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Marie, Antoine ASTIER capitaine au 55ème RI


© DR

Marie, Antoine, Pierre est né le 25 septembre 1885 à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche). Il est le fils de Marius, François ASTIER et Marie, Blandine née VIDAL.

Après ses études au petit séminaire de Valence et l’obtention de son baccalauréat, il vient faire ses études de droit à la Faculté de Lyon.

Matricule 508 de la classe 1905 du centre de Pont-Saint-Esprit (Gard), il fait son service militaire au 55ème Régiment d’Infanterie du 2 octobre 1905 au 18 septembre 1906.

Il en ressort avec le grade de caporal.

Caserne Pépin du 55ème RI à Pont Saint-Esprit – © DR

Le 15 mai 1908, Pierre est sergent et fait une période au 55ème RI du 27 juillet au 23 août 1908 puis, du 21 août au 12 septembre 1910.

Le 29 juin 1912, il soutient sa thèse de Docteur en droit : “L’Hôtel-Dieu et le département du Rhône” et obtient la mention “Très bien” avec félicitations spéciales. Il s’inscrit comme avocat à la Cour de Lyon.

En même temps, il est rédacteur au journal  l’Express de Lyon et ainsi, est choisi commeconseiller juridique de l’Association de la Presse quotidienne lyonnaise.

Le 15 décembre 1912, il est adjudant de réserve.

Le 3 octobre 1913, Pierre épouse à Valence Jeanne, Hélène, Blanche NALPOWIK.

1914

Il est mobilisé le 4 août au 255ème RI*, le régiment de réserve du 55ème.

*Information que l’on ne peut vérifier car le JMO du 255ème n’est pas dans les archives en ligne.

Le 255ème RI est dans la 150ème brigade de la 75ème DI. La 75ème est dissoute le 6 novembre. La 150ème brigade passe en réserve du 5ème CA.

1915

Il est promu le 8 janvier au grade de sous-lieutenant à Titre Temporaire.

Le 8 juin, est constituée la 126ème Division d’Infanterie. Le 255ème et le 55ème en font  partie. Le 55ème forme avec le 112ème la 251ème brigade.

Le 20 juin, la 126ème DI est engagée en Argonne dans le bois de la Gruerie.

Le bois de la gruerie   © guide Michelin Argonne 14-18

C’est seulement le 1er septembre que Pierre est noté comme cadre de la 5ème compagnie du 2ème bataillon du 55ème RI. Ce qui pourrait signifier qu’il était au 255ème avant.  Il est possible que l’encadrement du régiment d’active ait été complété par des éléments du régiment de réserve, à ce moment-là dans la même division.

Le 11 octobre, il passe lieutenant à TT et reste affecté à la 5ème compagnie du 2ème bataillon.

Le 15 novembre, il est à la 6ème compagnie.

Le 25 novembre, le 55ème quitte Épernay pour Saint-Hilaire-le-Temple. Le 2ème bataillon cantonne à Courtisols.

Le 3 décembre, le régiment prend le s/secteur de la Courtine (au nord de Mesnil-les-Hurlus). Le QG du régiment est dans le bois de la Truie.

© AFGG

Le 12 décembre, alors que la 6ème compagnie est en 1ère ligne, une mine allemande  explose et détruit la tranchée. L’entonnoir est immédiatement occupé par les hommes de la 6ème compagnie.

Le 15 décembre, Pierre passe à la 8ème compagnie.

Le 28 décembre, il est cité à l’ordre du 15ème CA, suite à l’action du 12 décembre :

“Officier de grand courage qui exerçait le commandement de la compagnie depuis quelques jours à peine, lorsqu’une violente explosion de mine allemande s’est produite sous la tranchée de son unité, à 20 mètres de l’observatoire où il était placé lui-même, a alerté sa compagnie avec beaucoup de calme et de sang-froid, a fait occuper immédiatement l’entonnoir et a su prendre toutes les dispositions nécessaires pour repousser toute tentative d’attaque de l’ennemi”.

La citation s’accompagne de la Croix de guerre avec étoile de vermeil.

1916

Pierre est promu dans le grade de capitaine le 23 mars mais prend le commandement de la 8ème compagnie.

Le 22 mai, le régiment est rassemblé à Jubécourt et le 28 prend le secteur de la cote 304, et ce jusqu’au 20 juin.

Le 30 juin, le régiment reprend le quartier M. Le 2ème bataillon est à droite du secteur. Ce secteur subira nuit et jour de violents bombardements.

Pierre est tué d’un éclat d’obus le 9 juillet, vers 4h. Le JMO du 55ème note la mort du capitaine ASTIER, le 10 juillet vers 4h30.

Il est enterré provisoirement au cimetière du château d’Esnes. Ce jour-là, le GBC 126 tenait un poste de secours dans les caves du château. Il est vraisemblable que les brancardiers  ont procédé à son inhumation.

Le 3 juin 1921, il est inhumé dans la Nécropole Nationale d’Esnes (tombe 3465).

Le capitaine Pierre ASTIER est inscrit sur les Monuments aux morts de Bourg-Saint-Andéol et de Lyon.

Par décret du 5 mars 1920 (paru au JO du 12 mars 1920), il reçoit la Légion d’honneur à titre posthume :

“Officier de grande valeur, s’est fait remarquer depuis le début de la campagne par son courage et son sang-froid, occupant avec sa compagnie une tranchée violemment bombardée. A par son exemple, maintenu le moral de sa troupe et est tombé glorieusement à son poste le 10 juillet 1916. A été cité.”


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de l’Ardèche

Archives municipales de Lyon

SGA, Mémoire des hommes :

  • JMO du 55ème RI – 26N 604/14-15
  • JMO de la 251ème brigade – 26N 547/2
  • JMO de la 126ème DI – 26N 429/1-2
  • AFGG

Gallica - BNF :

  • Historique du 255ème RI – Charles-Lavauzelle Paris, 1920
  • Historique du 55ème RI – Lavauzelle, 1920
  • Le Salut Public, Lyon

Catherine FILLON Exposition : La Faculté de droit dans la grande guerre, 2019

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