Claudius est né le 3 juin 1887 à Grézieu-le-Marché (Rhône). Il est le fils de Clément SUBRIN et Jeanne née CHEVRON.
Matricule 1172 de la classe 1907 du centre de recrutement Rhône Sud, il fait son service militaire au 5ème Régiment d’Artillerie de Campagne (RAC) dont le dépôt est au quartier Ruty à Besançon (Doubs). Arrivé le 8 octobre 1908, il est maître-pointeur* le 25 septembre 1909 puis passe au 4ème RAC (dépôt : quartier Brun de Besançon). Il est libéré le 25 septembre 1910.
Les quartiers d’artillerie de Besançon
*Le maître- pointeur Il manipule le collimateur de visée, la jauge, les manivelles de dérive et de hausse, suivant les indications transmises par le chef de pièce. C’est une fonction et non un grade.
Il reprend son travail dans l’entreprise de textiles COFFY de Saint Julien en Jarez. où il est gareur.* Il vit route nationale à Saint Julien en Jarez avec ses 2 soeurs Marie (née en 1884) et Françoise (née en 1889), elles aussi ouvrières chez COFFY.
Entreprise de textiles Coffy © ville de Saint Chamond
*Le gareur prépare le garnissage ou le montage des métiers à tisser.
Claudius suit une période d’exercices au 54ème RAC du 1er au 28 mars 1912. Le 54ème RAC vient d’être créé en 1910 à Lyon (quartier de la Vitriolerie).
1914
Mobilisé le 4 août, Claudius rejoint le 1er groupe de renforcement du 54ème RAC.
Le 1er groupe de renforcement est le groupe composé des réservistes.
C’est un groupe à 3 batteries attelées de 4 canons, batteries numérotées 24, 25 et 26. Les 24ème et 26ème batteries sont équipées du canon de 75, la 25ème du canon de 90.
Une batterie de 75
Claudius est téléphoniste à la 24ème batterie.
Téléphoniste dans un poste d’observation
Le 1er groupe de renforcement est affecté à la 74ème Division de Réserve (DR)
Il fait mouvement par voie ferrée, le 7 août, sur Chambéry puis, il repart le 20 août pour la région de Charmes (Moselle) où il défend les ponts sur la Moselle. Il se déplace dans le secteur de Rémenonville.
À partir de septembre, il se déplace dans le nord de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) pour soutenir les actions des différents régiments qui composent la 74ème DR.
1915
Le groupe est basé vers Einville et soutient les tentatives de reprise de la forêt du Parroy.
Le 4 mars, Claudius est dans le poste d'observation* de la cote 283 (au nord d’Hénaménil).
*En 1914, un poste d’observation d’artillerie dispose de 500m de fil téléphonique d’autonomie.
L’attaque sur le village de Parroy source IGN, Géoportail
Il guide les tirs de sa batterie qui, avancée sur Hénaménil, soutient l’attaque des 17ème et 22ème compagnies du 299ème RI sur le village de Parroy.
Le village de Parroy après l’attaque
La riposte des allemands est particulièrement vive (action de l’aviation). Les troupes françaises reculent
Au cours de la journée, Claudius est grièvement blessé par éclat d’obus ( une plaie pénétrante dans l’apophyse mastoïde* gauche et deux plaies dans la région thoracique gauche).
*extrémité postérieure de l’os temporal
Évacué le 5 mars sur l’hôpital mixte de Lunéville, il y décède le 8 mars.
Il est cité à l’ordre de la 74ème DR :
“Grièvement blessé le 4 mars 1915, à son poste de téléphoniste de batterie où il a fait preuve en de nombreuses circonstances de courage et de sang-froid.”
Par décret, paru au JO du 7 septembre 1920, il reçoit, à titre posthume la Médaille Militaire accompagnée de la Croix de Guerre avec palme.
Claudius a été inhumé à la Nécropole Nationale “Friscali” de Vitrimont, tombe 541.
Il est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint Genis l’Argentière et de Saint Julien en Jarez.
La plaque souvenir au cimetière de Saint Genis l’Argentière
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales du Rhône
Archives départementales de la Loire
SGA, Mémoire des hommes :
- JMO du Groupe de renforcement du 54ème RAC 26N 1003/3
- JMO du Service de Santé de la 74ème DR 26N 403/9
www.saintchamond.canalblog.com/
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