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Léon FERRET soldat au 52ème Bataillon deTirailleurs Sénégalais

Merci à Jacqueline PONSOT de m'avoir autorisé à publier le parcours pendant la Grande Guerre de Léon FERRET, son petit-cousin.


© DR Collection Ponsot

Léon est né le 17 août 1895 à Mâcon (Saône-et-Loire). Il est le fils de Jean FERRET et Jeanne, Marie, Léontine MATHEY.

 Au moment de sa mobilisation, le 19 décembre 1914, il est étudiant et demeure chez ses parents à Cuiseaux (Saône-et-Loire).






1914 

 Matricule 338 de la classe 15 du centre de Châlons-sur-Saône, il est appelé le 19 décembre soit un an avant son départ normal.

Les besoins en hommes sont tels qu'à partir de cette date, ce sera le cas de tous les garçons des classes suivantes. 

 Il est affecté au 6ème RIC (Régiment d'Infanterie Coloniale) dont le dépôt est le fort St Irénée de Lyon.

Le fort Saint Irénée   ©  Collection privée


 1915

 Après son instruction, il part au dépôt divisionnaire de la 76ème DI (CA Déletoille de la 1ère Armée) le 11 avril.

 Le régiment se bat dans le bois de la Gruerie en Argonne.

 Souffrant d'une congestion pulmonaire, il est évacué sur l'hôpital de La Charité sur Loire (Nièvre), le 18 avril. Hôpital qu'il quitte le 11 août, pour rejoindre son régiment qui vient d’être mis au repos à Sarry et Longevas (Marne).

 Depuis le 16 juin, le 6ème RIC est passé à la 15ème DIC qui vient d’être constituée.

 Le 10 septembre il vient relever le 5ème RIC dans les tranchées de Souain.

source : AFGG

 Le régiment se battra jusqu'au 30 septembre dans des conditions très difficiles . Ses pertes seront séreuses.

 Léon est blessé par séton au voisinage de la colonne vertébrale le 6 octobre et évacué.




Pour son action, il sera cité à l'ordre du régiment: "soldat modèle blessé le 6-10-1915 sert avec zèle et dévouement, belle attitude au feu" Citation qui s'accompagne de la Croix de guerre avec étoile de bronze.







 1916 

 À sa sortie de l'hôpital le 8 février, il est affecté au 1er RIC qui est en partance pour le front d'Orient  qu'il rejoint à Lyon où le régiment est équipé.

 Puis c'est le départ pour Toulon où il embarque sur le "Sant'Anna" pour rejoindre l'Armée d'Orient qui se bat à Salonique.
Le paquebot Sant’Anna, de la compagnie Fabre, réquisitionné en octobre 1915 pour transporter les troupes françaises en Orient © DR Collection privée


 Il débarque le 16 février et part bivouaquer au camp de Lutra (à l’est de Salonique)

Le site de Salonique © DR Collection Guibourdenche

Débarquement des troupes à Salonique © DR Collection privée


Le camp retranché de Salonique

Camp français à Salonique © DR Collection privée

    Le 1er RIC fait partie de la 17ème DIC (Division Infanterie Coloniale). 

 Il participe aux travaux défensifs notamment sur la route Salonique-Sérès.

Le front en Orient


Le régiment part se battre d’abord en mai dans la région de Butkova, puis en juin dans la région de Gola et en août vers le lac Doïran. Les accrochages avec les troupes bulgares sont nombreux et ne permettent pas la percée espérée.

La 17ème DI vers le lac Doïran en août 16   source;AFGG


Le 1er RIC près du lac Dorian  © médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine  
    


   Les troupes reviendront vers Salonique pour préparer une nouvelle offensive.

 1917 

 En avril 17, le 1er RIC est engagé avec la 17ème DI dans les combats de la boucle de Cerna, il restera dans le secteur jusqu’en octobre.

La 17ème DI dans la boucle de la Cerna en août 17  source:AFGG


 Les conditions climatiques et les fatigues des hommes causèrent de très nombreuses évacuations pour maladies (paludisme, dysenterie)

 Léon est parmi eux. Il rentre en France vers le 11 octobre. Affecté au 5èmeRIC (dépôt Lyon), il reste en zone intérieure jusqu'au 8 mars 1918.

 1918

 Le 8 mars, il est affecté au 52ème BTS ( Bataillon de Tirailleurs Sénégalais)qui était alors en Algérie (Batna?)

 Le 52ème BTS avait été retiré du front pendant l’hiver 16-17. En transit dans les camps de Fréjus, il avait été envoyé en Algérie.

Embarquement depuis Fréjus © DR Collection privée

  Les troupes sénégalaises souffraient du froid. À l’approche de l’hiver, elles étaient retirées du front et partaient pour des camps au Sud de la France voire en Algérie, en Tunisie,....(voir fiche Louis SAILLANT sur ce blog). 

Devant la poussée allemande qui sera arrêtée par la 2ème bataille de la Marne, le GQG fait revenir en France des Bataillons de Tirailleurs Sénégalais stationnés dans les colonies françaises.

 En l'absence du JMO du 52ème BTS, il est difficile de suivre le parcours de Léon avec son bataillon.

 Seule période dont je sois sûr:

Du 2 juillet jusqu’au 14 septembre, le 52ème est mis à la disposition de la 134ème DI et plus particulièrement du 65ème RI où il est en parallèle avec le 2ème bataillon.

 Le régiment participe à la défense de Reims.

La 134èmeDI défend Reims en juillet 18    source:AFGG

 Le 52me BTS est remis à la disposition du 1er CAC.

 Revue d’un bataillon de Tirailleurs Sénégalais © DR etudescoloniales-canalblog.com 

1919

 Léon est démobilisé le 10 septembre. Comme toutes les "jeunes" classes, il seront les derniers à rentrer dans leurs foyers.

 Le 17 septembre 1921, il épouse à Bourg-en-Bresse Marie, Marguerite, Alice GUIGON.

 Il décède le 21 mars 1939 à Champagne-en-Valromey (Ain).


 Sources bibliographiques et iconographiques 

 Archives départementales de la Saône-et-Loire 
Archives départementales de l’Ain 
SGA Mémoire des hommes 
      • JMO de la 15èmeDIC 26 N 476/1 
      • JMO du 1er RIC 26N 868/4 
      • JMO de la 17ème DIC 26N 478/1 à 2 
      • JMO de l’Armée d’Orient 26N 77/ 4-5 
      • JMO de l’Armée Française d’Orient 26N 78/1 à 81/3 
      • JMO du 65èmeRI 26N 657/10 
      • Armées Françaises pendant la Grande Guerre 
regards.grandeguerre.free.fr pages sur les BTS 
site aujourdhui.over-blog.fr 
etudescoloniales-canalblog.com