Accéder au contenu principal

Jules BISCARAT-AYMES marsouin au 4ème RIC

Je remercie vivement Madeleine, Christophe et Pascal LAPIERRE des précisions qu’ils
m’ont apporté et de me permettre de publier le parcours militaire et la photographie de leur
grand-père et arrière grand-père.


Jules le jour de son mariage
© archives Lapierre


Jules est né le 18 août 1882 à Ribes (Ardèche). Il est le fils de Jules, Ernest et Marie,
Sophie VEDEL. Par acte du 30 janvier 1904 à Joannas, il est adopté par André AYMES
et porte désormais le nom BISCARAT-AYMES.


Matricule 1081 de la classe 1902 du centre de Pont Saint Esprit (Gard), il part faire
son service militaire au 163ème Régiment d’Infanterie le 24 novembre 1903.
Il sera libéré le 21 septembre 1904 comme enfant adopté par un septuagénaire.
Le 163ème est caserné au quartier Rusca de Nice.



Le 7 mars 1908, il épouse à Chazeaux (Ardèche) Célina*, Virginie GUIBOURDENCHE. Ils
auront 2 enfants Joseph en 1909 et Marie-Louise en 1911.

Célina* est la plus jeune fille d'une fratrie de 9 enfants dont 3 frères (Charles-Maurice,
Marius-Félicien et Jules-Valéry) ont été mobilisés en 1914. On lira sur ce blog leur parcours
pendant la Grande Guerre.


Il effectue 2 périodes d’exercices au 55ème RI de Pont Saint Esprit du 18 août au 14
septembre 1910 et du 21 mars au 6 avril 1912 avant d’être affecté au titre de la Réserve
au 8ème Régiment d’Infanterie Coloniale de Toulon, le 10 avril 1914.


1914


Le 3 août, il est mobilisé au 8ème RIC ou au 4ème RIC.


Le 8ème RIC forme avec le 4ème RIC la 4ème brigade coloniale de la 2ème Division
d’Infanterie Coloniale du Corps d’Armée Colonial rattaché à la IVème Armée.


Envoyé vers Stenay (nord de Verdun dans la Meuse), il  subit avec le CAC la poussée
allemande qu’il tente de bloquer mais doit reculer jusqu’à Vitry-le-François le 4 septembre.




Battus sur la Marne, les allemands reculent jusqu'à la ligne  Beauséjour, Massiges,
Ville-sur-Tourbe où ils se retranchent solidement dans les monts de Champagne.


Vue aérienne de la Main-de-Massiges


La 4ème brigade stationne à Virginy (Marne) dès le 17 septembre.


Le sous-secteur de Virginy   source: JMO de la 2ème DIC


Attaques et contre-attaques vont se succéder sans gain appréciable d’un côté ou de l’autre.
Le front se stabilise et va commencer une guerre des mines.


1915


Le 3 février les allemands font sauter une mine. Elle sera suivie d’une attaque de
l’infanterie obligeant les français à reculer. Ils perdent les tranchées sur le médius et
l’annulaire.
 Le 3ème bataillon du 4ème RIC est chargée de la contre-attaque et reprend le terrain
perdu mais les pertes seront énormes 2176 hommes et officiers hors combats
(pour la brigade, au cours des 4 journées).


Assaut sur la Main-de-Massiges    © Le Miroir




Le 4ème RIC le 4 février sur l’annulaire de la Main de Massiges    source: AFGG

Parmi les morts, Jules. Il était caporal à la 11ème compagnie du 3ème bataillon du

4ème RIC.


Jules est enterré à la Nécropole “Pont de Marson” à Minaucourt (Marne), tombe 8786.




Les enfants de Jules sur sa tombe
© archives famille Jean GUIBOURDENCHE


Son nom figure sur le Monument aux morts de Ribes et sur la plaque commémorative de
l’église de Joannas.


Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de l’Ardèche
Archives départementales du Gard
Archives familiales  LAPIERRE
Archives familiales Jean GUIBOURDENCHE
Mémoire des Hommes
  • JMO du 3ème bataillon du 4ème RIC   26N 864/1
  • JMO du 8ème RIC    26N 864/17
  • AFGG