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Eugène PIC, sous-lieutenant au 75ème RI

@DR

 

Eugène, Jacques, Augustin est né le 18 septembre 1895 à Lyon (7ème arrondissement). Il est le fils aîné de Paul, Jules PIC et Jeanne née MORELLET.

A sa naissance, son père est professeur de droit à la Faculté de Droit de Lyon.

Après des études secondaires au Lycée Ampère, il suit les cours de la Faculté de lettres (Licence d’histoire) puis à la Faculté de Droit où il est bachelier.

Le 21 août 1914, il s’engage pour la durée de la guerre et est affecté au 75ème Régiment d’Infanterie, dont la caserne est à Romans-sur-Isère (Drôme) .

 

Caserne Bon du 75ème à Romans – © patrimoine.ladrome.fr

 

Le 75ème RI appartient à la 53ème brigade de la 27ème Division d’Infanterie

 

1915

Le 13 août, le régiment est à Saint-Hilaire-le-Temple positionné au sein de la IIème Armée. Il vient ensuite cantonné au camp de Cabanne-et-Puits vers Somme-Suippes. Il va être engagé dans la bataille de Champagne.

 

 

L’attaque est déclenchée le 25 septembre. Le 75ème doit enlever les tranchées allemandes (tranchée d’York) qui défendent la butte de Tahure.

 

 

Ce qu’il fait mais Eugène est blessé au cours de l’attaque (plaie en séton du mollet gauche).

 

Combat en Champagne

Le  25 septembre, il est cité à l’ordre de la brigade, en tant que sergent :

“Engagé volontaire pour la durée de la guerre.S'est particulièrement distingué dans ses délicates fonctions d'agent de liaison par son zèle et son courage. Blessé le 25 septembre en se portant à l’assaut des retranchements ennemis”.

Eugène reçoit la Croix de guerre avec une étoile de bronze.

 

1916

Au repos au camp d’Arches (vers Épinal), le régiment vient occuper le secteur sud de l'Hartmannswillerkopf, entre le 11 janvier et le 11 février.

Transporté dans la région de Verdun, le 10 mars, il prend le secteur de Douaumont.

 

Le 75ème RI à Verdun – source: édugéo la bataille de Verdun

 

Le 2ème bataillon est placé en réserve à hauteur de la voie ferrée de Fleury dans le bois au sud-ouest du bois de la Caillette. Le bois est arrosé par les obus allemands.

 

Devant Douaumont le 11 mars 1916   source: Historique du 75ème RI

 

C’est ainsi que Eugène est blessé une nouvelle fois par plaie en séton de la jambe gauche et évacué.

À peine guéri, Eugène rejoint son régiment qui, le 4 août, est à nouveau sur Verdun. Le 2ème bataillon est à la batterie de l’Hôpital dans le bois de Vaux-Chapître.

 

 

Une  attaque étant programmée pour le 8 août, le bataillon recule pour permettre à l’artillerie française de bombarder le secteur. C’est au cours de cette manoeuvre, le 7 août, que Eugène est blessé au poignet gauche.

 

Dans le bois de Vaux- Chapître – source:historique du 75ème RI

Il est cité à l’ordre du régiment une étoile de bronze s’ajoute sur le ruban de sa Croix de guerre.

Le 8 août, Eugène fait partie de l’encadrement du 75ème comme sous-Lieutenant de la 7ème compagnie du 2ème bataillon.

 

Le 6 septembre, le régiment prend un secteur près de Berry-au-Bac (Aisne) . Le 2ème bataillon est en réserve à Guyencourt.

 



 

Le 23 septembre, il vient dans Berry-au-Bac qu’il quitte le 13 octobre pour Villers-aux-Noeuds.

 

Vers Berry-au-Bac – @DR

 

Il revient à Berry-au-Bac le 6 décembre.

 

1917

Le 3 janvier, le bataillon est relevé et vient à Ville-en-Tardenois pour effectuer des manoeuvres avec la DI.

Le 2 février, il est à Fresnoy-en-Chaussée, d’où il est relevé le 24 février par les troupes britanniques.

Une attaque est programmée à laquelle doit participer la 27ème DI pour prendre Roye et arriver sur Saint-Quentin.

Pour sa part, le 75ème doit prendre le village de Villers-lès-Roye (Somme).

Le 21 mars, la 7ème compagnie du 2ème bataillon tient le cimetière de Jussy (Aisne). Subissant une violente attaque, la 7ème compagnie passe sur le nord du canal de Saint-Quentin

Le 23, l’attaque permet d’arriver à Clastres. C’est en organisant la défense de Clastres que Eugène est tué vers 14h.

 

 

Il est  inhumé provisoirement à Cugny.

Le général commandant la IIème Armée le cite à l’ordre de l’Armée:

“Engagé volontaire pour la durée de la guerre, ayant rejoint le front après quelques jours d’instruction seulement, n’a cessé de donner des preuves de la plus pure abnégation et d’une élévation morale admirable. Trois fois blessé. Tué glorieusement à la tête de sa section au cours d’une attaque”

Une palme s’ajoute sur sa Croix de guerre.

 

 

 

Clastres en ruine – © BDIC VAL 024

 

En 1920, Eugène reçoit à titre posthume la Légion d’honneur.

Eugène figure sur le Monument aux Morts de Lyon.

Eugène a laissé des écrits qui ont été publiés,en 1917, par les Éditions Perrin de Paris sous le titre “Dans les tranchées des Vosges en Picardie, tableaux du front”. Son livre sera couronné par l’Académie Française.

En 1918, paraît aux Éditions Recueil Sirey de Paris,”Figures et choses du front” qui reçoit le prix Sobrier-Arnould de l’Académie Française en 1919.

 

 

Eugène PIC est cité dans “l’Anthologie des écrivains morts à la guerre” (tome III  1925) et son nom est inscrit au Panthéon sur les plaques des “Écrivains morts au champ d’honneur” (Panthéon de Paris-1927).


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Rhône

Archives municipales de Lyon

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 75ème RI   26N 661/2à8

BNF, Gallica

  • Historique du 75ème RI  imp. Berger-Levrault Nancy-Paris
  • Le “Salut public”  Lyon

Catherine FILLON Exposition : La Faculté de droit dans la grande guerre LYON 2019

www.geneanet.org

www.academie-francaise.fr

www.paris-pantheon.fr