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Jean, Jules GUIBOURDENCHE soldat au 373ème RI et 54ème RIT


Jean, Jules est né le 22 août 1874 à Saint Cirgues de Prades (Ardèche) au hameau de Lavalette. Fils de Jean, Jules GUIBOURDENCHE et Félicité DEBROAS. Ses parents exploitent ensuite la ferme du père de Félicité, François DEBROAS au hameau d’Auriol.


Orphelin de père en 1880, sa mère se remarie en 1884 avec Victor LADET.


Matricule 1183 de la classe 1894 du centre recruteur de Pont Saint Esprit (Gard), il fait son service militaire au 5ème Régiment des Chasseurs d’Afrique dont la caserne est le quartier Mustapha à Alger.




Il effectue son service du 14 novembre 1895 au 25 octobre 1898.


Rentré en France, il épouse le 5 janvier 1899, Adèle, Euphrasine CHASTANIER à Lentillères.


Mais repart en Algérie, où il s’installe.


Il fera une période d’exercices au 5ème RCA du 14 octobre au 10 novembre 1901.


Il rentre en France.


Veuf, il épouse le 10 mai 1902 à Rocher (Ardèche), Marie Rosalie GAZEL et exploite la ferme
de son beau-père Cyprien GAZEL, au lieu-dit Champclos.


Il va faire 2 périodes d’exercices au 15ème Escadron du Train du 6 novembre au 2 décembre
1905 et du 17 au 25 août 1910 à Orange (Vaucluse).


1914


Mobilisé le 17 août, Jean rejoint le dépôt du 15ème Escadron Territorial du Train à Orange.


À la suite des pertes très importantes du début de la guerre, la reconstitution des unités est
impératives. La ré affectation à partir des unités moins exposées ( Territoriaux, Train des
équipages,..) mais aussi la mobilisation avancée d’un an à partir de la classe 14, la
reconsidération des soldats placés en service auxiliaire, … est mise en place.


C’est ainsi que le 1er novembre, Jean passe au 373ème RI, 7ème bataillon.


Le 373ème RI appartient avec le 363ème RI à la 152ème brigade de la 41ème Division
d’Infanterie.


Le 373ème est positionné vers Raon-l’Étape (Vosges).


1915


Pendant toute l’année, les compagnies tiennent les postes de résistance mis en place et construisent des défenses : La Halte, vallée de la Plaine, Vallon des Ravines, la Chapelotte, la côte 452, Celles, Pierre Percée, secteur Schirrer


source : AFGG


1916


Le 373ème tient un secteur vers Moyenmoutier (Vosges) puis, à partir de mars,
le secteur de Lamdebehay près de Senones.


Le 11 juin, le régiment vient à Fiménil puis à Roville devant Bayon (Meurthe et Moselle) où le 15 juin est prononcée sa dissolution.


Le  7ème bataillon passe au 363ème RI. Il garde son numéro.


Le 363ème est au camp de Saffais où il manoeuvre. C’est la préparation de l’offensive dans
la Somme où il va être engagé.


Dispositif de la la Bataille de la Somme à l’ouest de Péronne


Le 23 août, le régiment part par voie ferrée au sud d’Amiens vers Rocquencourt (Oise).


Placé en réserve d’armée, il est engagé le 30 juillet vers Suzanne.


Il participe le 7 août aux combats dans le bois de Hem.




Le bois de Hem


Relevé le 14 août, il vient à Villers-Bretonneux.


Le 1er septembre, il combat dans le bois de Hem (Tranchée de Terline)


Le 7 septembre, le régiment est relevé et vient à Etinehem. Il est mis au repos le 23
septembre à Remicourt, puis à Sainte Ménéhould le 2 octobre.


Le 13 novembre, Jean passe au 54ème RIT.


Le 54ème RIT est endivisionné dans la 41ème DI. Il est au camp de Mailly jusqu’au 21 janvier 1917


1917


Le 21 janvier, le régiment vient à Sézanne.


Mis à disposition du 7ème Corps d’Armée (Vème Armée), il participe à des réfections de
route et à la mise en place du réseau téléphonique. On est dans la préparation de l’offensive
sur le Chemin des Dames qui débute le 16 avril.

Travaux d’aménagement au Chemin des Dames


Les bataillons du 54ème RIT sont à la disposition des divisions du CA (37ème et 14ème).


Ils viennent se battre sur le Mont Spin.


source : AFGG
Tranchée de 1ère ligne sur le Mont Spin
source: SHD


L’offensive est un échec sanglant et le 54ème RIT vient se reconstituer à Châlons/Vesle.


Le 10 août, il vient à Reims participer à la défense de la ville.


Le 10 septembre, il est embarqué pour Velaines (Meuse) avant de venir à Verdun. Il est
toujours rattaché au 7ème CA  mais dans la IIème Armée.


Le régiment est notamment chargé de mettre en état de défense sur les pentes du Talou,
une position dite intermédiaire comme ligne de couverture de l’Artillerie.



Travailleurs dans la côte du Talou  ©ecpa
1918


Le 2 avril, le régiment revient en Meurthe-et-Moselle à Lunéville et sa région.


Le 2 juin, il cantonne à Crépy-en-Valois (Oise) avant d’arriver à Crouy-sur-Ourcq au sud de
Villers-Cotterêts.


source: AFGG


Alors que le 7ème CA est mis à la disposition de la Xème Armée, au mois de juillet, la 2ème bataille de la Marne est déclenchée. Le 54ème (rattaché à la 41ème DI du 11ème CA) est désigné pour assainir le champ de bataille et reprendre la réfection des routes vers Oulchy-le-Château.

le 8 août, le régiment est dissous et les hommes sont répartis dans 1 bataillon de
Mitrailleuses et dans 2 bataillons de pionniers, affectés à la 17ème et 41ème DI.


Jean est démobilisé le 27 décembre et revient chez lui à Rocher.


Le 21 novembre 1930, il reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la médaille qui s’y rattache.




Il décède le 24 janvier 1940 à Rocher.


Jean, Jules a deux frères : Hippolyte, Félicien, Auguste et Marius, Auguste qui ont été
mobilisés en août 1914. On peut lire leur parcours dans ce blog.


Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
SGA, Mémoire des Hommes
  • JMO du 373ème RI  26N 765/12-13
  • JMO du 363ème RI  26N 762/2-3
  • JMO du 54ème RIT   26N 785/16-17
  • AFGG


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