.




Le 1er mars 1922, il est sergent-major.

Il peut porter la Médaille Commémorative de la Grande Guerre et la Médaille de la Victoire.
 


Embarqué à Haïphong le 21 février, probablement sur l’“Angers”, il débarque à Marseille vers le 9 mars.

Le 1er mars 1923, il est adjudant (JO du 3 mars 1923).

Le 7 décembre 1923, il signe un dernier engagement de 5 ans.

Le 5 janvier 1924, il épouse à Marseille, Élise PEZZAROSSA et part le 30 juillet 1924 pour Dakar (Afrique Occidentale Française)  affectation parue au JO du 25 juin 1924.

Le 4 mars 1925, il est adjudant-chef.

Le 11 mai 1925, par arrêté ministériel, il est fait chevalier de l’ordre du Cambodge.


Le 15 juin 1925, suite au décès de son épouse lors de la naissance de sa fille Georgette, il est autorisé à rompre son contrat et à faire valoir ses droits à à une pension proportionnelle. Il rentre en France à Bordeaux sur le paquebot “Adrar”.

Le 25 novembre 1926, il devait partir au Levant.

Par décret au JO du 2 janvier 1926, il est nommé commis ordinaire de 4ème classe à la perception de Pierrelatte (Drôme).

Le 3 février 1927, il épouse à Bordeaux  Marguerite SMITH. Ils ont un fils Michel en 1929.
Louis décède le 9 novembre 1950 à Bordeaux.

Louis CROUZET est le beau-frère de Victor COLLOMP, dont on peut lire le parcours sur ce blog.
La famille de Victor COLLOMP avec Louis CROUZET ( photo datée de mai ou juin 17) 
 © archives ICARDO-COLLOMP


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives municipales de Toulouse

Forum, pages 14-18 : je remercie Michel PINEAU des documents qu’il a mis à ma disposition concernant les SIM.

Les Troupes de Marine”  Lavauzelle 2002

J. FRÉMIAUX,  Les colonies dans la Grande Guerre   ed. 14-18

Archives de la famille ICARDO-COLLOMP

www. généanet.org
www.asnom.org