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Henri GOUMARD, caporal au 206ème RI

Henri est né le 5 mars 1886 au Bois-Plage (Charente-Maritime). Reconnu à sa naissance par sa mère Marie COGNACQ, il sera légitimé par son père Jean, Alexandre GOUMARD lorsque celui-ci épouse sa mère le 15 février 1889.

Matricule 684 de la classe 1906 du centre recruteur de La Rochelle, il fait son service militaire au 6ème RI de Saintes (caserne Taillebourg).

Il épouse au Bois-Plage, Marie- Louise BERNARD,  le 3 janvier 1910.

 

1914

Après une période d’exercices au 123ème RI, il fera une 2ème période du 23 mai au 10 juin.

Le 4 août, à la déclaration de la guerre, il rejoint à Saintes le 206ème RI (régiment de réserve du 6ème RI).

Henri est caporal à la 19ème compagnie du 5ème bataillon.

Le 206ème  RI appartient à la 135ème brigade de la 68ème Division.

Le régiment est envoyé en Lorraine vers Nancy (Velaine-sous-Amance). Il participe à la bataille du Grand-Couronné qui empêchera les troupes allemandes d’encercler Nancy.

En septembre, il combat dans la forêt de Champenoux.

 

1915

Toute l’année 1915, le régiment va rester dans le Nord-Est de Nancy occupant divers secteurs, notamment la forêt de Champenoux et le bois de la Grande Goutte.

La 68ème DI dans la défense de Nancy  source: AFGG

 

1916

Alors qu’il est au repos à Laitre / Amance, le régiment est envoyé le 7 mars à Moulainville (Meuse). L’attaque allemande sur Verdun a commencé le 21 février.

Le 5ème bataillon combat vers les ouvrages du Rozelier, de Déramé, de Moulainville et d’Eix.

Relevé le 17 avril pour Dieue, il revient le 25 avril à Moulainville.

Le 28 mai, il vient au repos au camp de la Chiffoure.

Le 23 juin, placé en réserve de brigade, il est sur le réduit d’Avocourt.

Paysage de combat à Verdun

Le 26 août, il combat dans le Petit-Bois au Nord-Ouest de Fleury, puis à Vaux-Chapitre.

Relevé le 21 septembre, il vient au camp de Vaux-Morin avant Vroil où il est reconstitué.

Le 30, il quitte Cercueil pour Fleur-Fontaine où il combat dans le bois des Charbonniers.

 

1917

Le 5 juillet au soir, le 206ème RI entre dans la bataille du Chemin des Dames où il vient combattre dans le secteur de Cerny-en-Laonnois.

Les combats sont particulièrement violents notamment le 31 juillet où, mise à disposition du 344ème RI, la 19ème compagnie résiste avec acharnement aux assauts allemands vers la ferme de la Bovelle.

Combats à Cerny-en-Laonnois – source: JMO Mémoire des hommes

Cette action vaut à Henri une citation à l’ordre du régiment, le 14 août :

« Bon gradé discipliné et dévoué, donnant l’exemple à ses hommes en restant constant à sa place sous les plus violents bombardements »

Il reçoit la Croix de guerre avec une étoile de bronze.

Vers Cerny-en-Laonnois – © fonds Valois

Après une période de repos et d’instruction, le régiment revient sur le Chemin des Dames vers Courtecon.

Le 5ème bataillon est positionné à l’éperon de Beaulne (entre Beaulne et Chivy). C’est au cours d’un coup de main des Allemands le 15 octobre qu’Henri est grièvement blessé .

L’éperon de Beaulne – source: Echandelys et la Grande Guerre

Transporté au Groupe des Brancardiers de la 68ème DI, Henri décède le 16.

Il est enterré au cimetière communal de Verneuil (Aisne) où stationnait le GBD 68.

Il est cité à l’ordre de la Division.

« Dévoué et courageux, chef d’un poste, est resté en position sous un violent bombardement : grièvement blessé à son poste de combat »

Une étoile d’argent est ajoutée sur le ruban de sa Croix de guerre.

Exhumé, son corps est transporté à la Nécropole Nationale « Soupir n°1 » dans l’Aisne où il repose dans la tombe n° 2713.

Henri est inscrit sur le Monument aux morts du Bois-Plage.

Plaque sur la tombe familiale au Bois-Plage


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Charente-Maritime

SGA, Mémoire des hommes

  • JMO du 206ème RI  26N 714/4-5

BNF, Gallica

  • Historique du 206ème RI