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Émile, Victorin GUIBOURDENCHE, chasseur au 6ème Bataillon de Chasseurs à Pied

Émile est né le 13 août 1893 à Ailhon dans l’Ardèche. Il est le fils de Jean, Émile GUIBOURDENCHE et Marie-Sylvie JAUSSEN. Ses parents agriculteurs à La Planche, un hameau d’Ailhon.

Matricule 347 de la classe 1913 du centre recruteur d’Aubenas, il est incorporé le 25 novembre 1913 au 6ème Bataillon de Chasseurs à Pied à la caserne Saint Roch de Nice





1914


Le 6ème BCP appartient à la 29ème DI du XVème Corps d’Armée. Émile est dans la 6ème compagnie.

Le 9 août, le bataillon part pour Vézelise (Meurthe-et-Moselle).

Le 19 et 20 août, il est engagé dans la bataille de Vergaville qu’il ne pourra prendre (voir la fiche de Louis CHAPUY)





Le 6ème BCP participe à la bataille de la Marne vers Vassincourt qu’il prend le 9 septembre.

Battus par les IIème et IVème Armées, les allemands reculent.

Le 6ème BCP vient du 24 septembre au 27 octobre participer au blocage de l’offensive allemande sur Vauquois.

Le 29 octobre, il est appelé au nord de Verdun où, il doit se positionner sur les pentes du Mort-Homme.






Chargé de nettoyer le bois des Forges, le bataillon ne peut avancer devant la défense impénétrable mise en place.



Plus de 890 hommes des 2 bataillons chargés de cette opération (6ème et 24ème BCP) sont hors combat.





Parmi les blessés, figure Émile qui a reçu une balle dans le bras et qui est évacué.(voir circuit des blessés de la 29ème DI ci-dessus).



1915

En janvier, le 6ème BCP est affecté à la 47ème DI qui vient d’être créée. Elle est positionnée entre le col du Bonhomme et Metzeral.




Le petit Reichacker vu des lignes françaises


Le 21 juillet, il est blessé lors de l’attaque du Petit-Reichacker, par éclat d’obus dans l’omoplate. Il est évacué sur Gaschney puis sur Gérardmer.




1916


Le 22 février, Émile, à la sortie du dépôt du 6ème BCP (celui-ci est parti fin juillet à Corfu -opération accueil des serbes- et ne rentrera qu’en mai) est affecté au 116ème BCP qui vient d’être intégré dans la 113ème DI, nouvellement créée.

Le 116ème BCP forme avec le 250ème RIT la 314ème brigade de la Division.

La brigade vient dans la région de Traubach (Haut-Rhin) pour y effectuer des travaux de seconde ligne.
Le 1er novembre, la 161ème DI est créée.

La 161ème DI (163, 215, 253 èmes RI) prend alors un secteur entre Metzeral et le col de Sainte Marie.

Le 1er novembre, la 314ème Brigade est dissoute, Émile est affecté au 253 ème RI, 1ère compagnie de mitrailleuses.



1917




Le 20 mars, Émile est cité à l’ordre du régiment et reçoit la Croix de guerre.

“a accompli son devoir et a été blessé 2 fois”

Du 1er août au 22 août, la 161ème DI tient un secteur vers Fismes (Marne).

Le 25 septembre, elle prend un secteur vers Cerny-en-Laonnois, sur le chemin des Dames (Aisne).

La 161ème DI sur le chemin des Dames  


Le 9 novembre, suite aux pertes de la division, le 253ème RI est dissous et les hommes sont répartis dans les 2 autres régiments.

Émile vient à la 3ème compagnie de mitrailleuses du 163ème RI.




1918


Le 6 avril, l’offensive allemande se développe sur l’Ailette, entre Champs et Coucy-le-village (Aisne). Elle arrêtée le 8.

position du 163ème RI les 7 et 8 avril


Le 29 avril, Émile est cité une 2ème fois à l’ordre du régiment et reçoit une 2ème étoile.
“ Soldat mitrailleur, très courageux. Dans la nuit du 7 au 8 avril 1918, a contribué pour une large part à enrayer l’avance des fractions ennemies qui tentaient d’aborder la position”.







Après avoir combattu en Champagne vers la Main de Massiges, le régiment revient dans le Haut-Rhin.
Quand l’armistice est sonné, le 11 novembre, le régiment est vers Mitzach.


1919


Après avoir cantonné dans divers villages du Bas-Rhin (Neudorf, Righendorf, Struth, le régiment part occuper la Sarre le 19 février. Le régiment appartient à la 127ème DI.

La 3ème compagnie de mitrailleuses restera essentiellement à Sarrelouis.

Émile est démobilisé le 31 août 1919.

Le 18 octobre, il épouse à Ailhon, Marie-Louise VIANET.


Le 2 décembre 1929, il reçoit la carte d’ancien combattant et peut porter la médaille qui l’accompagne.









Par décret du 27 décembre 1930 paru au JO du 11 janvier 1931, il reçoit la Médaille militaire. Une palme de bronze s’ajoute sur le ruban de sa Croix de guerre.








En 1941, il est trésorier de la Ligue Française du Combattant*, section d’Ailhon.

*La Ligue regroupe toutes les associations d’Anciens Combattants afin d’apporter son soutien au Mal PÉTAIN, qui vient de recevoir les pleins pouvoirs pour diriger la France.

Il meurt le 11 avril 1959 à Ailhon.




Sources bibliographiques et iconographiques

  • Archives départementales de l’Ardèche
  • SGA Mémoire des hommes 
    • JMO du 6ème BCAP 26N 817/10 
    • JMO du 116ème BCP 26N 835/10 
    • JMO du 163ème RI 26N 702/12-13 
  • AFGG 
  • BNF Gallica 
    • Historique du 46ème BCA Librairie Chapelot Paris 
    • Historique du 6ème BCAP Librairie Chapelot Paris 
  • Chtimiste.net
  • champagne 14-18
  • Forum, pages 14-18
  • IGN Géoportail