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Hippolyte, Félicien GUIBOURDENCHE soldat au 173ème RI puis au GBC 15

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Hippolyte, Félicien est né le 6 avril 1877 à Saint Cirgues de Prades (Ardèche) au hameau de Lavalette. Fils de Jean, Jules GUIBOURDENCHE et Félicité DEBROAS. Ses parents exploitent ensuite la ferme du père de Félicité, François DEBROAS au hameau d’Auriol.


Orphelin de père en 1880, sa mère se remarie en 1884 avec Victor LADET.
Matricule 751 de la classe 1897 du centre recruteur de Pont Saint Esprit (Gard), il fait son service militaire au 61ème Régiment d’Infanterie de Privas, à la caserne Rampon, du 16 novembre 1899 au 16 novembre 1901.
Le 19 avril 1902, il épouse à Le Garn (Gard) Eugénie, Virginie MARTIN.
Il fait 2 périodes d’exercices, au titre de la réserve, au 55ème RI de Pont Saint Esprit
  • du 22 août au 18 septembre 1904
  • du 19 août au 11 septembre  1907
et une au 120ème RIT, au titre de la territoriale, également de Pont Saint Esprit, du 27 juin au
5 juillet 1913.
1914
À la déclaration de la guerre, il rejoint le 120ème Régiment d’Infanterie Territoriale.
* Les Régiments d'Infanterie Territoriale reçoivent les hommes de 35 ans et plus d'où leur
surnom: les "pépères". Au début de la guerre, les territoriaux sont essentiellement des Gardes
de Voies de Communication mais en aucun cas, il n'est prévu de les envoyer au front.
L’hécatombe du début de la guerre fera que , dès la fin de l’année 14, feront qu'ils seront très
rapidement rattachés à un corps d'armée ou à une division et envoyés en seconde voire en
première ligne. Ils seront des travailleurs: réfection des routes, creusement de tranchées,
construction d'abris, coupe de bois, ravitaillement des unités en ligne, nettoyage des champs
de bataille....Les plus jeunes seront même affectés à des unités d’active.
Le régiment est envoyé le 7 août à Briançon en couverture de la frontière italienne.
C’est ainsi que le 5 novembre, Hippolyte est affecté au 173ème RI.
Le 173ème RI fait partie de la 12ème Division d’Infanterie du 6ème Corps d’Armée.
La 12ème DI vient combattre à Ranzières (secteur de Ranzières-Loclont) dans la tranchée
de Calonne.
Source AFGG
Détail du secteur
1915
Le 6 mai, le régiment est relevé et vient dans la région de Sainte-Ménéhould où se concentre la 126ème DI qui vient d’être créée.
Le 173ème RI fait partie de la 252ème brigade (avec le 255ème) de la 126ème DI qui combat au sein du 15ème CA.
Du 20 juin au 6 août, il combat dans le bois de la Gruerie.
Relevé, le 173ème RI  vient à Villers-Cotteret puis est positionné le 16 août dans le secteur de Beaumarais près de Craonne.
Le 173ème dans le bois de Beaumarais    source: AFGG
Il y reste jusqu’à mi-octobre où il vient au repos à Fismes.
À partir du 2 décembre, le régiment tient un secteur entre la butte du Mesnil et le ravin de la Goutte au nord de Mesnils-les-Hurlus.

Le 173ème à la butte de Mesnil
1916
Relevé le 2 mai, le 173ème est mis au repos à St Amand du Fion (Marne) jusqu’au 18 mai
où il est embarqué pour Verdun.
Jusqu'au 12 novembre, il y fera 3 séjours sur la côte 304 (bois Camard).
  • du 20 au 29 mai
  • du 25 juin au 5 juillet, (le 29 juin suite à une contre-attaque, les 2 bataillons mis en ligne subissent de lourdes pertes, il en est de même le 3 juillet).
  • du 12 au 20 août
la cote 304  détail des tranchées
Du 23 août au 1er septembre, le régiment occupe un secteur à Avocourt. Commence alors
une période où alternent premières lignes (sur la carte les bataillons prennent les centres E,
F et D) et repos dans les camps de la Source, du bois Saint Pierre ou des Pommiers.
Le secteur d’Avocourt tenu par le 173ème RI      source: JMO de la 252ème brigade
Relevé le 11 novembre, le régiment vient stationner à Seigneulles (Meuse). Le JMO du
Service de Santé de la 126ème DI note qu’au mois de novembre, 7 cas d’embarras
gastrique ont été évacués vers l’Hôpital d’Orientation et d’Évacuation de Bar-le-Duc.
Hippolyte est parmi eux.
Le 30 novembre, il entre à l’Hôpital mixte de Nîmes pour affection gastrique qui se révèle
être la fièvre typhoïde.
1917
Hippolyte part en convalescence jusqu’au 26 février puis jusqu’au 2 mars à l'Hôpital Mixte de
Privas.
Le 9 octobre, il passe au 101ème RIT.
Le JMO du 101ème signale son arrivée au corps le 10 octobre. Le régiment est à Rozelieures (Meurthe et Moselle) et vient le 24 octobre à Malzéville.
Les territoriaux sont mis à la disposition des diverses unités du 15ème CA pour effectuer
essentiellement des travaux de terrassement, des déchargements de matériel,
des travaux forestiers ou agricoles..
1918
Le 14 janvier, Hippolyte passe à la 15ème Section d’Infirmiers Militaires (Groupe des
Brancardiers du 15ème Corps d’Armée - GBC 15)
Le JMO du GBC15 signale l’arrivée au mois de janvier de plusieurs soldats en provenance du 101ème RIT. Hippolyte est parmi eux.

Le GBC15 est à la caserne Kléber de Nancy.
Le 15ème CA  combat en Lorraine.
Les brancardiers sont affectés aux diverses ambulances du CA ou aux autres services
(brancardiers des divisions ou des régiments)
Le 10 juin, le Groupe vient à Pont Saint Vincent et est embarqué pour Clermont (Oise)
Le 15éme CA est engagé dans la bataille du Matz
Le 25 septembre, le groupe part pour Guizancourt (Somme) puis le 23 octobre pour Etaves
(Aisne) pendant que le 15ème CA se bat sur la position Hindenburg.
1919
Le 27 janvier, Hippolyte est démobilisé et rentre chez lui à Orgnac.
Le GBC 15 est dissous le 1er février.
Le 12 mars 1930, Hippolyte reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la Médaille qui s’y rattache.


Il décède le 11 avril 1953 à Aubenas.
Hippolyte, Félicien, Auguste a deux frères : Jean, Jules et Marius, Auguste qui ont été
mobilisés en août 1914. On peut lire leur parcours dans ce blog.


Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
SGA, Mémoire des hommes
  • JMO du 120ème RIT   26N 798/9
  • JMO du 173ème RI  26N 710/1-2
  • JMO de la 252ème brigade  26N 547/7
  • JMO du SS de la 126ème DI  26N 429/15
  • JMO du 101ème RIT    26N 795/5-6
  • JMO du Groupe des Brancardiers du 15ème CA    26N 157/12

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