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Auguste TRONCHON, soldat au 52ème Régiment d’Infanterie

© archives famille Cech-Tronchon
Il est vraisemblable que la photo a été prise pendant sa captivité
Auguste, Prosper est né le 21 janvier 1890 à Aoste (Isère). Ses parents Claude TRONCHON et  Philomène née GUITAT sont cultivateurs au hameau de Saint-Didier.
Au recensement de Charvieu de 1906, Auguste est tréfileur aux entreprises GRAMMONT*.
*.En 1849, un atelier de tréfilage ouvre ses portes à Pont-de-Chéruy dirigée par Étienne-Claude Grammont puis par  son fils Alexandre Grammont dès 189. Cette tréfilerie baptisée « La Grammonière » produit des fils d'acier pour la fabrication d'aiguilles, armatures de crinoline et baleines de parapluie. L'atelier se développe en ajoutant le laminage et la tréfilerie de trait d'or et d'argent à sa production. Face au développement grandissant de l’industrie automobile, les entreprises Grammont exploitent le caoutchouc et se lancent dans la fabrication de pneumatiques et bandages. L'entreprise Grammont compte en 1910 près de 600 ouvriers.
Matricule 839 de la classe 10 du centre recruteur de Vienne, Auguste part le 9 octobre 1911 au 52ème RI dont le dépôt est la caserne Saint- Martin de Montélimar. Il est libéré le 8 novembre 1913.
La caserne Saint-Martin à Montélimar

1914

Le 3 août, à la déclaration de la guerre, il rejoint le 1er bataillon (1ère ou 3ème compagnie) du 52ème.
Le 52ème appartient à la 54ème brigade de la 27ème DI
Le 5 août, le régiment est embarqué pour les Vosges. Le 1er bataillon débarque à La-Chapelle-devant-Bruyères et va cantonner à Rehaupal, puis Gerbépal (vers Corcieux).
Il est chargé de tenir les cols du Bonhomme et de Sainte-Marie.
En patrouille dans les Vosges
Il vient sur Mandray et le 18 août sur le col d’Urbeis.
Le 19 août, il reçoit l’ordre de battre en retraite jusqu’à Nompatelize sur la Meurthe où il arrive
le 27 août. 
Le 1er septembre, il vient occuper le village de Saint Rémy.
Le 3 septembre, une violente attaque sur Saint-Rémy oblige le régiment à évacuer le village. La 1ère compagnie disparaît. 1 caporal et 11 soldats rejoignent sur 140 hommes environ.
Auguste est parmi les disparus.

jusqu’en 1918

Auguste est prisonnier en Allemagne.
Son nom apparaît dans les registres allemands :
  • en date du 3 mai 1915 dans la Gazette des Ardennes*, il est dans un camp à Ulm.
*Journal allemand publié dans la zone occupée et où paraît, à partir de mars 1915, des listes de prisonniers français.
  • en date du 27 octobre 1915, il est à Ludwigsbürg-Eglosheim venant d’un lazaret (hôpital) de…(illisible)..
Le camp de Ludwisbürg-Egolsheim
  • en date du 1er novembre 1916, il est à Cottbus en venant de Heilsberg
Le camp de Cottbus
  • en date du 11 août 1917, il est à Soltau en venant de Gösloh.
Le camp de Soltau
Il est libéré le 18 décembre 1918.

1919

Après les formalités de rapatriement, le 13 mars il est envoyé au dépôt du 28ème BCP  (caserne Bayard à Grenoble). Reformé en mai, le 28ème BCP est envoyé dans le Palatinat comme troupe d’occupation.
Auguste est démobilisé le 1er août.
Le 13 octobre 1923, il épouse à Décines-Charpieu Claudine VIGNAL.
Auguste meurt le 13 mai 1960 à Décines-Charpieu.

Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de l’Isère
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 52ème RI   26N 644/1
BnF, Gallica
  • Historique du 52ème RI   Berger-Levrault Nancy-Paris  sans date
  • Historique du 28ème BCP  Anonyme
Archives de la Croix-Rouge Internationale