Je remercie chaleureusement Louis PEY pour sa gentillesse et sa disponibilité lors de mes recherches dans ses archives personnelles.
Jean, Joseph, Eugène JOUD
Jean, Joseph, Eugène est né le 25 avril 1898 à Villeurbanne (Rhône). Il est le fils de Joseph, Louis JOUD et Marie, Louise ESCOFFIER. Son père est contremaître dans la Sté BIZOUARD-GOUBERT de Villeurbanne (entreprise de Tannerie).
Matricule 1810 de la classe 1918 du centre de recrutement Lyon Central, il est appelé le 16 avril 1917*.
*Depuis la classe 15, les conscrits sont appelés un an avant la date normale de leurs vingt ans pour pallier à la pénurie d’hommes liée aux hécatombes.
Il est affecté au 84ème Régiment d’Artillerie Lourde Tractée dont le dépôt est Lyon (caserne de la Vitriolerie?)
1918
Après son instruction, il est affecté le 20 février au 107ème RAL.
Eugène rejoint la 1ère batterie du 317ème RAL le 16 avril. Elle est au repos pour nettoyage à Elincourt-Sainte Marguerite (Oise).
La batterie est équipée de canons 155C modèle 17 SCHNEIDER.*
*Le 155C fabriqué par SCHNEIDER est un canon qui peut avoir une portée de 11km pour des obus de 40kg. La cadence de tir est 10 coups toutes les 5 minutes.
Le 30 mai, la batterie embarque pour Saint-Hilaire-le-Temple (Marne) et vient cantonner à La Veuve.
Mise à disposition du 21ème CA, le 20 juin, la batterie vient renforcer l’Artillerie Divisionnaire de la 43ème DI, à l’ouest de Suippes.
Le 21ème CA et la 43ème DI en juillet source: AFGG
Le 4 juillet, elle tire depuis la cote 203 (commune de Laval-sur-Tourbe).
À partir du 7, elle est dans le bois situé entre Sommes-Suippes et Croix-en-Champagne.
Le 16, la batterie est contre battue. Eugène est tué d’un éclat d’obus dans la tête. Les autres servants de la pièce sont blessés.
Détail de la position de la batterie source Géoportail
Eugène est inscrit sur le Monument aux morts de Villeurbanne.
Par décret paru au JO du 20 mai 1921, la Médaille militaire lui est conféré à titre posthume.
“Très bon canonnier, dévoué et courageux, volontaire pour les missions dangereuses. A été tué à son poste de combat, le 13 juillet 1918. A été cité”.
Sources bibliographiques et iconographiques
Archives départementales du Rhône
Archives municipales de Villeurbanne
Archives personnelles de Louis PEY
SGA Mémoire des hommes
- JMO du 317ème RAL 26N 1169/1
- JMO de la 1ère batterie du 317ème RAL 26N 1137/19
- AFGG
IGN Géoportail
Forum pages 14-18 en particulier ALVF