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Eugène HUGONOT, soldat au 127ème RI

Eugène, Émile est né le 24 mai 1880 à Branges près de Louhans (Saône-et-Loire). Fils de Pierre HUGONOT et Marie née LABORIER, son père est boulanger.

Matricule 314 de la classe 1900 du centre recruteur de Châlon-sur-Saône, il fait son service militaire au 27ème Régiment d’Infanterie (caserne Vaillant à Dijon) à partir du 15 novembre 1901. Il est libéré le 27 septembre 1903 en tant que “fils unique de septuagénaire” (loi du 15 juillet 1889).


La caserne Vaillant  du 27ème RI à Dijon       © collection particulière
Il se marie le 10 juin 1905 à Châlon-sur-Saône avec Benoite DUVERNE.

Au titre de la réserve il effectue 2 périodes d’exercice au 56ème RI du 10 juin au 7 juillet 1907 et du 24 mai au 9 juin 1910. Le 56ème RI est à Châlon-sur-Saône, caserne Carnot.
La caserne Carnot  du 56ème RI à Châlon/Saône         © collection particulière


1914


À la mobilisation, le 11 août, il rejoint le 56ème RI et est affecté à la 8ème compagnie du 2ème bataillon.

Le 56ème appartient à la 29ème brigade (avec le 134ème) de la 15ème Division d’Infanterie.

Le régiment vient en Lorraine où il est engagé dans l’attaque allemande dans la Trouée de Charmes, l’objectif étant de contourner et de prendre Nancy.



L’attaque allemande sur la Trouée de Charmes


Le régiment cantonne à Moyen (Meurthe-et-Moselle).

Le 25 août, le régiment doit abandonner Rozelières (M-et-M) en ayant subi de sévères pertes.
Engagé, le 30 août, il combat à Mattexey et vient à Flin.

La bataille de la Trouée de Charmes pour le 56ème RI (15ème DI)   source AFGG


Le 13 septembre , il est embarqué pour Saint-Mihiel (Meuse), puis pour Sainte Menehould où il arrive le 20 septembre.

Le 1er octobre, il vient participer à l’attaque sur le bois d’Ailly. Il attaque sur Marbotte, puis en novembre sur le bois Mullot, en décembre sur le château de Boncourt.
1915


Le 3 janvier, le régiment tient le secteur Ménil-aux-bois jusqu’au 5 avril.

Le 5 avril, le 56ème reçoit l’ordre d’attaquer dans le bois d’Ailly pour atteindre la route Apremont -Saint-Mihiel. L’attaque dure jusqu’au 10 avril mais sans succès au final.

Attaque du bois d’Ailly par le 56ème     source AFGG


C’est au cours de cette action que le 8 avril , Eugène est blessé après avoir été enseveli dans une tranchée démolie par l’artillerie allemande.

Explosion détruisant une tranchée


Il est évacué sur le poste de secours du ravin de Mécrin, puis sur Commercy.


Le 31 juillet, Eugène, à sa sortie de convalescence, passe au 167ème RI.

Le 167ème RI fait partie de la 255ème brigade de la 128ème DI.

Au moment où, Eugène le rejoint, le régiment se bat en Argonne dans le bois de la Gruerie. La 128ème DI combat sur la droite de la 15ème Division Coloniale (voir la fiche de Joseph SAILLANT sur ce blog).


Position des divisions en Argonne dans le bois de la Gruerie.


Position des régiments de la 128ème DI dans le bois de la Gruerie.


Le 11 août , l’attaque des 3 divisions est déclenchée.


C’est au cours de cette action que Eugène est blessé: commotion ayant entraîné la surdité.

Évacué, il ne revient au front que le 21 avril 1916.


1916

En juillet, le 127ème vient à Verdun sur la côte Thiaumont-Fleury afin de bloquer l’avance ,allemande.



Le bois de Vaux-Chapître




Le 7 septembre, il est blessé à Vaux-Chapître: plaies multiples sur le membre inférieur gauche sur le bras gauche et sur le nez.

Ces blessures entraînent notamment la section du nerf sciatique gauche et nécessitent l’amputation de 2 orteils du pied gauche.


1917




Il est cité à l’ordre de la Division:

Bon soldat courageux et dévoué grièvement blessé le 6 septembre 1916 à Vaux Chapitre en se portant courageusement à l’attaque”.

Il reçoit la Croix de guerre avec une étoile d’argent.

Le 26 juin, il est réformé temporairement par la commission de réforme du Rhône avec  ;une incapacité de 40%.

Veuf de Benoîte DUVERNE, il épouse le 6 novembre 1920 à Saint Vallier (Saône-et-Loire) ;Berthe BRENOT.







Le 8 novembre 1926, il est décoré de la Médaille Militaire, une palme s’ajoute sur sa Croix de guerre.










Le 30 septembre 1929, il reçoit la carte d’ancien combattant et porte la Croix qui l’accompagne.









Il décède le 24 juin 1974 au Creusot (Saône-et-Loire).

Sources bibliographiques et iconographiques


Archives départementales de la Saône-et-Loire
SGA  Mémoire des Hommes
  • JMO du 56ème RI    26N 645/1
  • JMO de la 29ème brigade    26N 504/4
  • JMO du Group. Brancardiers de la 15ème DI  26N 296/10
  • JMO du 167ème RI    26N 706/2
  • JMO de la 128ème DI  26N 432/1
  • AFGG
167e.regiment.free.fr/