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Henri BAYLON, soldat au 255ème et 217ème RI

Henri, Hippolyte est né le 19 janvier 1883 à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). Il est le fils de Henri, Marie, Ferdinand BAYLON et de Sophie, Rosine VEDEL. Son père est employé aux Chemins de fer PLM et habite 44, grande rue de la Mulatière à Sainte-Foy-lès-Lyon.

Son père décède le 7 décembre 1890 à Sanilhac (Ardèche) à 32 ans. Sa mère se remarie le 19 novembre 1893 à Burzet avec son oncle Auguste, Hippolyte BAYLON.

De ce mariage, naissent Joseph, Marie, Hippolyte et Paul, Marius, Antoine dont on lira sur ce blog le parcours pendant la Grande Guerre.

Matricule 718 de la classe 1903 du centre recruteur de Pont Saint Esprit (Gard), il fait son service militaire du 8 octobre 1905 au 18 septembre 1906, au 55ème Régiment d’Infanterie.

Il effectue 2 périodes au 55ème du 20 août au 16 septembre 1908 et du 14 au 30 novembre 1912.

Il revient travailler à Lyon comme guimpier * et habite chez sa cousine Augustine BAYLON, 23 rue Désirée à Lyon (1er arr.).

Le 1er juillet 1909, à Lyon (6ème arrondissement), il épouse Zoé PICHAUD.

(*) D’après le Littré (1872), guimpier : Ouvrier spécialisé dans la confection de certains fils fantaisie, […]  dont on se sert pour des galons, des épaulettes, etc.

1914

Henri est mobilisé le 3 août au 255ème RI.

Jusqu’en décembre, le 255e fait partie de la 150e brigade de la 75e Division d’Infanterie (15e Corps d’Armée). À la dissolution de la 75e DI, la 150e brigade passe au 5e CA où elle est mise à la disposition de la 9e DI.

Après la bataille de la Marne, à laquelle le 255ème participe vers Heippes, il vient d’octobre à décembre aux Eparges dans la Meuse à l’est de Verdun (Bois Haut, cote 304, Saint-Rémy, tranchée de Calonne) organiser défensivement le secteur.


Le 17 décembre, il vient occuper la cote 304 vers Lacroix-sur-Meuse.

1915

Le 7 avril, le 5ème bataillon attaque entre le bois de la Selouze et le bois de Lamorville. 

C’est là que Henri est blessé (partie postérieure de l’épaule droite par balle), évacué sur l’hôpital auxiliaire n°107 à Auxerre (Yvonne) et vient à l’hôpital auxiliaire n°109 à Villeneuve-sur-Yonne le 2 septembre. Ces 2 hôpitaux sont gérés par l’Union des Femmes Françaises.

Le 24 septembre 1915, Henri  passe au 64ème Régiment d’Infanterie Territoriale. Celui-ci à est Chassemy. dans l’Aisne.

1916

Le 16 mars,Henri passe au 55ème RI et le 10 septembre au 217ème RI.

Le 217ème appartient avec le 221ème RI à la 71ème Division d’Infanterie.

1917

Le 2 janvier, le régiment vient dans le secteur de la Hayette (pente de Mort-Homme) et occupe le secteur jusqu’au 22 février.
Positionné le 12 mars vers Saint-Jean-de-Tourbe, il monte en secteur du ravin de Marson et au sud des ouvrages de Maisons-de-Champagne.


Le front en 1917 en Champagne.

Il est chargé de tenir la cote 185 qui vient d’être reprise.


Le secteur est violemment bombardé faisant subir des pertes sensibles au régiment (12 officiers et 485 hommes hors combat)

Vue du champ de bataille ; BNF GALLICA, presse agence Rol

Blessé le 16 mars par éclat d’obus (plaies multiples, superficielles de la face, du bras et du mollet droit), il est possible qu’Henri soit pris en charge par le GBD 24 (Groupe des Brancardiers de la 24ème DI) à Le-Mesnils-lès-Hurlus.

Henri est évacué sur l’HOE (Hôpital d’Orientation et d’Évacuation) de Valmy puis sur l’hôpital de Châlon-sur-Marne où il reste 8 jours et enfin il est envoyé sur l’hôpital de Périgueux.

Le 10 juillet, Henri est cité à l’ordre du régiment :
“Soldat plein de zèle et de dévouement  en toutes circonstances fait preuve de courage et d’un grand mépris du danger a été blessé le 16 mars 1917 à son poste de combat avancé”.
Croix de guerre avec étoile de bronze.

1918

Il sort le 15 janvier et part en convalescence puis en permission.

Le 8 mai, Henri est proposé pour changement d’arme (compte tenu de sa blessure, il est déclaré inapte aux armes combattantes par la Commission de réforme de Rhône-Nord ) et vient le 6 juin à la 8ème compagnie du 14ème Section de COA (Commis et Ouvriers d’Administration). Il y est affecté pour ordre et est classé “service auxiliaire”.

Il est libéré le 11 septembre et rentre dans ses foyers.

Au recensement de 1921, Henri habite petite rue d’Inkermann à Villeurbanne, il est apprêteur sur tissus. Au recensement de 1936, il est guimpier, 22 rue Alexandre Boutin à Villeurbanne.

Le 20 mars 1934, il reçoit le certificat du combattant (à gauche) et peut porter la décoration qui s’y rattache.

Par décret du 31 décembre 1936, (JO du 29 janvier 1917), il reçoit la Médaille Militaire (au centre).

Veuf de Zoé PICHAUD le 14 novembre 1946, il épouse le 20 mars 1948 Antonia PURIER à Villeurbanne.


Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales du Rhône
Archives départementales de l’Ardèche
Archives militaires du Gard
Archives municipales de Lyon
Archives familiales de Martine GUIBOURDENCHE
SGA, Mémoire des hommes :
  • JMO du 217ème RI  26N 717/8-9
  • Historique du 255ème RI  Charles-Lavauzelle Paris 1920
généanet.org – contributeur : F. Vielfaure