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Jean BOUILLOT chasseur au 25ème puis 6ème BCA






Une plaque dans le cimetière de Salins-les-Bains, quel a été le parcours de Jean BOUILLOT
pendant la Grande Guerre ?


La plaque tombale de Jean BOUILLOT au cimetière de Salins-les-Bains
© romain saillant


Jean est né le 5 février 1893 à  BLANZY (S-et-L). Il est le fils de Nicolas et Reine
BERTRAND. Ses parents habitent au Méplier.
Comme ses frères, Jean travaille à la verrerie de Blanzy.


Mais en 1911, devant la concurrence des verriers de Lorraine et d’Allemagne,
l'usine ferme et les verriers doivent partir vers d'autres usines. Jean est embauché
à l'usine de verrerie de Reims.


1914


Matricule 2169 de la classe 1913 de Reims, il est incorporé le 17 décembre dans
la 12ème compagnie du 25ème Bataillon de Chasseurs à Pied. Le bataillon a son dépôt
à Saint-Mihiel, au quartier Andréoux


caserne des Chasseurs à Pied   Saint Mihiel © ac-nancy-metz.fr


1915


Après son instruction, Jean part au front le 11 avril et rejoint le bataillon qui est au repos à
Sommedieue après les très durs combats sur les Éparges (15 avril).


Le 25 avril, le bataillon doit se rendre à Rupt puis sur la Tranchée de Calonne  
vers Mouilly-les-Éparges. Les 1ère et 2ème compagnies sont en 1ère ligne.


la tranchée de Calonne © pays-de-meuse.com


Le 26 avril, il est blessé au mollet gauche par balle et est évacué.


De retour le 19 septembre, il est à nouveau évacué le 18 octobre pour maladie.
1916
Le 29 janvier, il passe dans la 5ème compagnie du 115ème BCP
         
Le 15 novembre, la 5ème compagnie et un peloton de la 1ère compagnie de mitrailleuses
passent au 46ème BCP.


Jean passe à la 6ème compagnie du 46ème BCP
1917


Il se marie le 6 septembre 1917 avec  Augustine BERTIN à Neuilly-sur-Seine.


Le 16 novembre, le 46ème BCP étant dissous, Jean passe au 6ème BCA, 2ème compagnie.
1918


Le 12 avril, il est cité à l’ordre n°130 du bataillon:
Brancardier de compagnie, brave et courageux. Au cours des combats des 4 et 5 septembre,
ont ramené tous leurs camarades blessés malgré un feu violent de mitrailleuses.
Très belle conduite au feu

Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Intoxiqué par ypérite le 28 octobre, à la ferme de l’Espérance d’Étreux dans l’Aisne.
Il est évacué sur l'Ambulance 15/15 puis sur l'HOE de Saint Quentin le 11 novembre 1918.


1919


Jean revient au dépôt du 6ème BCA le 11 février (caserne Saint Roch à Nice).


Il est démobilisé le 14 août et revient à Reims où il reprend son métier de verrier en bouteilles.


Le 26 janvier 1924, il vient à la verrerie de La Vieille Loye (Jura) où, en 1925,
il passe “grand garçon”*.


*Jean est un ouvrier verrier qui cueille le verre dans le creuset qui le passe au souffleur.
Selon son ancienneté, il est appelé gamin ou grand garçon.


La spécialité de la verrerie est le clavelin, flacon où l’on commercialise le vin jaune
de Château-Châlon.

La verrerie de la Vieille Loye     ©you tube


En 1931, la verrerie ferme.


En 1929, il reçoit la carte d’ancien combattant et peut porter la médaille qui l’accompagne.




Il reçoit la Médaille militaire par décret du 22 juin 1951 (JO du 26 juin);
Une palme est ajoutée sur sa Croix de guerre.









Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par décret du 13 décembre 1951
pour prendre rang le 22 juin 1951 (JO du 16 décembre - promotion des mutilés
de guerre à 100%  guerre 1914-1918)
Jean décède à Besançon (Doubs) le 2 janvier 1977 et est inhumé à Salins-les-Bains (Jura)


Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de la Saône-et-Loire
Archives départementales de la Marne
Archives départementales du Doubs
SGA   Mémoire des Hommes
  • JMO du 25ème BCP  26N 825/6
  • JMO du 6ème BCAP  26N 817/1
  • AFGG
BNF  Gallica
  • Historique du 25ème BCP  Imprimerie Privat Toulouse  1919
  • Historique du 46ème BCA  Librairie Chapelot Paris
  • Historique du 6ème BCAP  Librairie Chapelot Paris
cegfc.net/dole/liste_verriers .pdf   p. 50

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