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Jules, Valéry GUIBOURDENCHE , soldat au 224e Régiment d’Infanterie

Je remercie chaleureusement Marie-Claude et Jean GUIBOURDENCHE, ses petits-neveux,
pour les informations et photos qu’ils ont bien voulu me donner.



© archives famille Jean GUIBOURDENCHE


Jules est né le 12 juin 1877 à Chazeaux (Ardèche). Il est le fils de Charles, Félicien
GUIBOURDENCHE et Justine DOURS, ceux-ci sont cultivateurs au lieu-dit La Farge.


On pourra lire sur ce blog, le parcours de ses frères, Charles, Maurice et Marius, Félicien.


Matricule 984 de la classe 1897 du centre de Pont Saint-Esprit dans le Gard, il fait son
service militaire au 40ème RI du 16 novembre 1898 au 21 septembre 1901 (caserne
Montcalm à Nîmes).

© archives du Gard


Le 17 octobre 1903, il épouse à Saint Cirgues de Prades (Ardèche), Émilie, Victorine LADET .
Ils auront 5 enfants.


Il suit 2 périodes d’exercices au 55ème RI de Pont Saint-Esprit du 22 août au 18 septembre
1904 et du 19 août au 15 septembre 1907.


1914


Mobilisé au 55ème, le 4 août, il passe le 29 octobre au 2ème bataillon du 119ème RIT*
qu’il rejoint à Villard Saint Pancrace (Briançon).

Le 13 novembre, il vient au camp de la Valbonne, près de Montluel (Ain).

© Delcampe.net


Le 119ème RIT* fait partie de la 98ème Division Territoriale.


Les Régiments d'Infanterie Territoriale reçoivent les hommes de 35 ans et plus d'où leur
surnom: les "pépères". Au début de la guerre, les territoriaux sont essentiellement des
Gardes de Voies de Communication mais en aucun cas, il n'est prévu de les envoyer au front.
Les évènements, dès la fin 14, feront qu'ils seront très rapidement rattachés à un corps
d'armée ou à une division et envoyés en seconde voire en première ligne. Ils seront
essentiellement des travailleurs: réfection des routes, creusement de tranchées,
construction d'abris, coupe de bois, ravitaillement des unités en ligne,
nettoyage des champs de bataille....


Le 30 novembre, le régiment est mis à disposition du Camp Retranché de Paris et
prend son cantonnement à Le Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Il y effectue des travaux
défensifs jusqu’au 11 décembre où il est positionné à Clermont (Oise).


1915


En janvier, le 2ème bataillon vient à Harbonnières (Somme) pour faire des travaux défensifs
dans la région.


Le 28 janvier, Le 2ème bataillon reçoit l’ordre de transférer une vingtaine d’hommes sur le
224ème RI qui stationne à Suzanne. Jules est parmi eux. Il est affecté au 6ème bataillon.


Le 224ème forme avec les 228ème et 329ème la 106ème Brigade de la 53ème DI de réserve.


Jusqu’au 19 avril, le 224ème tient le secteur Hardecourt-Fargny, qu’il quitte pour les environs
d’Amiens (le 6ème bataillon est à Grattepanche).
Le 4 mai il reçoit l’ordre de monter sur Wanquetin qu’il atteint le 10. Il doit attaquer sur
Neuville Saint Vaast le 13 mai, il est dans la Xème Armée, 20ème CA.


Attaque sur Neuville Saint Vaast


Les attaques sont vaines notamment sur le cimetière de Saint Vaast où Jules est blessé à la
tête d’un éclat d’obus, le 4 juin. Il est vraisemblablement évacué sur une des 2 ambulances
qui reçoivent les petits blessés (la 1/53 à Avesnes ou la 3/53 à Habarcq)



Blessure sans grande conséquence puisque il rejoint son régiment rapidement qui vient fin
septembre en Champagne, au sein du 11ème CA de la IIème Armée.


Le 224ème est positionné vers la butte de Tahure. C’est le 10 octobre alors que le 6ème
bataillon appuyé sur la tranchée de Constantinople, dans le bois de la brosse à dent,
que Jules est blessé une 2ème fois à la tête.


Combat sur Tahure
                         Une tranchée en Champagne




Cette 2ème blessure lui vaudra une citation à l’ordre du régiment et la Croix de guerre avec étoile de bronze.






1916


Le 11 avril, il passe au 269ème RI. Celui-ci est au repos pour se reconstituer après son
séjour à Verdun, à Neuville-lès-Vaucouleurs (Meuse).


Le 269ème RI forme avec le 226ème est les 42ème et 44ème BCP, la 139ème brigade de la
70ème DI.
La 70 ème DI sera engagée dans la bataille de la Somme:
  • du 8 au 20 septembre, le 224ème combat vers Cléry-sur-Somme (Bois des berlingots)




  • du 7 au 20 octobre, il combat vers Biaches et La Maisonnette


Combat sur Biaches     Source AFGG


1917


Le 23 juillet, il passe au 102ème RIT qui sera dissous en août.


Jules passe alors au 15ème RIT le 1er septembre qui est en Meurthe-et-Moselle vers
Neufmaisons. Le régiment est au service de la 128ème DI.

© archives famille Jean GUIBOURDENCHE


À partir de novembre, commence la réorganisation des régiments territoriaux dont un grand
nombre va être dissous. Les hommes les plus jeunes sont versés dans des régiments d’active
et les plus âgés ou pères de 4 enfants et plus vers des unités moins exposées.


1918


Le 15ème RIT est dissous le 28 février. Jules passe au 5ème Régiment du Génie.


Le 5ème Génie est spécialisé dans les chemins de fer : construction et réfection des voies,
des infrastructures (ponts,...)


1919


Jules est démobilisé le 13 janvier et revient à Chazeaux.




Le 2 août 1929, il reçoit sa carte d’Ancien Combattant et peut porter la décoration
correspondante.






Jules décède le 3 septembre 1953 à Aubenas.

Jules a 2 frères: Charles, Maurice et Marius, Félicien dont on peut lire le parcours pendant la
Grande Guerre sur ce blog.



Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
Archives de la famille Jean GUIBOURDENCHE
SGA: Mémoire des Hommes

  • JMO du 119ème RIT   26N 798/4
  • JMO du 224ème RI   26N 720/7à10
  • JMO du 269ème RI    26N 733/9-10
  • JMO du 15ème RIT  26N 775/16-15
  • AFGG