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Pierre SOULARD 7ème Tirailleurs Algériens

Pierre est né le 21 décembre 1897 à Saint-Étienne (Loire). Son père, Blaise SOULARD
est mineur à Chavassieux* et sa mère Victorine née MASSON est ourdisseuse
(métier du textile).


* le quartier Chavassieux à Saint Étienne a 2 puits de mine: Palluat et des rosiers,
exploités par la Compagnie des Mines de la Loire.


Un puits à Saint Étienne © delcampe.net
1916


Matricule 2282 de la classe 17 du centre de Saint ÉTIENNE,
Pierre s’engage pour 4 ans, le 3 janvier 1916, au 4ème Régiment de Chasseurs d’Afrique.


Le 21 janvier, il est au dépôt de son régiment à Tunis, où il fait ses classes.


Le 4ème Chasseurs d’Afrique défile à Tunis   © delcampe.net


Le 9 novembre, il rejoint son régiment qui se bat au sein du Corps Expéditionnaire
en Orient. Il débarque à Salonique au camp de Zeitenlik avant de partir
début janvier pour Kojani en Macédoine.


Le camp de Zeitenlik en Macédoine  près de Salonique


1917


Jusqu’au 28 avril, le régiment est occupé à des opérations de police et de réquisitions.


Le 28 avril, Pierre revient en Tunisie.


Le 14 septembre , il est affecté au 5ème Régiment de Chasseurs d’Afrique
dont 2 escadrons (le 1er et le 2ème) sont à la disposition de la Division Marocaine.
Celle-ci est au repos à Bois l’Évêque  avant d’occuper un secteur entre Limey
et l’étang de Vargévaux


Le 20 décembre , il est affecté au 6ème Régiment des Tirailleurs Algériens
dont le 3ème bataillon va  constituer une partie du 7ème Régiment des Tirailleurs Algériens.


Le 7ème Tirailleurs Algériens appartient à la Division Marocaine.


Escouade du 7ème RTA    © amicale du 7ème Tirailleurs Algériens
1918


Jusqu’au 24 avril, la Division marocaine alternera instruction et travaux
vers Vaucouleurs (Meuse), puis vers Rumigny (Somme).


Du 24 avril au 7 mai, elle est engagée dans une action au sud de Villers-Bretonneux
(Somme) avec les troupes britanniques.


Le 29 mai, elle est engagée sur l’Aisne vers Chaudun (Aisne) avec la Xème Armée.


Le 1er juin, les allemands attaquent sur le front notamment sur Villers-Cotterêts.




Le 20 juin, le 3ème bataillon auquel appartient Pierre (10ème compagnie) vient
au repos à Rétheuil (Oise).


Le 6 juillet, il vient à Coeuvres.


Le 18 juillet, une attaque est lancée, avec les troupes américaines (1ère DI US).
Le 3ème bataillon doit se porter au nord de Chaudun pour parer une éventuelle
contre-attaque.




Si les troupes américaines passent du côté de Ploisy, le 7ème RTA a d’énormes pertes
notamment les 9ème et 10ème compagnies.


Pierre est porté disparu à l’issue de la journée du 19.


En réalité, blessé, il a été pris en charge par le service de santé et conduit
à l’ambulance 9/9 de Pierrefonds* où il décède le 20 juillet.


*Station thermale avant la Grande Guerre, Pierrefonds a été une base arrière des troupes:
son château a abrité de nombreuses troupes au repos, l’Hôtel des bains a été transformé
en hôpital.


Il repose au carré militaire du cimetière communal de Pierrefonds.


La tombe de Pierre SOULARD à Pierrefonds





Par décret paru au JO du 21 mai 1921, il reçoit à titre posthume la Médaille Militaire
accompagnée de la Croix de guerre avec palme avec la citation:
“Tirailleur d’élite, d’une bravoure réputée, toujours au premier rang dans les moments
difficiles. Après avoir donné, pendant la campagne, la valeur de son héroïsme, est
mort pour la France des suites de ses glorieuses blessures.”





Le Monument aux morts de Saint Étienne ne comporte aucun nom des Stéphanois
Morts pour la France


Sources bibliographiques et iconographiques.


Archives départementales de la Loire
Historique du 4ème Chasseurs d’Afrique  

Forum, pages 14-18 en particulier Michel CHEVAL pour la photo de la tombe