Accéder au contenu principal

Louis AULOIS, capitaine au 163ème RI

 

Louis, Philibert, Alphonse est né le 3 février 1867 à Paris (6ème arr). il est le fils de Louis, Félix AULOIS et de Mathilde MARTEL. Son père est substitut du Procureur Impérial de la Seine. A la chute de l’Empire, il vient à Lyon et est inscrit comme avocat à la Cour d’Appel de Lyon.

Louis fait ses études à l’Institution des Chartreux, puis intègre l’École Sainte- Geneviève de Versailles.

Le 17 juillet 1888, Il réussit l’écrit du concours d’entrée à l’École Spéciale Militaire de Saint Cyr mais échoue à l’oral.

Le 6 novembre 1888, il s’engage volontairement pour 5 ans au 52ème Régiment d’Infanterie de Romans. Il a le matricule 1055 de la classe 1888 du centre recruteur Lyon-Central.

Le 5 avril 1893, alors qu’il est sergent, il intègre l’École Militaire d’Infanterie de Saint Maixent (Deux-Sèvres). La durée des études est d’un an (la promotion 1893-1894 porte le nom “Tombouctou”)

Par décret présidentiel du 1er avril 1894, il est nommé sous-lieutenant au 12ème Bataillon Alpin de Chasseurs à Pied (BACP) dont la caserne “Vallier de Lapeyrouse” est à Embrun (Hautes-Alpes )

Le 1er avril 1896, il est lieutenant mais reste au 12ème BACP.

Le 4 mai 1896, il épouse à Vizille (Isère), Marie-Hélène VINCENT.

Le 26 novembre 1900, il passe au 7ème BACP qui tient garnison à la caserne Dugommier d’Antibes (Alpes-Maritimes).

Le 23 juin 1908, il est capitaine au 157ème RI qui est à Lyon à la caserne Serin et au  fort Saint-Jean. Des éléments sont à Jausiers et au fort de Tournoux (vallée de l’Ubaye). Louis est dans le fort de Tournoux.

Le 24 septembre 1911, il passe au 158ème RI  qui est à Lyon au fort Saint Irénée et au fort de Loyasse. Des éléments sont dans la vallée de la Tarentaise.

Le 10 juillet 1913, il est fait  chevalier de la Légion d’honneur.

Le 9 septembre 1913, il est au 97ème RI qui est à Chambéry, Modane et Moutiers (Savoie).

 

1914

Le 24 février 1914, il passe au 163ème RI de Nice (caserne Riquier).

Quand la guerre est déclarée, Louis est capitaine, commandant la 7ème compagnie du 2ème bataillon.

Le 163ème RI fait partie de la 89ème brigade (avec le 157ème RI). Entre août et novembre, la brigade changera 4 fois de Division d’Infanterie.

Le 15 août avec la 44ème DI, le régiment quitte Nice pour Morvillars. Il est engagé dans les combats de Tagolsheim et Luemschwiller.

Fin août, il est dans la bataille de la Mortagne et se bat vers Bru et Anglemont, début septembre, il est sur le col de la Chipotte.

Après Raon-l’Étape, le 2ème bataillon passe à Celles-sur-Plaine puis est embarqué le 30 pour Commercy.

Le 11 octobre, le 2ème bataillon (avec le 4ème ) attaque la lisière du bois de Généchamp.

 

Attaque dans la Woëvre      IGN Géoportail

 

Malgré une préparation judicieuse et méthodique par le capitaine Aulois, et menée avec la plus extrême vigueur, l’attaque se brise contre un mur de fil de fer”. Le Lieutenant-Colonel RIVAS rend hommage au 2ème bataillon et à son chef, le capitaine Aulois pour son héroïque conduite, citation à l’ordre du régiment dans le JMO du régiment.

Le bilan est lourd: 76 tués, 158 blessés et 42 disparus.

Les 4 bataillons alternent 1ère ligne et repos à Raulécourt ou Gironville.

Jusqu’au 11 novembre où, les 3ème et 4ème bataillons partent pour l’Armée de Belgique, alors que les 1er et 2ème restent sur place et alternent 1ère ligne et repos à Bouconville (Meuse).

 

1915

Le 1er janvier, les 4 bataillons se rejoignent à Bouconville;

Le 163ème RI combat au sein de la 76ème DI (31ème CA - 1ème Armée).

Il alterne séjours en ligne (bois du Jury) et repos à Bouconville ou Ménil-la-Tour.

Le 1er avril, des travaux se font en avant de Flirey, pour préparer l’attaque des tranchées qui se trouvent au sud du bois de Mortmare et à l’ouest de la route Flirey-Essey.

Le 157ème , désigné pour mener l’attaque, échoue.

Le 6 avril, les 1ère, 2ème , 6ème et 7ème compagnies du 163ème mènent  à nouveau l’attaque.

Les 6ème et 7ème parviennent à pénétrer dans la tranchée allemande mais une violente contre-attaque les oblige à revenir dans la tranchée de départ.

 

source : JMO de la 73ème DI

Attaque sur Flirey    source : AFGG

 

Les pertes sont sévères: 6 officiers tués (dont le capitaine AULOIS) et 3 blessés chez les hommes de troupe: 171 tués, 236 blessés, 106 disparus.

 

Tranchée sur Flirey

 

Parmi les hommes de troupe tués, son neveu Pierre BALAŸ, cité lui aussi à l’ordre de l’Armée et dont la citation rappelle les circonstances de leur mort :

….A ensuite, malgré une blessure grave, porté secours à son capitaine. A été tué près de cet officier pendant qu’il le soignait.

Par décret paru au JO du 25 mai 1915, Louis est cité à l’ordre de l’Armée et reçoit la Croix de Guerre avec palme :

Très bel exemple de bravoure: au moment où, le 10 avril 1915, il entraînait sa compagnie à l’assaut de des tranchées ennemies, s’est écrié: « mes amis, ajustez vos képis et vive la France », s’est fait tuer aussitôt après sur la tranchée ennemie.

En hommage, la tranchée où il a été tué portera son nom.

Il a été inhumé provisoirement  à côté de son neveu dans le cimetière d’Ansauville- en-Woëvre.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives de Paris

Archives départementales du Rhône

Archives municipales de Lyon

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 163ème RI  26N 702/10
  • AFGG

www.geneanet.org

wwww.chtimiste.net

www.geoportail.gouv.fr

BNF, Gallica

  • Historique du 163ème RI  imp du “Nouveau Courrier de la Sarre”   Sarrebrück
  • Le Salut Public, journal de Lyon
  • Le Figaro
  • Le Gaulois