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Marius, Auguste GUIBOURDENCHE soldat au 240ème RI

Marius, Auguste est né le 12 novembre 1875  à Saint Cirgues de Prades (Ardèche) au hameau de Lavalette. Fils de Jean, Jules GUIBOURDENCHE et Félicité DEBROAS. Ses parents exploitent ensuite la ferme du père de Félicité, François DEBROAS au hameau d’Auriol.


Orphelin de père en 1880, sa mère se remarie en 1884 avec Victor LADET.


Matricule 1668 de la classe 1895 du centre recruteur de Pont Saint Esprit (Gard), il fait son service militaire au 3ème Régiment d’Infanterie (le casernement est Hyères et Digne) du 12 novembre 1896 au 25 novembre 1897.


Il se marie le 16 septembre 1899 à Largentière avec Victoria, Virginie  BRUGÈRE et vient travailler sur l’exploitation de son beau-père Victor BRUGÈRE au quartier de Ginestet de Largentière.


Il fait 2 périodes d’exercices, au titre de la réserve,
  • du 25 août au 21 septembre 1902 au 3ème RI
  • du 19 août au 11 septembre  1907 au 55ème RI de Pont Saint Esprit


et une au 120ème RIT, au titre de la territoriale, également de Pont Saint Esprit, du 23 au 31 mars 1911.


1914


À la déclaration de la guerre, il rejoint le 120ème Régiment d’Infanterie Territoriale.


* Les Régiments d'Infanterie Territoriale reçoivent les hommes de 35 ans et plus d'où leur surnom: les "pépères". Au début de la guerre, les territoriaux sont essentiellement des Gardes de Voies de Communication mais en aucun cas, il n'est prévu de les envoyer au front.
L’hécatombe du début de la guerre fera que , dès la fin de l’année 14, feront qu'ils seront très rapidement rattachés à un corps d'armée ou à une division et envoyés en seconde voire en première ligne. Ils seront des travailleurs: réfection des routes, creusement de tranchées, construction d'abris, coupe de bois, ravitaillement des unités en ligne, nettoyage des champs de bataille.... Les plus jeunes seront même affectés à des unités d’active.


Le régiment est envoyé le 7 août à Briançon en couverture de la frontière italienne.


C’est ainsi que le 15 octobre, Marius est affecté au 240ème RI de Nîmes.


Celui-ci devient un régiment de territoriale (1420 territoriaux sur 2180 hommes). Il est au bivouac dans les bois de Chauvoncourt (Meuse).


Le 240ème RI est en réserve du 15ème Corps d’Armée


Relevé le 1er novembre, le régiment vient le 8 novembre à Bethelainville et Vignéville (secteur Haucourt-Malancourt) avant de venir à Esnes le 14 novembre. Il y reste jusqu’au 5 mars 1915.



1915


Du 7 mars au 9 juin, le régiment prend le secteur des Allieux à l’est de Vauquois.


Le 10 juin, le 240ème est rattaché à la 30ème Division d’Infanterie.
Il prend alors un secteur vers Melzicourt en Argonne.


Puis en octobre, il vient sur Souain.


Le 2 novembre le régiment quitte le secteur Tahure-Souain pour Épernay. Il prend le secteur La Neuvillette - Cavaliers de Courcy, au nord de Reims.


1916


Le 24 juin, il est dirigé sur Verdun où il prend un secteur vers la ferme de Thiaumont.


Le 12 septembre, le régiment est envoyé dans l’Aisne sur le Chemin des Dames (Oulches-Vallée Foulon)

1917


Le 1er janvier, le 240ème RI est dissous. Comme tous les soldats des classes 1896 et antérieures, Marius est affecté à un régiment territorial, le 66ème.


Le 66ème cantonne autour de Grand Rozoy dans l’Aisne.


Mis à disposition du 11ème CA de la VIème Armée, le régiment vient à Fismes et à Fère-en-Tardonnois.


Le 66ème RIT est mis à disposition du 11ème CA de la VIème Armée   source: AFGG

Puis ce sera le secteur de Soissons.


Fin août, il est au nord vers Quincy-Basse. Il revient à Soissons fin octobre.

1918
Le 25 juin, le 66ème RIT est dissous,
Marius passe au 12ème RIT.


Le régiment est alors dans le buisson de Walligny, au sud d’Ivors (Aisne).
Le 12ème RIT appartient à la VIème Armée. Ses compagnies sont mises à disposition des unités du 2ème CA pour des travaux, notamment le nettoyage du champ de bataille de Château-Thierry.
Nettoyage d’un champ de bataille        ©Anne-Marie Simon


Le 12 septembre, le 12ème RIT part en Champagne par Châlon-sur-Marne, à disposition de la IVème Armée, vers Saint-Hilaire-le-Grand.
Les compagnies exécutent des travaux divers: manutention de matériels, circulation, garde des prisonniers, ...


Le 24 décembre, commence la démobilisation des hommes.


1919


Le JMO signale le départ des hommes vers la 15ème région les 3 et 29 janvier.


Marius est démobilisé le 4 février par le 55ème RI de Pont-Saint-Esprit (15ème région).


Le 8 mai 1929, Marius reçoit la carte d’ancien combattant et peut porter la Médaille qui s’y rapporte.




Il décède le 19 août 1947 à Largentière.

Marius, Auguste a deux frères: Jean, Jules et Hippolyte, Félicien, Auguste qui ont été mobilisés en août 1914. On peut lire leur parcours dans ce blog.

Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 120ème RIT   26N 798/9
  • JMO du 240ème RI  26N 725/7-8
  • JMO du 66ème RIT  26N 787/21
  • JMO du 12ème RIT   26N 775/5
Gallica  BNF
  • Historique du 240ème RI  imp. La Rapide Nîmes


www.geneanet.org