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Léon, François HUGUET, soldat au 119ème RI

Je remercie chaleureusement Martine GUIBOURDENCHE pour m’avoir ouvert les archives de sa famille et m’avoir donné l’autorisation de publier sur mon blog.


Léon, Joseph, François* est né le 4 novembre 1897 à Lalouvesc (Ardèche). Il est le fils de Régis HUGUET et Marie, Silvie, Léontine CHOMEL.

Son père est maréchal-ferrant dans le quartier de l’étang.

* Prénom usuel



Vue du quartier de l’étang à Lalouvesc    © Généanet



François apprend le métier de boulanger.




1916


Matricule 1037 de la classe 1917 de Privas, il est appelé sous les drapeaux le 10 janvier 
1916 et rejoint le 55ème RI à Pont-Saint Esprit (Gard), caserne Pépin.







Après ses classes, il part au front le 25 juillet 1916.

Le 55eme forme avec le 112ème RI la 251ème brigade de la 126eme DI.


La 126ème DI est engagée dans la bataille de Verdun au sein de la IIe Armée

Elle ne quittera pas Verdun jusqu’au passage de François au 119ème RI.



Elle alternera périodes de repos, d’instruction et occupation du front sur 4 zones (voir carte ci-dessous)  :
  • du 25 juillet au 11 novembre (en noir) : réduit d'Avocourt, Montzéville, Esnes, Bois Saint-Pierre 
  • du 11 au 22 décembre (en vert) : Après de très violents combats, le 119ème occupe la côte de Poivre. 
  • du 16 janvier au 4 février 17 (en rose) : secteur des Marguerites (Douaumont), bois des Chambrettes 
  • du 7 au 20 mars(en bleu) : secteur des Chambrettes-Helly



Les zones de combat du 55ème à Verdun en 1917



La montée en ligne à la côte de Poivre   © ECPAD


La ferme des Chambrettes   © Le Figaro

1917


Le 20 mars, François  passe au 119ème RI (3ème compagnie) qui s'apprête à quitter le secteur Ludres, Fléville, Houdemont ( Meurthe-et-Moselle)

Le 119ème RI appartient à la 6ème DI


Par voie ferrée, le régiment est transféré à Essises (Aisne), mais ne sera pas engagé dans la bataille du Chemin des Dames, il reste en réserve du Corps d’Armée dans la région de Fismes.

Le 1er juin, il est engagé dans un secteur entre la forêt de la Royère et les Bovettes.

De graves actes d’insoumission se sont déroulés lors de la montée au front du régiment mais la reprise en main des troupes n’a pas entraîné de condamnation à mort par les cours martiales.







Il est relevé sur Boulogne-la-Grasse (Oise).

Le 30 août, François est blessé d'un éclat d'obus dans le bras gauche pendant un exercice alors que le régiment est au repos vers Lassigny. Blessure peu grave. Il est évacué au dépôt des éclopés et revient dans sa compagnie le 16 octobre.

Le régiment effectue alors, des travaux de défense dans le secteur Grugies-Dallon, devant Saint-Quentin. Les combats sont surtout des coups de main dans les lignes allemandes.








C’est au cours d’un de ces coups de main, le 21 novembre, dans le saillant des Singes (tranchée Altenkirchen) que François est blessé (éclat de grenade dans le dos).

Il est évacué vraisemblablement sur l’Ambulance 201 à Douchy.

Cette action lui vaut une citation à l'ordre de la Division. Elle est accompagnée de la Croix de guerre avec étoile d'argent.





“Jeune soldat très courageux, volontaire pour un coup de main, le 21 novembre 1917, a été blessé dans la tranchée ennemie en arrêtant une violente contre-attaque. Ne s’est retiré que sur l’ordre de son chef de détachement”





1918

Le 7 mars, le régiment vient en Champagne dans le secteur Hamon (Courtisols) au nord de Somme-Suippe.

Le 12 juin, il est cité à l'ordre de la brigade. Une 2ème étoile, en bronze, s'accroche au ruban de sa Croix de guerre.




“Jeune soldat très courageux, grenadier d’élite. Toujours volontaire pour les coups de main, s’est enfoncé hardiment dans les lignes adverses, couvrant un détachement chargé de la destruction d’un observatoire ennemi et de sa galerie.”



Le 23 juin, le 119ème est sur le front à Gournay-sur-Aronde (Oise)

Le 20 août, alors que son régiment est à Ressons-sur-Matz, François est évacué pour maladie à Gournay.
Il revient le 10 octobre, au moment où la Division tente de traverser l’Aisne à Pontavert.

Quand l’armistice est signé, le régiment est vers Sissonne (Aisne).
1919


Le 119ème est à Paris pour les fêtes de la Victoire du 14 juillet. Il fait partie des forces de l’ordre des manifestations qui entourent le défilé. Seuls l’État-major et les drapeaux de la 6ème DI défilent.


 Service d’ordre du défilé de la Victoire      © memorial14-18.paris.fr/memorial


François est démobilisé le 22 septembre.

Le 16 février 1926, il épouse à Lyon 3ème, Marie-Anne GUIBOURDENCHE*.

*Marie-Anne née à Burzet (Ardèche) est la dernière fille de Henri et Louise GUIBOURDENCHE. 5 de ses frères ont été mobilisés dont 3 sont morts pour la France pendant la Grande Guerre. Les parcours militaires de Henri, Louis, Paul, Charles et Joseph GUIBOURDENCHE sont publiés sur ce blog.


     Par décret du 31 décembre 1931, il reçoit la Médaille militaire.


   Par application de la loi du 31 décembre 1975, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.







François et Marie-Anne HUGUET en 1955






Il meurt à Lalevade d'Ardèche le ….
François a 2 frères qui ont été mobilisés: Marius et Jean dont les parcours sont publiés sur ce blog.




Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de l’Ardèche
Archives familiales de la famille GUIBOURDENCHE
SGA  Mémoire des hommes
  • JMO du 55ème RI  26N 644/15-16
  • JMO du 119ème RI   26N 683/3-4
  • JMO de la 6ème DI  26N 274/7-8
  • JMO Service de Santé de la 6ème DI  26N 275/3
  • AFGG
Historique du 119ème RI -pagesperso-orange.fr
chtimiste.net